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Bac 70L test azoox, Denisio


Denisio

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Il est vrai qu'on se concentre souvent sur la problématique du nourrissage en négligeant un peu (beaucoup) d'autres choses, comme le brassage.

Mais à ce sujet, que penser alors des zones de mangrove, peu brassées, qui hébergent pourtant quantités d'Azoox (Dendronephthya par ex.) et de filtreurs?

L'influence des marées est certes là, mais le mouvement de l'eau est plutôt doux, et largement moins rapide que dans les passes qui y mènent.

Et pourtant, on y retrouve, du moins en partie, les mêmes animaux...

Plus que pour toute autre animal, il serait finalement primordial de savoir à quel endroit un Azoox a été prélevé...

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Mais à ce sujet, que penser alors des zones de mangrove, peu brassées, qui hébergent pourtant quantités d'Azoox (Dendronephthya par ex.) et de filtreurs?

L'influence des marées est certes là, mais le mouvement de l'eau est plutôt doux, et largement moins rapide que dans les passes qui y mènent.

Les courants y sont peut-être "plus doux" mais ils n'en suivent pas moins les mêmes fluctuations d'intensité au gré des marées.

 

Plus que pour toute autre animal, il serait finalement primordial de savoir à quel endroit un Azoox a été prélevé...

Tu as grandement raison !

Ne serait-ce qu'à propos de la température "idéale" de maintenance pour une même espèce en fonction de la souche et du lieu où elle a été collectée. Il est clair qu'une souche prélevée sous un surplomb à trois mètres de la surface ne se sera pas adaptée aux mêmes températures qu'une autre extraite à 30 mètres de profondeur.

Considérant de surcroit qu'avant d'arriver dans un bac dédié, la plupart de ces coraux ont séjourné (et jeûné !) durant une période plus ou moins longue dans des cuves (et des sacs en plastique !) bien loin de satisfaire à leurs besoins, il est clair que leurs facultés d'adaptation ultérieures sont déjà sérieusement amoindries.

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J'ai toujours un peu de charbon en passif. Mon second objectif sera de mettre en route un réacteur à bactéries, sur base zéolithe qui sera remuée. Je fonde des espoirs sur ce système, peut-être parce que je manque d'imagination. Mais bon : traitement de l'eau + nourrissage... je ne m'interdis pas de rêver !

 

Fauna Marin insiste sur le test "phénol" (comparer un verre d'eau du bac et un verre d'eau claire), et donc sur l'utilisation de charbon actif et de résine anti-Po4 en passage forcé, afin de maintenir une eau cristalline.

Je ne sais pas trop quelle importance y accorder, mais c'est vrai que certains coraux (un Dendrophyllia par ex.) ne s'ouvre (dans le noir complet) que les jours où le charbon vient d’être changé.

Pourtant, les recommandations actuelles pour la maintenance des Azoox sont pour moi une sorte de contresens.

On nourrit principalement avec de la matière "morte", et on épure brutalement en parallèle, avec des écumeurs sur-dimensionnés et des matériaux divers dans un, ou plusieurs filtre(s) en passage forcé.

Comme toi, je ne m'interdis pas de rêver, et me dis qu'il doit bien y avoir une autre voie, moins artificielle...?

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Repense aussi, Compère, à une intensité variable du brassage ..., je pense que ce facteur ne peut être négligé...

 

Oui, je compte bien intégrer ce paramètre, que tu avais déjà d'ailleurs soulevé à la relecture de mon dernier article. Je ne peux le mettre en place dans le bac de test, pour l'instant. Mais puisque je suis dans la réflexion de mon futur bac de filtreurs, Il y aura 2 Maxspect gyre en opposition, fonctionnant alternativement avec une gradation des flux.

 

Ceci dit, oui j'ai remarqué, comme ça a été mesuré en laboratoire, que la plage de vitesse n'est pas à négliger. Mais certains coraux, notamment les gorgones, exploitent vraiment bien leur faculté d'orienter plus ou moins leurs polypes dans le courant pour l'exploiter au mieux. D'une certaine manière, ils doivent pouvoir compenser un peu notre inexpérience.

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...Mais à ce sujet, que penser alors des zones de mangrove, peu brassées, qui hébergent pourtant quantités d'Azoox (Dendronephthya par ex.) et de filtreurs?

 

Je n'ai jamais eu l'occasion d'observer ce biotope en plongée. Mais je n'ai jamais imaginé qu'il soit propice aux Dendro. Me trompé-je ?

 

...Plus que pour toute autre animal, il serait finalement primordial de savoir à quel endroit un Azoox a été prélevé...

Je rejoins vos avis. Dominique défend cette notion depuis longtemps. On a de la chance, avec les coraux symbiotique, de pouvoir éluder cette question puisqu'ils se trouvent d'une manière générale dans l'épilimnion. Les Octocoralliaires azooxanthellés d'une même espèce occupent une couche plus importante, jusque dans les 40 mètres. Dès lors, il y a forcément une adaptation liée au caractère génétique de l'individu. Tout cela me rappelle le paragraphe 2.7 de cet article. Non seulement la température nominale de l'individu est cruciale, mais les eaux profondes étant thermiquement plus stables, les espèces profondes sont plus sensibles aux variations de température. On peut toujours penser que les coraux, prélevés par l'homme plus près de la côte ne le sont jamais très profond (je ne sais pas), mais il ne faut pas négliger les remontées des courants de fond qui faussent la donne.

 

Equation avec une inconnue supplémentaire qui complique sa résolution.

 

.

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...Pourtant, les recommandations actuelles pour la maintenance des Azoox sont pour moi une sorte de contresens.

On nourrit principalement avec de la matière "morte", et on épure brutalement en parallèle, avec des écumeurs sur-dimensionnés et des matériaux divers dans un, ou plusieurs filtre(s) en passage forcé.

Comme toi, je ne m'interdis pas de rêver, et me dis qu'il doit bien y avoir une autre voie, moins artificielle...?

C'est une vraie question. De mon côté, j'essaie de scinder les deux périodes : celle durant laquelle je nourris, le bac de test étant déconnecté du système et l'autre ou je reconnecte le bac de test au système principal avec les traitements d'eau et écumage, le nourrissage étant alors arrêté. Je ne sais toujours pas quel est le meilleur ratio de durée entre ces deux périodes.

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 Je n'ai jamais eu l'occasion d'observer ce biotope en plongée. Mais je n'ai jamais imaginé qu'il soit propice aux Dendro. Me trompé-je ?

 

C'est effectivement limité à certaines zones.

En écrivant ça, je pensais à un lieu bien précis, en l’occurrence Raja Ampat:

http://petitesbullesdailleurs.fr/2012/06/17/blue-mangrove-raja-ampat/

Il y a sur Youtube pas mal de vidéos de plongée filmées là-bas, et on y voit de tout au pied des palétuviers, y compris des Azoox.

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C'est effectivement limité à certaines zones.

En écrivant ça, je pensais à un lieu bien précis, en l’occurrence Raja Ampat:

 

 

D'après les photos, les Dendro ne se bousculent pas. Ces biotopes doivent, occasionnellement compenser ce que ne leurs apportent pas les flux marins extérieurs. Cependant, je ne les prendrais pas comme modèle. On en revient à nos phénotypes : certains Dendro peuvent s'être habitués à des environnements atypiques, au fil des générations.

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Les phénomènes d'up-welling (courant verticaux d'eau froide) permettent de faire remonter les nutriments et le plancton dans la colonne d'eau. Ces nutriments favorise le développement du plancton. Je pense que ce phénomène joue un rôle important sur le développement des coraux ainsi que sur le phénomène de neige marine résultant de l'explosion de vie (plancton, feces...). La zone de sortie de cette eau se situe sur la zone externe du récif qui est battu par les vague et donc nettoyé. La présence de récifs coralliens productifs au sein " d'un désert de nourriture " océanique a longtemps était considéré comme un paradoxe biologique.

Avoir une eau claire mais abondante en plancton pour les coraux hétérotrophes présents sur les récifs est une des difficultés à les maintenir. Une filtration basée sur un filtre à papier qui se déroule afin de capturer la nourriture excédentaire comme le montre le dernier OPTR (filtration de bassin pour les carpes), permettrait de mettre en excès la nourriture tout en ayant une eau claire.

 

olivier

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L'option filtre à papier est intéressante, mais ne crois-tu pas que la colonne d'eau serait ainsi rapidement lessivée dans un petit bac (200L par ex.)?

Enfin... je vois ça dans l'option d'une nourriture en suspension qu'il serait bon de laisser disponible, donc de ne pas la retirer trop rapidement avec un filtre.

Mais c'est vrai que dans un bac dans lequel on nourrit pendant quelques heures, puis épure le reste du temps, ça peut être un réel atout.

 

Mon second objectif sera de mettre en route un réacteur à bactéries, sur base zéolithe qui sera remuée.

Denis, peux-tu STP en dire plus sur ce choix de la zéolithe, plutôt que du charbon, ou un autre support?

Merci.  ;)

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C'est ce que je pensais, une filtration mécanique afin d'éclaircir rapidement le milieu mais après un certains temps pour que tous les organismes puissent avoir le temps d'ingurgiter le maximum de proies. Cette filtration peut être actionnée par un bypass qui s'ouvre par exemple pendant quatre heures et se ferme (passage vers la zone technique normale) pendant une heure lors de la distribution massive de nourriture. Seule l'expérimentation permettra de caler ce temps en fonction du nombre d'organisme, du type, du volume du bac, peut être du brassage etc...

 

oliver

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Bon sang, des couleurs improbables. Bizarre qu'ils cherchent encore des explications à ces coraux issu des côtes iraniennes du Golfe persique.

L'activité nucléaire y est en plein bouuuuuum !

 

 

Denis, peux-tu STP en dire plus sur ce choix de la zéolithe, plutôt que du charbon, ou un autre support?

 

Certes le charbon se charge de bactéries, mais j'imagine que sous un courant léger, imposé, on est contraint d'attendre que ces bactéries se détachent naturellement de leur support. La zéolithe, elle, peut être brassée énergiquement pour en extraire les mulms bactériens superficiels... et accessoirement, pourquoi-pas son renouvellement plus rapide !

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Certes le charbon se charge de bactéries, mais j'imagine que sous un courant léger, imposé, on est contraint d'attendre que ces bactéries se détachent naturellement de leur support. La zéolithe, elle, peut être brassée énergiquement pour en extraire les mulms bactériens superficiels... et accessoirement, pourquoi-pas son renouvellement plus rapide !

Mais dans le cas d'un RAB, ce charbon est en lit fluidisé, donc continuellement brassé ?

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Brassé oui. On plus exactement tout juste mis en suspension pour que les échanges se fassent. Un brassage trop poussé réduirait le charbon en poussière. Je me dis qu'un substrat dur comme la zéolithe doit être plus adapté. Après, je sais qu'il existe des charbons plus ou moins denses, plus ou moins durs, mais ces derniers ne sont peut-être pas les mieux adaptés, question porosité.

 

Les biopellets doivent convenir aussi, mais, je préfère pouvoir ajuster les sources de carbone.

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Sachant que la zéolithe, à l'instar du charbon, absorbe quand même certains éléments (manganèse, fer, etc...), ne vaudrait-il pas mieux charger le RAB d'un matériau "neutre", comme du sable (de foraminifères, par ex.)?

Je t'avouerai que la zéo m'intrigue aussi, mais par méconnaissance, j'ai un peu peur d'en utiliser.

En tout cas, si tu pars sur un bac de 160L, pense à faire le RAB tout petit.

Dixit Alain dans un OPOTR: "le problème avec les RAB, c'est qu'ils sont souvent trop gros".

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  • 9 mois plus tard...

Le bac a été lâchement abandonné de juillet à septembre 2016 pour causes de travaux et absences à répétitions. Peu de spécimens ont réchappé, même pas  les gorgones Diodogorgia nodulifera et la Paraplexaura sp. qui ont fait beaucoup d'effort pour me donner quelques espoirs. Ce genre de bac ne supporte pas la moindre négligence et les problèmes laissent des traces indélébiles dans la vie des azoox.

 

Fort de mes observations, ce bac été démonté en décembre pour relancer un 160 litres avec quelques modifications afin d'améliorer les flux et le nourrissage.

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