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Décantation qui décante ...


Dlteck2000

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pour que la décante décante il faut un compartiment sans rien et sans remous

donc sur ton dessin il faudrait par exemple rajouter une paroi de 30 cm comme celle du milieu mais mise en entrée du compartiment juste après la paroi de gauche

 

pour le calcul, ça se fait, en simplifiant sur la taille des particules. Ca reste un peu ch...., mais perso je sais pas faire :ironie:

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Bonjour,

 

Joffrey Dislaire en 2001 avait apporté son concours:

 

... /

Cette vitesse de sédimentation est fonction de la masse volumique de la particule, mais aussi des frottements qu'elle engendre. Bien que certains modèles mathématiques permettent de calculer cette vitesse de sédimentation, l'expérimentation reste la solution la plus simple pour la déterminer. Il suffit pour cela d'une bouteille d'eau minérale graduée ! Remplissez la bouteille d'eau de l'aquarium mélangée à des sédiments ponctionnés dans le bac, mettez la bouteille tête en bas quelques secondes, retournez là et laisser reposer (le but étant de mettre les particules en suspension sans pour autant générer des mouvements d'eau trop importants, ce qui fausse les mesures) et chronométrez. Relevez le temps lorsque la totalité des particules a sédimenté. En connaissant la hauteur d'eau dans la bouteille, il est possible de savoir à quelle vitesse les particules sédimentent. Ces vitesses sont généralement comprises entre 1 mm par seconde et 1 cm par seconde mais peuvent fortement varier d'un aquarium à l'autre (suivant l'origine des particules).

Grâce à cette valeur, il est dorénavant possible de concevoir le décanteur. En effet, la particule arrivant dans le système de piégeage aura une trajectoire parabolique puisqu'elle est portée horizontalement par le courant laminaire (suivant une vitesse nommée Vx) et verticalement par son poids (noté Vh et qui n'est autre que la valeur expérimentalement trouvée). En appelant X la longueur du décanteur et H sa hauteur, il suffit que :

X / Vx = H / Vh

ou

X= (Vx x H) / Vh

c'est-à-dire que le rapport entre la longueur du décanteur et la vitesse du flux (autrement dit le temps que la particule met pour atteindre l'autre extrémité du décanteur) doit être inférieur au rapport entre la hauteur et la vitesse de sédimentation (le temps que met la particule à atteindre le fond).

Pour rappel, la vitesse de circulation Vx se trouve en divisant le débit (en m3 par seconde !) par la section du décanteur (en m2). Pour vous éviter l'aspirine, prenons un exemple :

 

Un bac dispose d'une descente d'eau dont le débit est de 2000 litres par heure, c'est à dire 0,00055 m3 par seconde (2/3600). On décide que le décanteur aura pour largeur 30 cm et pour hauteur 20 cm, soit 0.06 m2 de section. La vitesse de circulation du flux sera donc de 0,00055 / 0,06 soit 0,0092 ms-1 ou encore 0,92 cm par seconde. Après expérimentation, la vitesse de sédimentation Vx est de 0,2 cm par seconde (ce qui est déjà très lent), donc le décanteur doit avoir une longueur minimum de (0,92 x 20) / 0,2 = 92cm.

En pratique, il convient de surdimensionner le décanteur pour augmenter l'efficacité et surtout de prévoir une arrivée d'eau qui ne crée pas de turbulences. Pour ce faire, un tube percé de nombreux gros trous et placé perpendiculairement à l'axe du décanteur constitue la solution idéale. Le décanteur doit être muni d'un trop plein qui se déversera dans lacuve technique mais il est également possible d'aménager le décanteur pour en faire la cuve technique. Il suffit juste de placer l'écumeur et la pompe de reprise dans une séparation du décanteur alimentée par surverse.

Il convient également de placer avant le trop-plein une plaque de verre partant du fond jusque 3cm sous la surface afin de retenir les particules qui n'ont pas encore eu le temps de se déposer. L’entretien du décanteur est très simple. Il suffit de siphonner régulièrement les particules accumulées, la tâche étant alors simplifiée à l'extrême. Il peut être judicieux de placer un by-pass entre l'arrivée d'eau du décanteur et la sortie pour faciliter cette tâche et éviter de remettre en circulation des sédiments lors du siphonnage. A noter qu'il est important de placer le décanteur dans un endroit sombre voir obscur pour éviter le développement des algues entre deux nettoyages. Enfin, il va sans dire que le décanteur ne pourra pas piéger les particules qui auront déjà sédimentées dans le bac. Aussi il convient d'optimiser le brassage pour éviter le phénomène. Il suffit pour cela de réduire voir d'éliminer les zones de mortes eaux qui se situent généralement à l'arrière du décor. Pour ce faire, un tuyau percé de nombreux trous, alimenté par une pompe puissante (type Eheim 1060), placé à J'arrière du décor et refoulant vers l’avant empêchera la sédimentation dans le bac. Le système est efficace avec ou sans lit de sable, surtout si des poissons fouisseurs se chargent de remettre en suspension les sédiments.

 

/...

 

à voir sous le grand bac de Babiche ...

 

Et je me demande: si ajouter des séparations ne fait qu' accelerer le courant d'eau , cela nuit donc au dépot, et donc à ce que l'on veut obtenir paradoxalement...De plus, toute chute d'eau crée une déperdition ou une augmentation de chaleur (contact de l'air ambiant, où se trouve la décantation...).

 

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Comme ca ?

dlteck2000_20110224175056-thumb.png

Oui !

Dans l'article sur "concevoir une cuve technique" dans ZebrasO'Mag n° 6; on peut y lire ceci :

 

"Une cuve technique digne de ce nom devrait d’abord présenter un compartiment, dit « de tranquillisation », recevant l’eau qui arrive de la surverse en créant des turbulences. L’eau en déborde uniformément vers les compartiments suivants."

 

Dans ton premier croquis, l'eau tombant de la colonne de débordement créerait une turbulence qui aurait l'effet contraire à tes attentes, et remettrait perpétuellement les sédiments en suspension dans la zone supposée les laisser se déposer.

 

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Ha je vais relire le ZebrasO'Mag N°6 !

C'est ca qui est dommage avec les revues papier, c'est qu'on a vite tendance à oublier ce qu'il y a dedans :(

 

Sur mon premier croquis, la première "chicane" avait simplement pour but de placer une couche de ouate en cas de besoin.

Mais le second croquis est meilleur en effet, en plus il sera toujours possible de placer un panier de ouate dans l'avant dernier compartiment (2eme chicane) après la zone de sédimentation, ce qui parait plus logique !

 

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Bonsoir,

 

OK pour le schéma, mais pour limiter la turbulence à l'entrée et doubler la longueur du premier compartiment (donc l'efficacité de la décantation gravitaire), il te suffit d'orienter le jet, non pas de haut en bas, car il percuterait le fond et créerait une turbulence maximale, mais à l'horizontale.

Ce faisant, si tu prends soin de semi immerger le jet (2/3 dans l'eau chez moi), l'air provenant du durso s'échappe de façon presque inaudible et avec un minimum de projections et tu peux envisager de faire faire un aller & retour, via une chicane longitudinale et centrale du premier compartiment.

 

Je sais, un dessin serait plus parlant, mais sur mon ordi de la maison, je sais pas faire et je viens de rentrer et suis crevé...

 

Un autre moyen de limiter la turbulence à l'entrée, est de réduire la vitesse, donc augmenter la section du tuyau à débit égal, via un simple cône de réduction PVC par exemple. Si ta descente est en 32, tu passes à du 50 ou du 63, avec une longueur minimale de 25-30 cm pour que le flux ait le temps de ralentir (en plus cela atténue le bruit d'écoulement). Mais cela ne fonctionne qu'en (semi) immergé.

En fait, c'est le même principe pour calculer la largeur et la hauteur du compartiment de décante, on élargit le canal pour réduire la vitesse. C'est pour ça que les cana d'eau usées ne doivent pas être trop grosses, sinon elles s'envasent tout le temps...

 

On avait parlé dans un sujet précédent de décantation impossible par manque de place sous un bac domestique, mais AMHA il vaut mieux une décante minimale bien étudiée qu'un micron bag sans cesse colmaté...

 

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Bonsoir,

 

Si je peux me permettre, et comme l'a très justement souligné Pierre77, Joffrey Dislaire avait fait un article très intéressant dans les lettres récifales qui donnait une base sur la sédimentation. Pierre77 a remis en copie l'article de Joffrey et le bac de Bachir en est l'exemple concret et j'ai toujours était admiratif du travail effectué sur ce décanteur du fait de l'efficacité et de la simplicité de sa conception. Bien sûr, il est parti d'hypothèse qu'il souligne très fortement au début de l'article (forme des particules pas toujours sphériques, types de particules, vitesse différente proche des parois....) mais on peut s'en faire une base pour calculer la longueur du décanteur (je pense...).

 

Je remet le calcul car il me semble qu'on peut le simplifier : X la longueur du décanteur = Vx (Vitesse du courant) x H (la Hauteur de la cuve) / Vh ( vitesse de sédimentation calculée empiriquement).

Dans l'article Joffrey souligne que Vx = débit (m3/s)/ section (m2). La section étant la largeur multiplié par la hauteur c'est à dire que Vx= d/ (L x H) et si on remplace cette équation dans la première on trouve :

 

X (longueur du décanteur) = débit/ (Vh x Largeur du décanteur)

 

Donc H, la hauteur du décanteur, n'intervient plus (ce qui parait logique).

 

Ainsi on peut faire un tableau simplifié et avec une largeur de cuve connue (imaginons 38 cm) avec un débit de 2000 L/h et pour choper de petites particules (avec disons une vitesse de sédimentation lente comme dans l'exemple 0,2 cm/s) il faut une distance THEORIQUE de longueur de cuve d'environ 73 cm, avec un débit de 1500 l/H il faut une distance d'environ 55cm ect...

 

En conclusion plus le décanteur est large et plus la longueur de décantation THEORIQUE sera petite pour un débit constant et pour une certaine vitesse de sédimention de particules.

 

Au secours, Hervé sort de ce corps... :ironie: :ironie: :ironie:

 

 

Euh, sinon le micronbag, appelé aussi fréquemment filtre à poche fonctionne très bien...

 

Heureux d'avoir pu t'aider... :ironie:

 

olivier

 

 

 

 

 

 

 

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Ok, mais entre la théorie et la pratique...

 

Pour rapprocher d'une technologie que tout aquariophile connaît, voyez l'évolution apportée par les pompes stream, par rapport aux flux cisaillants: on augmente le diamètre, donc la section du jet et, même avec une vitesse diminuée le débit est décuplé.

C'est pareil en décantation, pour un débit donné, si on élargit la section (largeur + hauteur du canal), la vitesse diminue...

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Micron bag = filtre à poche , a sachet ou a sac ?

 

Non je demande car en arrivant à Lyon la boulangère m'a fait les gros yeux deux fois !

La première quand j'ai demandé deux " chocolatines " ! Elle connaissait pas , ce sont des " pains au chocolat " ! Je sentais déjà que le sud était très loin ...

 

La deuxième c'est quand j'ai demandé une "poche" pour emporter les chocolatines ! Elle ma regardé bizarrement en me montrant ces poches de jean ... Elle me dit : " Ahhh vous dites poche !!! Ce sont des sachets ici ... "

Mon dieu , le sud me manque !!!!

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Pour avoir une vrais décantation, comment faut il calculer la longueur x largeur pour que les sédiments aient le temps de se déposer ?

J'arrive un peu tard. La décantation lamellaire permet de réduire la surface de la cuve pour une meilleure décantation.

un certain MoiCoyote avait mis un fichier de calcul excel en libre téléchargement, le lien est maintenant rompu, mais j'ai retrouvé un fichier de MoiCoyote, sans garantie que c'est sa dernière version.

 

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Merci Denis, mais il n'y aura pas de décantation lamellaire chez moi, c'est beaucoup trop galère à entretenir (je parle en connaissance de cause).

 

Pour que ça fonctionne bien il faudrait un système de vidange et de rinçage automatisé et je n'ai pas envie de me lancer dans une usine à gaz.

 

En plus certains disent que le rédox à tendance à chuter avec ce type de décantation, rumeur ou pas ?

 

 

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rumeur je ne sais pas

mais c'est effectivement ce qui se disait à l'époque et tout le monde ou presque a abandonné cette méthode depuis

 

En tout cas, beaucoup de ceux qui avaient cette décantation lamellaire se sont retrouvés avec des bacs qui ne tournaient pas sans comprendre pourquoi, les paramètres classiques étant bons. Le seul truc qui semble avoir été mis en évidence c'est ce redox qui chutait.

Y'en avait une sur le bac récifal du club d'élancourt et je confirme que le bac marchait sur 3 pattes. Ceci dit y'avait d'autres causes. Par contre j'ai démonté cette fameuse décante et la boue puait comme c'est pas possible. On a du intoxiquer 15 personnes à tour de rôle pour la vider.

Pour moi, la décante lamellaire c'est niet :clinoeil:

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