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Interactions Macro-Algues Et Coraux Scléractiniaires


Dompail

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L'ActuBioRécif n°3 est en ligne !!!
http://www.cap-recifal.com/interactions-macro-algues-et-coraux-scleractiniaires

Après avoir élevé avec amour pendant plusieurs années à peu près toutes les espèces d'algues filamenteuses dans mes bacs successifs puis, avec la même passion, diverses macro-algues dans mon refuge (et bien sûr toujours de très belles Valonia dans le grand bac), je demeure donc le mieux placé pour vous annoncer la mise en ligne de l'ActuBioRécif n°3, même si je n'ai en rien contribué à sa rédaction :D
A savoir :
Interactions macro-algues et coraux scléractiniaires

Une nouvelle publication scientifique passionnante, décortiquée et analysée afin de la rendre accessible à tous et dont les observations et conclusions sont en prise directe avec les préoccupations pratiques de tous les récifalistes.
Un grand merci à Trévaly pour la générosité de son initiative et l'énorme travail de décryptage qu'il nous offre à chaque nouveau numéro de cette rubrique et à l'équipe de Cap-Récifal qui a travaillé tant aux corrections, qu'à la mise en page et la mise en ligne définitive.

Bonne lecture ! Vos questions et interventions sont attendues avec impatience ;)
 

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Bonjours,

 

Merci pour cet article très intéressant car les interactions entre organismes sont toujours complexes.

 

Les animaux sessiles ont développé la capacité à synthétiser des médiateurs chimiques impliqués dans la défense et la compétition interspécifique. De nombreux invertébrés marins ont en effet un mode de vie fixé et ils sont, d’un point de vue écologique, identiques aux végétaux ; ils sont immobiles et pour beaucoup “photosynthétiques“. Seul le vecteur change (l’eau pour les invertébrés marins et le sol et l’air pour les organismes terrestres) ce qui induit la fabrication de composés différents.

 

En effet, face à une agression ces organismes sont incapables d’avoir une réponse comportementale comme la fuite, pour cela ils se sont adaptés en développant des protections physiques, chimiques ou disposent des caractéristiques morphologiques leur permettant de se protéger des prédateurs , organismes pathogènes ou des compétiteurs.

Comme dans tous les milieux ils existent des organismes spécialisés dans la colonisation, compétition...

 

L’article nous indique que les algues sont des bons compétiteurs et émettent des composés induisant la mort des coraux. Toutefois l’expérimentation a été réalisé sur des coraux durs.

Si la même expérience avait été réalisé avec des coraux mous, dit colonisateurs, quel aurait été leur comportement face à l’agression chimique des algues ?

Est ce que certains octocorallien ne sont pas capables de lutter contre l’envahissement par les algues en synthétisant d’autres variétés de molécules (terpènes ?) ?

 

Dans ce cas, dans le cadre de la mise d’un aquarium récifal orienté SPS où des problèmes chroniques d'algues interviennent, ne doit on pas s’orienter au préalable vers la mise en place de coraux induisant une compétition chimique vis à vis des algues par exemple ?

 

olivier

 

 

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Merci petit Papa Noël Trevaly :zaime:

 

Intéressant, je me suis souvent demandé si l'agression des algues sur les coraux relevait plus de la privation de lumière, d'un mécanisme mécanique comme l'abrasion. La lutte chimique est donc au moins sinon plus importante. Ça me rassure un peu, j'avais du mal à prendre cette décision de remplacer mes Bryopsis par des outs de laine. Oui Môssieur Régis, dans la famille Denisio, nous cultivons la Bryopsis par tradition, sans faillir depuis des générations.

 

De la même manière et un peu comme les coraux, je me demande si ces algues envahissantes ne préparent pas le terrain, chimiquement, autour d'elles pour favoriser leur implantation. En effet, le brossage des Bryopsis génère de nombreux débris d'algues qui flottent dans le courant du bac pour certainement se déposer ailleurs. Hormis quelques rares touffes qui s'accrochent dans un lieu propice, ce brossage ne provoque finalement pas la multiplication à laquelle on pourrait s'attendre. J'ai imaginé que dans ce cas, le terrain, indépendamment de leur nouvelle exposition à la lumière, n'est pas à leur convenance. Ce sera un peu mon échec de ne savoir cultiver que des îlots de Bryopsis ;(

 

Les substances toxiques sécrétées par les algues sont hydrophobes, c'est une bonne nouvelle : si elles flottent on peut espérer les éliminer par brassage, circulation d'eau et écumage adaptés. Mauvaise nouvelle, il semblerait qu'elles ne se détachent pas de l'algue.

 

Je suis impressionné par l'imagination des chercheurs biologistes pour mener leur études. Pas simple de procéder en milieu naturel, j'aime bien le truc du strip gélifié.

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Très intéressant cet article! Je me suis intéressé à ce sujet il y a un mois et j'étais tombé sur cet article http://gtresearchnews.gatech.edu/killer-seaweed/. Mes craintes étaient fondées.

En fait je possède un bac uniquement maintenu par DSB, 100L de flotte en circuit entièrement clos si ce n'est des changements d'eau "occasionnellement réguliers". Et je lutte contre les algues justement. Il faut dire que je fait mes changements d'eau à l'eau du puits. Idem pour l'osmolation, donc à mon avis ça profite aux algues (l'eau n'étant pas dépourvue de nitrates et riche en oligo-éléments).

De plus n'ayant qu'un petit bac cubique je n'ai pas la possibilité d'y introduire de chirurgiens. De ce fait les algues ont la part belle dans mon bac.

J'y cultive comme Denisio, les bryopsis mais aussi les Chlorodesmis fastigiata, Grateloupia filicina et caulerpa lentillifera. Autant dire que je cherche les problèmes.

Et justement j'ai pu observer des différences notables entre la période d'invasion et l'après moisson. Comme je le disais sur un sujet de discussion (http://www.aquariophiliemarine.com/forum/viewtopic.php?f=5&t=455) les coraux sont beaucoup plus "épanouis" une fois le bac débarrassé du trop plein d'algues.

J'ai remarqué également un ralentissement de la pousse des coraux quand le bac était envahi.

Donc, cela a l'air de confirmer l'étude in situ par les biolo mais aussi les suppositions pour l'application de ces observations au milieu aquariophile.

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Merci à l'ami Jérémie (Trevaly) pour ce superbe article, et à l'équipe qui a donné un gros coup de main pour la mise en page, avec un petit ;) particulier à Denis.

 

On comprend une fois de plus à quel point on est loin de maîtriser la totalité des données de notre microcosme.

On nous conseille depuis des années le refuge algale dans le but d'entretenir une microfaune importante et faire baisser les nitrates et les phosphates. Mais comme le dit Jérémie, est-ce sans inconvénient(s) et l'écumeur suffit-il pour éliminer les sustances lipophiles gênantes ?

Et s'il y en avait des hydrophiles ? Et vaut-il mieux mettre la sortie du refuge sur l'écumeur ? Quelles sont les algues particulièrement allélopathiques dans nos bacs, celles qu'il faudrait déconseiller ?

Olivier propose d'installer une concurrence algale et cite les coraux mous. Alain (Nitrobacter) dans un OPOTR parle de la grande efficacité des mous dans le refuge, avec conseil d'éliminer (par UV) les terpènes produits avant le retour de l'eau dans le bac. Il est connu que les mous déclare une guerre chimique contre les durs. A noter pourtant que si on fait un bac à moitié de durs et à moitié de mous, ce sont en général les durs qui l'emportent. Est-ce l'oligotrophie et l'écumeur qui entraînent cela ?

Pas simple tout cela !

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Article très intéréssant .... Merci ;)

 

Je suis envahie par l'algues " Lobophora variegata " est je penssé que les nécrose qu'il fesai au pied des SPS était du au manque de lumiére !

 

Je pourrai dans l'avenir mieux diposer les SPS dans des endroits moins infecter ..... quoi que cette algues pousse principalement au endroit prévu pour eux ( brassage fort et éclairage fort )

 

Cela explique aussi les nécrose du Mycedium elephantotus sur qui de petit bout de cette algues tombe réguliérement ..... vu qu'il ne régresse pas depuis plusieur mois , je me demander pourquoi il nécroser seulement sur de petite partie avec de grand intervale de temps

 

Les mous ne sont pas touché : Sinularia asterolobata , Alcyonium.sp , capnela , Discosoma striata

 

Les LPS aussi : physogyra , plerogyra , euphyllia , ancalastrea , favite , ....

 

les SPS sont touché juste au contact de l'algues

 

Puis gros doute depuis l'article sur : catalaphyllia , Caulastrea , Scolymia cubensis .... il présente tous des nécrose et sont en contact direct avec cette algue

 

 

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Pour rebondir sur la question de Blups, on pourrait inventorier les espèces d'algues qui nous semblent allélopathes, dans l'entourage desquelles (pas forcément contact) les coraux ont du mal à pousser ou nécrosent. Une petite statistique des Cap récifaliens pourrait être instructive. On pourrait noter :

1 : pas ou peu d'effet noté

2 : effet probable

3 : quasi sûr d'un effet néfaste.

 

Je donne : 3 à Bryopsis :D ; 1 à Valonia;

 

 

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  • 3 semaines plus tard...

Bonjour,

 

à la suite de cet article je me suis posé des questions sur un risque potentiel d'utiliser un refuge à algues.

Nous sommes un certain nombre à trouver bénéfique l'ajout d'un tel refuge dans le but d'exporter les nutriments (NO3 et PO4) par l'élagage des algues arrivées à maturité.

Ce procédé est très séduisant par le fait qu'il est entièrement naturel et permet d'augmenter le volumed'eau total tout en privilégiant la production de micro faune.

Mais, n'y a t-il pas plus de risque de relâcher dans le système des allélochimiques ?

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Salut Chris,

c'est une des questions posé en fin d'article. La conclusion à laquelle j'arrive est qu'a partir du moment ou le système est épuré par un écumeur, les risques sont minime. En effet il y a de grande chance que les produits toxiques sécrétés le soit sous forme liposoluble (donc insoluble dans l'eau). Or ce sont principalement ce type de molécules qui vont être préférentiellement extraite par l'écumeur.

Il est possible que des produits hydrosolubles soient également sécrétés. cependant dans une logique d'économie d'énergie c'est moins probable car ces derniers seraient immédiatement dilués dans l'eau et auraient donc une efficacités moindre car nécessiteraient pour atteindre une concentration biologiquement active la sécrétion d'une très grande quantité de molécules.

 

Cette dernière hypothèse n'a pas été testée, elle est peu probable mais on ne peu l'exclure tant que ça n'a pas été vérifié.

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Si je me souviens bien de l'article :

- la réponse est non.

En effet les extraction de ces molécules ont été faite sur des algues qui n'ont pas été mise en contact avec des coraux. Par contre on ne peux pas exclure l'hypothèse que les sécrétion soient plus importante lorsqu'il y a contact avec un compétiteur.

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JJe pensais que tu allais me répondre plus que cela ;) ! Car je me rappelais de l'article et de l'extraction des molécules à partir d'algues non mises en contact avec les coraux !

Quand on fait un élagage et que des algues se coincent dans les coraux, on a rarement des réactions immédiates comme on peut le voir avec certains contacts SPS-SPS ou LPS-SPS.

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Le mode d'action est différents.

Un corail peu nuire directement a l'intégrité tissulaire via ses cnidocyte, chose que ne peu pas faire une algue. Cette attaque physico/chimique est plus agressive que si elle été uniquement chimique. DE plus il y a un mécanisme d'attaque comportemental avec sortie des filament mésentérique qui sont très très riche en cnidocyste et en cellule secretrice de produit toxique et qui permet de rester au contact de l'agressé

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Le mode d'action est différents.

Un corail peu nuire directement a l'intégrité tissulaire via ses cnidocyte, chose que ne peu pas faire une algue. Cette attaque physico/chimique est plus agressive que si elle été uniquement chimique. DE plus il y a un mécanisme d'attaque comportemental avec sortie des filament mésentérique qui sont très très riche en cnidocyste et en cellule secretrice de produit toxique et qui permet de rester au contact de l'agressé

Génial...J'ai déjà vu plusieurs fois ce que tu décris dans mon bac...! Il peut y avoir des attaques redoutables de certains organismes vis à vis d' autres...! Si les coraux pouvaient parler, l'on entendrait crier dans l'eau, tant les attaques sont féroces parfois...!

:zaime:

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  • 1 moi plus tard...

EDIT : Post de Kyllian13 effacé par erreur dont les termes sont repris ici :

 

Ajout d'une photo pour enrichir l'article : Chaetomorpha linum :

denisio_20120229113605.jpg

 

___________________________________________________________

EDIT : Post de Denisio repris ici :

 

Merci Kylian13 ;)

 

L'article évoque les agressions chimiques dues au algues. As-tu remarqué quelque chose de tel sur les coraux, de la part de Chaetomorpha ? De mon côté, pour en avoir possédé dans le refuge ou j'avais un temps entreposé des coraux, je n'en ai pas le souvenir.

 

Article complété de la photo.

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