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Calcification des coraux Scléractiniaires - Du polype aux molécules


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Je laisse mes camarades explorer plus encore les questions énergétiques.

 

Concernant la matrice organique "Le squelette des coraux ...ne contiennent pas que du CaCO3. En effet, il est également composé d'une partie organique appelée « matrice organique » (MO)."

 

Est-ce qu'on peut attribuer la désintégration des massifs coralliens et l'enfoncement des iles coralliennes à la destruction de cette matrice organique au fil des ans, plusieurs facteurs se combinant  : affaiblissement du squelette mort, érosion, propre poids de la masse corallienne... ? Ou bien cette MO ne sert qu'à l'agencement du squelette et non à sa solidité ?

 

La matrice organique contient(drait) donc les éléments permettant d'orienter la croissance du squelette (indépendamment des facteurs environnementaux). C'est déjà une avancée dans la compréhension du pourquoi les formes des branches et colonies coralliennes sont si  diverses et ceci, bien que le corail vivant soit constitué des mêmes organes.  Mais quels sont ces éléments, ils sont sûrement en lien avec la génétique, alors comment ?

 

Denisio_genetico_candido :-[

 

La MO ne sert qu'à l'agencement du squelette et absolument pas la solidité. Cependant en structurant le squelette, en jouant l'architecte elle consolide indirectement ce dernier. L'enfoncement des iles et la destructuration des squelette mort et un système complexe multi acteur incluant des bio-érodeur, des bio-perforant, des algues endolythique, des cimenteur plus bien sur l'érosion une fois le squelette plus protégé par les tissus....

 

Pour la deuxième question, la MO joue le role d'architecte mais à micro échelle, ce n'est pas elle qui va faire que la branche va se diviser en deux a cette endroit ou faire quelle sera épaisse ou fine. Pour la forme des colonies il y a évidement une base génétique, mais l'influence de l'environnement est prépondérant également.

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Pour la deuxième question, la MO joue le role d'architecte mais à micro échelle, ce n'est pas elle qui va faire que la branche va se diviser en deux a cette endroit ou faire quelle sera épaisse ou fine. Pour la forme des colonies il y a évidement une base génétique, mais l'influence de l'environnement est prépondérant également.

 

Merci Jérémie, j'ai donc surestimé les pouvoirs de la MO. Je suis déçu !

 

Sans vouloir t'embêter avec mes questions à trois sous... A ton avis, qu'est ce qui fait que les coralites d'un Sériatopora s'agencent en lignes au moment de la calcification, la génétique, mais plus précisément ?

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Hum question complexe, honnêtement je n'en sais rien, je peux juste faire un parallèle avec ce l'on sait du développement, genre comment ça ce fait qu'on a un bras de chaque coté idem pour les yeux les jambes.... en gros que l'on est à peu près symetrique. Ces mécanismes étant très très conservés dans le vivant ils peuvent PEUT ETRE s'appliquer au coraux. Seul problème on parle ici de colonie et non d'un individu, Florian aura peut être une idée plus précise.

 

Grosso modo les plan d'organisation du développement sont dictés par une suite d'expressions (à des valeurs plus ou moins fortes et/ou via un ordre chronologique défini) de certains gènes que l'on appelle gènes du développement ou homéotique. Ils marchent généralement par groupes et agissent les uns sur les autres en tant que répresseurs ou activateurs. De cette sorte le plan d'organisation de l'organisme  va être contrôlé par tous ces gènes et donc donner un résultat "homogène".

Bon c'est un sujet ultra compliqué, voici un petit lien wiki, sur une famille de gènes du developpement bien connue, les hox. Malheureusement je ne suis pas certain que ce soit beaucoup plus claire...

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A8ne_Hox

 

Après, ça peut tout simplement être lié à un facteur environnemental, par exemple le bourgeonnement du polype suivant du coté d'où vient la lumière. Dès lors, le chemin le plus court se trouve être juste au dessus du polype mère. Mais c'est une hypothèse hasardeuse à qui on peu trouver moult contresens.

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Hum question complexe, honnêtement je n'en sais rien, je peux juste faire un parallèle avec ce l'on sait du développement, genre comment ça ce fait qu'on a un bras de chaque coté idem pour les yeux les jambes.... en gros que l'on est à peu près symetrique. Ces mécanismes étant très très conservés dans le vivant ils peuvent PEUT ETRE s'appliquer au coraux. Seul problème on parle ici de colonie et non d'un individu, Florian aura peut être une idée plus précise.

C'est exactement cela, les coraux sont des colonies d'individus, il n'y a donc ni haut ni bas ni gauche ni droite. Le contrôle génétique du développement est un raffinement qui est apparu avec les animaux bilatériens qui présentent une symétrie gauche droite et un axe antéro-postérieure (bouche, anus). Les gènes HOX contrôlent cette organisation avec une grande précision (pour nous ce sont les membres, le nombre de vertèbres, la tête et la distribution du système nerveux, le nombre de doigts, les organes etc...). Ils existent bien des gènes HOX chez les cnidaires et ils pourraient jouer un rôle dans l'axe oral-arboral (orientation du polype afin que les tentacules soient bien autour de la bouche par exemple) mais même cela reste discuté (http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0004231

). Les gènes HOX chez les cnidaires pourraient jouer un autre rôle, il y a souvent du recyclage de gènes et de fonctions au cours de l'évolution. Qu'est ce qui dirige la forme de colonies de coraux si ce ne sont pas des gènes constructeurs ? Ce sont sans doute des mécanismes très simples du même type que ceux qui expliquent l'arborisation des branches des arbres. Les polypes se positionnent les uns par rapport aux autres en fonction des molécules qui assurent la cohésion entre eux et selon la manière dont ils calcifient (il y a donc bien une base génétique mais indirecte). Ensuite les individus polypes prolifèrent plus du côté le plus favorable du point de vue énergétique (nourriture, éclairement) ce qui détermine un axe ou des axes globaux de croissance. L'ensemble est lui-même influencé par le courant. Brassage homogène et éclairage homogène donnent de belles colonies de forme harmonieuses, quasi fractales. On est généralement loin de ces conditions en aquarium où les seriatopora peuvent prendre des formes dignes des arbres du midi penchés dans le sens du mistral (je ne parle pas du bac de nonopp, hein !!!).

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Je pouvais me contenter d'un timide "j'aime" dans vos posts, mais non, je ne peux m'empêcher de vous dire combien je savoure vos réponses et que je vous remercie de la patience dont vous faites preuve en adoptant un discours intelligible "pour les nuls" dont je suis.

 

Ceci dit, si quelqu'un se sent le courage de décrasser les connaissances desdits nuls au travers d'un petit cours sur CR, de génétique simplifiée... Même si cette simplification doit emprunter des raccourcis indispensables et contestables, étant donnée la complexité du sujet, comme je l'imagine :)

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Ok je vais tenter un parralelle que j'utilise pour expliquer à ma famille la génétique au sens large:

 

Chaque organisme à un génome qui est constitué d'ADN. Ce Génome peut être comparé à une bibliothèque. Dans les faits, une bibliothèque ne sert qu'à stocker des "archives". Le génome n'est donc qu'un grande base de données.

Cette base de donnée comme dans une bibliothèque contient des ouvrages, chaque ouvrage (les gènes) donne les indications pour construire un outil, c'est juste un plan. Dans le génome un plan est un gène, et le génome contient environ 20 à 30 000 gène donc 20 à 30 000 plans.

 

Cependant avec le plan d'un marteau on ne peut pas enfoncer un clou, il faut donc transformer le plan en marteau.

Cette transformation passe par la photocopie du plan qui permet de sélectionner celui qui doit être fabriqué. C'est ce que l'on appelle l'expression des gènes ou en langage barbare la transcription. Plus le plan est photocopié plus l'outil sera fabriqué en grande quantité.

 

Une fois la photocopie faite elle est transférée à la chaine d'assemblage pour que l'outil puisse être fabriqué. L'outil de la biologie étant la protéine. C'est ce que l'on appelle la traduction, puisqu'on traduit une séquence d'ADN en séquence de proteine.

 

Au final c'est la protéine qui assure la fonction et absolument pas le gène.

 

Par la suite tout ceci est régulé par des phénomènes d'antagonisme ou de synergie entre les protéines. Par exemple si on doit construire une chape, on fabrique des bétonnières mais les bétonnières ne savent que faire du béton donc elle font du béton jusqu'au moment ou il y en a assez, alors interviennent les marteaux piqueurs (antagoniste des bétonnières), leur arrivée va stopper la fabrication des bétonnière etc etc etc

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-Ecologiquement, plus un animal mets du temps à atteindre sa taille adulte plus ils risque d'être mangé !

 

- Métaboliquement un animal va évoluer au fil de son cycle de vie. Ainsi comme je le disais plus haut ils cherchera a grandir vite quant il est jeune. Un adulte mature sexuellement par contre cherchera avant tout à se reproduire. La reproduction comme la croissance sont deux fonction très très couteuse et souvent en conflit. Un corail de grande taille aura donc tandence à grandir moins vite qu'un de petite taille...

 

Si on admet que le "stade adulte" correspond (entre autres) à l'acquisition de la maturité sexuelle, qu'en est-il pour les scléractiniaires ?

Plus précisément, si un pied-mère est en fait une colonie d'individus, peut-on en déduire qu'au sein de cette colonie, certains individus sont adultes alors que d'autres sont encore juvéniles ?

Ou alors est-ce la colonie qui est adulte ?

Autrement dit, si je bouture un beau fragment de cinq polypes d'un gros pied-mère d'Acropora par exemple, peut-on considérer que ces cinq gros polypes constituent à leur tour un corail adulte ?

Bref, que signifie (morphologiquement parlant) le stade adulte pour un scléractiniaire ?

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salut,

 

extrait du site marsreffkeepers " 

 

La maturité sexuelle d'une colonie ne dépend pas que de son âge mais aussi de sa taille et du nombre minimum de polypes : chez les coraux durs massifs (Montastrea, Cyphastrea), la taille mâture correspond à 80-100 cm2, alors que pour les coraux durs branchus ramifiés (Acropora), les branches doivent atteindre 10 à 20 cm de long. "

 

http://mars.reefkeepers.net/Articles/ReproCorail/Reproduction.html

 

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Merci palao pour le lien.

 

J'ai le sentiment qu'il existe plusieurs notions qui font la durée de vie d'un spécimen : les conditions environnementales bien sûr, qui font que des polypes sous éclairés, sous alimentés du fait de la croissance de la colonie, vont mourir. On peu relier cette croissance à une taille ou un nombre de polypes. La notion de branche doit à mon avis être relativisée, j'ai vu des tombants d'Acropora dont certaines branches en pleine santé dépassaient largement les 15 cm de diamètre et 60 cm de long. Et puis il y a peut-être une dimension biologique. Par exemple, on a pu constater que des boutures d'une même espèce, placées dans différents bacs à des stades différents, n'arrivent plus à croitre et ce, simultanément. Phénomène certes lent, de l'ordre de plusieurs mois, mais rapide à l'échelle de la durée de vie de la souche. C'est peut-être aussi une fausse interprétation et la vérité est ailleurs.

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Merci palao pour le lien.

 

J'ai le sentiment qu'il existe plusieurs notions qui font la durée de vie d'un spécimen : les conditions environnementales bien sûr, qui font que des polypes sous éclairés, sous alimentés du fait de la croissance de la colonie, vont mourir. On peu relier cette croissance à une taille ou un nombre de polypes. La notion de branche doit à mon avis être relativisée, j'ai vu des tombants d'Acropora dont certaines branches en pleine santé dépassaient largement les 15 cm de diamètre et 60 cm de long. Et puis il y a peut-être une dimension biologique. Par exemple, on a pu constater que des boutures d'une même espèce, placées dans différents bacs à des stades différents, n'arrivent plus à croitre et ce, simultanément. Phénomène certes lent, de l'ordre de plusieurs mois, mais rapide à l'échelle de la durée de vie de la souche. C'est peut-être aussi une fausse interprétation et la vérité est ailleurs.

Aujourd'hui on ne sait pas combien de temps peut vivre une colonie. Cela semble plus limité par les conditions environnantes (météo, prédation, maladies, lutte chimique) que par un vieillissement intrinsèque ou un nombre limité de division cellulaire. Pour les non symbiotiques qui se développent lentement en profondeur et loin de conditions agressives, certaines colonies ont plusieurs milliers d'années (http://coralreef.noaa.gov/deepseacorals/about/facts/dsc_oldest.html).

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Acanthu, tu m'avait parlé aussi de Ca haut, il me semble. La question serait de savoir si un léger dépassement en certains minéraux ou une légère carence peut provoquer un dépérissement des pointes et seulement des pointes et plutôt sur des Acropora.

 

J'ai cru comprendre que le corail est capable de réguler les approvisionnements et même de se constituer quelques réserves. Mais combien de temps ?

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Acanthu, tu m'avait parlé aussi de Ca haut, il me semble. La question serait de savoir si un léger dépassement en certains minéraux ou une légère carence peut provoquer un dépérissement des pointes et seulement des pointes et plutôt sur des Acropora.

 

J'ai cru comprendre que le corail est capable de réguler les approvisionnements et même de se constituer quelques réserves. Mais combien de temps ?

Ca:380 mais j ai augmenté ma consigne de ma méthode rahrd
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bonjour

acanthu 82, je te parie tout ce que tu veux que ce n'est pas une carence en AA qui est la cause de ton souci actuel. En X années de pratique, j'en ai vu des explications qui paraissent si évidentes à un problème donné : une fois c'est à cause de l'éclairage, une fois c'est le charbon, une autre fois c'est la nouvelle marque de sel utilisé, etc etc... Si c'était aussi simple...

Ton écumeur qui s'emballait il y a une quinzaine de jours, c'était sans doute déjà le signe de quelque chose. Oh mais je te vois venir ! NON, ne me demande pas ce qu'est ce quelque chose. C'est peut-être tout simplement notre incapacité à maintenir en permanence un milieu stable et convenable pour ces bestioles fragiles que sont les SPS. Bon je te l'accorde, en disant cela je ne donne aucune recette pour que cessent les soucis. Sans doute parce qu'il n'y en a pas, sans doute parce qu'il te revient à toi et à toi seul de "sentir" ce qui se passe en liaison avec tes faits et gestes récifaux. Je pense sincèrement que c'est ainsi : cela s'appelle selon les cas le feeling, l'expérience, et souvent même... le coup de bol !

Bon, je sais maitenant pourquoi j'ai la tête dans le cul : ce sont mes HOX qui déconnent, ils ont tout mélangé l'axe oral-arboral  :D

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Allez régis donne moi la solution hihihi pour moi au féeling tout allez bien donc plus de changements d eau depuis....... Trop longtemps a mon goût le charbon qui lui tourne plein pot et qui n enlevé je ne sais quoi, bac pauvre super couleurs belle pousse et voilà patatrac....ce n est pas la catastrophe aussi quelques pointes blanches kh faible en dessous de 5 remonter rapide aparition de cyano ect....mais je penses que quelques changements d eau ferons que du bien il faut ré stabiliser ça avant de partir!!!

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