Aller au contenu
  • Identification des scléractiniaires


    Denisio
    • Les systématiciens ont consacré leur vie à la classification des espèces ce qui n'est pas toujours chose facile, notamment avec les scléractiniaires, coraux durs bâtisseurs des récifs, auxquels nous nous limiterons ici. Elle évolue encore de nos jours, les phylogénéticiens créent de nouvelles familles, regroupent des genres, et même suppriment parfois certaines espèces. Les éminents biologistes, depuis Blainville, Dana et jusqu'à aujourd'hui Carden Wallace et John E.N Veron (Charlie Veron), s'appuient sur un vocabulaire propre à faciliter la caractérisation de nos coraux.

     Share

     

    Si nous souhaitons nous-mêmes attribuer un nom d'espèce plus réaliste à nos hôtes, exploiter les résultats de leurs précieuses observations et ainsi mettre en place des conditions de maintenance appropriées, il semble indispensable de comprendre la terminologie employée. Les termes d'usage, on le verra, ne sont pas aussi inaccessibles qu'on peut le penser, alors pourquoi ne pas les reprendre au quotidien lorsqu'ils s'avèrent plus explicites que nos descriptions approximatives. Cet article abordera donc plus précisément la terminologie pour l'identification des scléractiniaires.

    elnabaa.jpg

     

    Foisonnement de couleurs, de formes, mais quelles sont les espèces aperçues ici ?

     

    1. Formation du squelette

    À la différence des coraux mous dont le maintien est assuré en partie par de petites aiguilles internes en réseaux plus ou moins denses (spicules ou sclérites), les coraux durs prennent appui sur un squelette (polypierite) continu en calcaire c'est à dire du carbonate de calcium (CaCO3) qu'ils sécrètent. Il s'agit de la calcification.

    coenosarque.jpg
    Structure tissulaire

    Cette calcification (on utilise aussi les termes "précipitation biocontrôlée", "biocalcification" ou "biominéralisation") est le fruit de processus complexes que les biologistes cherchent encore à expliquer dans les détails, mais les moyens d'observation de plus en performants en révèlent progressivement les secrets. Concentrons-nous sur l'essentiel !

    La partie vivante du corail est constituée par les polypes et entre eux le coenosarque. Les coraux sont des organismes diploblastiques, donc organisés en deux feuillets cellulaires, l'ectoderme et l'endoderme, séparés par une mince couche de gelée (mésoglée).

    • Lorsque les feuillets cellulaires font face à l'eau de mer on parle de tissus oraux (ectoderme oral, mésoglée orale et endoderme oral).
    • Lorsque ces feuillets font face au squelette on parle de tissus aboraux (ectoderme aboral ou calicoblastique, mésoglée aborale et endoderme aboral).

    Plus exactement, l'organisme est constitué de deux couches de ces feuillets, placées en opposition. Entre les tissus endodermiques se trouve le coelenteron autrement appelé cavité gastrique. L'ensemble contient des cellules aux fonctions variées (sensorielles, musculaires, défensives, digestives...) adaptées à chaque cas :

    Memo :

    Derme : du grec "derma", peau, tissu
    Ecto : du grec "ektos", en dehors, externe
    Ectoderme : tissu externe, vers l'eau de mer
    Endo : du grec "endon", dedans, interne
    Endoderme : tissu interne, vers l'organisme
    Oral : du grec "oris", relatif à la bouche
    Ectoderme oral : tissu externe dont la continuité constitue la bouche
    Ab : du grec "loin"
    Aboral : à l'opposé de la bouche
    Endoderme aboral : tissu interne face au squelette
    • Le feuillet externe au contact de l'eau (ectoderme oral) recueille les minéraux tels que le calcium, absorbe la majeure partie des matières organiques dissoutes dans l'eau (glucose, alcool, acides aminés...) et les ions bicarbonate (HCO3) diffusés et/ou transportés vers les zooxanthelles pour la photosynthèse.
    • Le feuillet interne (endoderme) assure des fonctions similaires. L'endoderme oral concentre dans ses zones superficielles les algues symbiotiques (zooxanthelles) qui agissent sur le métabolisme du corail et qui, selon plusieurs hypothèses, favoriseraient la calcification.
    • La cavité gastrique (coelenteron) transporte les éléments nutritifs à tous les niveau de la colonie, assurant ainsi la survie des polypes les plus démunis et, ce qui nous intéresse ici, amène les éléments organiques et minéraux nécessaires à la biocalcification au plus près du squelette, vers l'ectoderme aboral.
    • Le feuillet externe au contact du squelette (ectoderme aboral), compte tenu de ses fonctions particulières, est appelé ectoderme calicoblastique. Il possède des cellules spécifiques (desmocytes) destinées à l'ancrage des tissus au squelette et, nous y arrivons, c'est le régulateur de la biocalcification via des cellules spécialisées (calicoblastes).
      En effet, l'ectoderme calicoblastique diffuse au travers de ses tissus et jusqu'au squelette les éléments juste nécessaires à la production squelettique. Il sécrète à son interface avec le squelette une série de substances organiques sous la forme d'une matrice colloïdale appelée "Fluide Extracellulaire Calcifiant" (ECF) où les ions CO32- et Ca2+ s'associent en carbonate de calcium et cristallisent sous une de ses trois formes, en aiguilles : l'aragonite.

    Le squelette contient approximativement 90% de carbonate de calcium (CaCO3), 1% de strontium (Sr), 0.5% de sodium (Na), 0.05% de magnésium (Mg) ainsi que d'autres éléments sous formes de traces. Le taux et la progression de la calcification varient selon des facteurs écologiques (lumière, profondeur, nourriture...) et génétiques comme on va le constater.

    2. Méthode d'analyse

    En attendant que l'analyse ADN se développe, l'identification est essentiellement basée sur des critères liés à la morphologie de ce squelette. Toutes les analyses suivent la même séquence : on considère en premier lieu le type morphologique général de la colonie (en complétant par l'aspect des branches pour les branchus), puis on observe l'organisation de la colonie et enfin on étudie la structure du squelette, notamment celle des corallites qui abritent les polypes. Nous nous limiterons modestement à comprendre quelques critères principaux.

    analyse.png

    3. Morphologie des colonies

    La première analyse porte sur la forme de la colonie dans son ensemble.

    3.1. Dans le milieu naturel

    ecomorphe_1.jpg
    Evolution morphologique - Veron

     

    Comme on l'a vu dans l'article "Les récifs coralliens tropicaux", les morphes ne sont pas toujours identiques et peuvent évoluer selon l'écosystème, le lieu géographique, la localisation sur le récif et plus globalement selon les conditions de vie du corail, ce qui malheureusement ne facilite pas l'identification visuelle.

    Ainsi les colonies d'une même espèce peuvent adapter leur morphologie au biotope et changer radicalement d'apparence comme par exemple Psammocora spp, Echinophyllia spp ou Pocillopora damicornis (illustration ci-contre) qui occupent aussi bien la zone brassée des brisants en surface que les eaux calmes et profondes jusqu'à 40 m, ou bien Turbinaria reniformis qui adopte une forme en feuilles dans le lagon mais en entonnoir sur la pente externe.

    La question du lieu ne régit pas tout, ce serait trop simple. Les colonies sont soumises à des conditions variables dans le temps. On sait que la forme générale ou la structure d'un corail juvénile évolue avec l'âge. En effet, la croissance diminue au fil des années du fait que le métabolisme du polype s'affaiblit et que la surface de la colonie directement exposée au milieu diminue par rapport à son volume. De plus, la croissance d'espèces limitrophes peut contraindre la croissance d'un corail. La forme d'une même colonie évolue donc dans la durée et une observation à un intant précis peut être contredite au fil de l'évolution.

    Si cette première étape est à la portée du biologiste qui a la chance d'observer des colonies de bonne taille au port représentatif dans leur milieu naturel, elle est bien plus difficile pour nous aquariophiles avec les contraintes qui suivent.

    3.2. En mariculture et aquaculture

    Les pieds importés sont issus de mariculture où les conditions d'élevage comme le brassage, l'orientation des boutures, l'ensoleillement sont déjà différentes des conditions d'origine. De plus, pour répondre à une logique de productivité ou d'attentes du client, les aquaculteurs forcent ou dénaturent les croissances par des traitements physiques ou chimiques. Certains spécimens nous arrivent avec des tissus à fleur de squelette ou avec des couleurs aux pastels révélateurs.

    3.3. Dans nos bacs d'amateurs

    ecomorphe_2.jpg
    Divers morphes de Pocillopora damicornis

     

    Dans l'espace restreint de nos aquariums, malgré les progrès constants du matériel, les techniques employées restent limitées, la qualité de l'eau s'écarte toujours du référentiel marin et les conditions biologiques sont encore très loin du milieu naturel.

    Les coraux ont bien souvent une capacité d'adaptation rapide et, lorsque les conditions s'y prêtent, ils vont pouvoir réagir à leur nouvel environnement pour devenir parfois méconnaissables. Les éclairages fluorescents développent des couleurs inhabituelles, les pigments réagissent à la puissance des HQI, les branches se vrillent dans le courant d'une pompe ou se dressent à la recherche de la lumière. Les formes sont grêles selon la carence ou le surdosage d'éléments, les lames se plient en réponse aux agressions chimiques des buissons proches.

    Selon le niveau d'agression ou les apports bénéfiques (nouriture, oligoéléments...), la croissance pourra être ralentie ou accélérée mais les coraux ont rarement le temps de développer leurs formes naturelles. Les grosses colonies dépassant quelques dizaines de centimètres dans les aquariums restent de toute façon minuscules à l'échelle du récif.

    On le voit, l'analyse de la colonie dans sa globalité reste pour nous une tâche bien difficile. La prudence doit donc s'imposer dans l'interprétation de nos observations. Pour autant faut-il se désintéresser de cet aspect ? Certainement pas, une fois le corail à peu près identifié, nous pourrons mieux connaître son mode de croissance et nous saurons le placer dans le volume de l'aquarium où il pourra résister contre les dérives ou les prédateurs qui ne manqueront pas, et s'épanouir.

    Le tableau qui suit résume les différents termes utilisés dans la description des formes des colonies. On l'a vu plus haut, ceux-ci ne s'excluent pas mutuellement et plusieurs termes peuvent servir à décrire une espèce selon le milieu. Les qualificatifs des scientifiques sont souvent empruntés à la botanique et parfois à la médecine, et lorsque les formes s'approchent du modèle sans lui ressembler exactement il est d'usage de rajouter le préfixe "sub", par exemple "sub-massif" pour exprimer "à peu près" ou "pas tout à fait".

     

    Terminologie pour la morphologie des colonies
    Forme de la colonie Illustration Modèle Définition
    Arborescente
    (arborescent)
    Acropora cervicornis d-arborescent Les colonies arborescentes ou branchues ou rameuses sont composées essentiellement de branches de grande taille dressées en forme d'arbre. Les anglo-saxons utilisent des appellations imagées (staghorn) quand les coraux ont l'apparence de cornes de cerf (Acropora cervicornis) ou (helkhorn) pour les cornes d'élan (A. palmata)
    Buissonnante
    (bushy)
    Acropora secale cespiteux

    De taille plus réduite que les colonies arborescentes, les formes en buisson sont déclinés en plusieurs formes.
    Cespiteuse (caespitose) : les branches, plus ou moins courtes et fines, sont connectées (anastomose) à leur base de manière compacte et s'épanouissent en un bouquet (clump) régulièrement réparti dans l'espace (A. secale, A. nana)

    Acropora yongei touffe En touffe (thicket) : buissons de taille moyenne, compacts, formés de branches fines, verticales (A. yongei, A parilis, Seriatopora)
    Acropora cerealis Corymbe Corymbiforme (corymbose) : Les branches sont relativement courtes, en élévation et de longueur inégale, de telle sorte que les extrémités sont pratiquement sur un même plan (A. cerealis, A. tenuis). Noter que de nombreuses colonies tabulaires sont assemblées en corymbe
    Acropora millepora coussiin En coussin (cushion) : constitué de branches fines et courtes (A. millepora)
    Acropora echinata hispide

    Hispide (hispidose) : du Latin hispidu qui signifie hérissé de poils. Les nombreux rameaux latéraux, courts, donnent aux branches principales un aspect de goupillon (bottlebrush) (A. echinata, A. batunai, A. subglabra, A. carduus, A. awi, A. elseyi, A. longicyathus, A. turaki)

    Acropora hemprichii prostre Prostrée (prostrate) : Les branches de la colonie se prosternent, elles s'étalent en s'inclinant vers le substrat (A. hemprichii, A. florida, A. tortuosa, A. abrotanoïdes)
    Massive
    (massive)
    f3.jpg massif

    Colonies épaisses et globuleuses de forme régulière (Favia, Favites, Galaxea)

    Encroûtante
    (incrusting)
    f1.jpg encroutant

    Les lames de la colonie enveloppent le substrat et y adhèrent fermement en formant une croûte avec parfois quelques excroissances (Porites). De nombreuses espèces d'acropora ont leur base encroûtante (A. robusta)

    Columnaire
    (columnar)
    f8.jpg columnaire

    Formation de colonnes ascendantes (Porites, Dendrogyra)

    Digitée
    (digitate)
    f2.jpg digite Colonies composées de branches courtes non divisées et non inter connectées comme les doigts d'une main (Acropora humilis, Stylophora). Des branches digitées peuvent être observées sur des colonies tabulaires ou buissonnantes
    Tabulaire
    (table)
    Tabulaire tabulaire

    En forme de tables, plateaux ou balcons horizontaux, avec le pied central ou bien déporté sur le côté

    Laminaire
    (laminar)
    f6.jpg laminaire

    En forme de lames ou plaques horizontales à plusieurs étages. Le terme anglais "explanate" est parfois utilisé (A. cytherea, Pachyseris)

     

    Foliacée
    (foliated)
    f9.jpg foliace En feuilles ou lames fines plutôt verticales et plus ou moins entrelacées et spiralées (Turbinaria reiniformis, Montipora foliosa, Pavona, Echinopora)
    Turbinée
    (turninate)
    f10.jpg turbine Turbiné, du latin turbinatus qui signifie toupie, représente une forme en entonnoir (Turbinaria mesenterina)
    Libre
    (free)
    f15.jpg libre Colonies ou polypes solitaires simplement posés sur un substrat dur ou meuble (vase, sable...) (Fungia, Trachyphyllia, Goniopora)

    4. Aspect des branches

    Lorsque les colonies se développent en branches (arborescentes, buissonnantes, digitées ou tabulaires) il y a lieu de préciser leur aspect. On s'appuie sur trois notions fondamentales qui renseignent bien sur le mode de vie de la colonie :

    • La porosité, proportion d'espace libre entre les branches. Les colonies poreuses, peu denses, permettent le passage de la lumière et de l'eau plus facilement à cœur, facilitant l'oxygénation, la photosynthèse et l'apport de nourriture aux polypes internes.
    • Le diamètre des branches, relativement à (la taille de) la colonie. Les branches isolées et épaisses favorisent le passage des flux.
    • La régularité dans l'alignement des branches favorise les écoulements d'eau.

     

    Terminologie pour l'aspect des branches
    b_serre.jpg
    Denses
    réseau serré
    b_espace.jpg
    Poreuses
    réseau espacé
    b_ramifie.jpg
    Ramifiées
    divisées en rameaux
    b_simple.jpg
    Simples
    sans branche latérale
    b_gros.jpg
    Gros diamètre
    b_fin.jpg
    Petit diamètre
    b_large.jpg
    Larges
    b_aplati.jpg
    Aplaties
    b_regulier.jpg
    Régulières
    d'égale longueur
    b_anastomose.jpg
    Anastomosées
    en réseau ou soudées
    b_fin.jpg
    Enchevêtrées
    entremêlées
    b_lisse.jpg
    Lisses
    peu de corallites
    b_cylindrique.jpg
    Cylindriques
    b_conique.jpg
    Coniques
    b_arrondi.jpg
    Arrondies
    b_effile.jpg
    Effilées

     

    5. Organisation de la colonie

    La colonie constitue l'ensemble des individus (les polypes) et de leur production squelettique (le polypierite). Le polype construit un squelette que l'on peut décomposer en plusieurs éléments "standard". Comme chaque espèce construit ces éléments squelettiques, et parfois seulement quelques-uns, et les multiplie à sa manière, il est intéressant pour l'identification d'observer l'arrangement de la colonie et, on le verra ensuite de façon plus fine, la structure du squelette. Les aquariophiles peuvent déjà avoir une idée de l'organisation de la colonie en observant le corail vivant, surtout lorsque ses polypes sont rétractés, mais l'analyse scientifique plus rigoureuse s'effectue sur le squelette dénudé afin d'en détailler tous les aspects.

    Pour une meilleure compréhension de ces dernières étapes d'identification, on peut revoir les différents éléments d'un squelette type.

    5.1. Morphologie du squelette

    30.pngSi on réalise une coupe transversale du squelette, on découvre deux zones principales, le corallite au niveau du polype et le coenosteum entre les polypes. On le comprend, la première sera essentielle dans le cas de gros polypes solitaires, la seconde prendra plus d'importance sur les colonies à petits polypes espacés.

     

    5.1.1. Le corallite

    corailstructure.jpg

    C'est l'ensemble du squelette délimité par le polype, depuis la surface jusqu'au cœur du squelette. Il se décompose lui même en zones caractéristiques :

    • Le plancher ou plateau basal : il s'agit de la lame calcaire sur laquelle s'appuie le polype. Plus tard le polype se rétractera vers le haut pour construire un nouveau plancher en formant une structure interne, comme un immeuble dont seul le dernier étage, le corallite, serait occupé par un locataire, le polype.
    • Le mur ou muraille : c'est la bordure verticale plus ou moins longue, élevée par le polype au cours de sa croissance.
    • Le thèque : c'est le sommet du mur.
    • Endothèque : partie interne du mur.
    • Périthèque : partie externe au mur.
    • Le calice : c'est la zone visible, interne du corallite.
    • Les septes : il s'agit des renforts soudés au plateau basal, en lames verticales qui divisent le mur radialement selon un multiple de 6 (hexacoralliaire). Leur nombre varie de 12 à plusieurs centaines. Elles sont souvent de tailles différentes, les septes primaires étant moins développées que les secondaires, réparties selon un cycle qui est le reflet de l'organisation tissulaire. Ce cycle septal, plus ou moins facile à décrypter, et la forme des dentures au sommet des parois sont exploités pour établir la systématique du corail.
    • Les côtes : ce sont le prolongement des septes à l'extérieur du calice. Comme les septes, elles se diversifient selon des alignements et dentures propres à l'espèce.
    • Les lobes paliformes : on définit ainsi les petites parois verticales, indépendantes des septes, qui se développent près du centre.
    • La columelle : c'est une structure verticale en réseau, au centre du corallite, à l'emplacement laissé par les filaments mésentériques. Il existe plusieurs formes :
      • styliforme : une seule tigelle verticale cylindrique
      • lamellaire : une petite lame située dans le plan directeur
      • papilleuse : petites tigelles verticales
      • spongieuse : entremêlement et soudure de dents paliformes
      • chicoracée : lorsque les éléments sont soudés entre eux.

    5.1.2. Le coenosteum

    corailsquelette.png

    Le coenosteum ou exothèque est la matrice du squelette entre les corallites qui s'étend de la surface jusqu'au cœur du squelette. Les limites de cette zone sont parfois difficiles à déterminer et peuvent prendre plusieurs noms selon la structure. Le "coenosteum" est par exemple attribué à une structure spongieuse alors que l'on désigne par "épithèque", une couche fine et dense.

     

     

    5.3. Arrangement des colonies

    bourgextra.png
    Bourgeonnement extra-tentaculaire
    Ex : Goniastrea sp.
    bourgintra.png
    Bourgeonnement intra-tentaculaire
    Ex : Montastrea sp.

    Il est différent selon que le polype se divise lui même, donnant naissance à un polype fille dans le même calice (bourgeonnement intra-tentaculaire) ou que des polypes filles se développent en bordure du polype parent (bourgeonnement extra-tentaculaire) ou encore que les polypes perdent leur identité lorsque les bouches se rejoignent ou bien s'alignent en vallées bordées de véritables murailles.
    Le mode de croissance des corallites est tel que, chez certaines espèces, la même appellation définit à la fois la forme du corallite que la colonie elle-même (ex : Flabello-méandroïde). La notion de colonie en devient parfois difficile à apprécier, comme par exemple chez les Fungiidae qui présentent des espèces individuelles à une bouche (Fungia sp., Cycloseris sp.) et d'autres coloniales à plusieurs bouches (Herpolytha sp., Polyphyllia sp.). Doit-on parler d'individu à plusieurs bouches ou de colonie à bouche unique... Difficile certes, mais d'autant plus intéressant chez les espèces dont l'arrangement devient déterminant pour l'identification... à condition que plusieurs configurations ne cohabitent pas.

     

    Terminologie pour l'arrangement des colonies
    Arrangement Schéma Exemple Définition
    Plocoïde ar1.jpg ar1b.jpg

    Les calices sont séparés à murs individuels. Les différents calices conservent leur propres murs entre lequels se développpe un squelette commun (coenosteum) plus ou moins développé et parfois difficilement visible comme avec Favia (Turbinaria, Montastrea, Barabattoïa, Favia, Echinopora, Porites, Stylophora, Acropora...)

    Phacéloïde ar2.jpg ar2b.jpg

    Les calices sont longs, tubulaires et éloignés les uns des autres, à murailles non-adjacentes. Le coenosteum présent seulement à la base des murailles est peu visible, vu de face le caractère phacéloïde peut facilement être confondu avec l'état plocoïde (Caulastrea, Duncanopsammia, Tubastrea, Galaxea, Euphyllia glabrescens...)

    Cérioïde ar3.jpg ar3b.jpg

    Les calices sont séparés, serrés de forme polygonale et possèdent une muraille commune. Ils ne forment pas de vallée, il n'y a pas de coenosteum. On peut parfois trouver des calices isolés mais jointifs après soudure des murailles (Goniastrea, Acanthastrea, Favite, Goniopora...)

    Méandroïde ar4.jpg ar4a.jpg

    Forme des méandres. Les calices sont pluricentriques, les centres calicinaux sont alignés dans des vallées, circonscrits par une muraille commune. Dans une même colonie peuvent figurer deux agencements possibles de calices, plocoïdes et méandroïdes, ainsi que cérioïdes et méandroïdes. Dans ce cas, les colonies strictement méandroïdes n'ont pas de coenosteum (Platygyra, Leptoria, Symphyllia, Pachyseris...)

    Flabello-méandroïde ar5.jpg ar5a.jpg

    Les corallites sont reliés dans des vallées torturées entre des murailles non-adjacentes et sans coenosteum (Plerogyra, certains Lobophyllia, Catalaphyllia, Euphyllia divisa...)

    Dendroïde ar6.jpg ar6b.jpg

    Signifie en forme d'arbre. Les corallites sont tubulaires, arrangés en ramification arborescente. Il n'y a pas de coenosteum (Dendrophyllia, Tubastrea micrantha...).

    Hydnophoroïde ar7.jpg ar7b.jpg

    Les corallites sont entourés du coenosteum sous forme de protubérances coniques, ridées. Les murailles communes sont fragmentées et réduites à des monticules. Les vallées qui renferment les calices prennent alors un aspect discontinu ou en réseau (Hydnophora sp...)

    Thamnastérioïde ar8.jpg ar8b.jpg

    Les calices sont séparés, sans muraille ou plutôt mal individualisés, peu visibles et reliés par des costo-septes disposées en étoiles (Pavona, Psammocora...)

    Fungioïde ar9.jpg ar9b.jpg

    Les centres calicinaux sont régulièrement ou irrégulièrement répartis sur la colonie et reliés entre eux par des éléments septaux. Parfois certains centres calicinaux sont réunis en une fossette centrale. La muraille est présente mais invisible sur la face supérieure de la colonie, elle n'est visible que sur la face inférieure (Fungia, Herpolytha...)

     

    6. Structure du squelette

    Analyser le squelette

    Eric Borneman préconise de prélever une partie du corail et de la faire tremper dans de l'eau de javel pendant 24 à 48h afin de faire disparaître toute trace de tissus pouvant gêner l'observation.
    Il conseille également l'utilisation d'une loupe binoculaire ayant un pouvoir grossissant de x25 muni d'un réticule gradué pour les mesures, d'un plateau réglable 3 axes de manière à ajuster au mieux les plans d'observation et d'un éclairage multi-directionnel.
    En tant qu'aquariophile nous pouvons hésiter à pousser si loin l'étude mais cela est moins choquant si nous le faisons à partir d'une branche cassée accidentellement ou à l'occasion d'un bouturage ou encore à la suite de la perte de l'animal.

    Pour certaines familles, la notion de grandes vallées et murailles disparaît, l'organisation de la colonie n'est pas fortement influencée par le mode de croissance des corallites et l'organisation coloniale ne suffit malheureusement pas à l'identification. Il est alors indispensable de scruter la structure propre du corail : les corallites et le coenosteum. Si nos photos macro d'amateurs permettent de deviner quelques formes de corallites sur nos spécimens vivants, l'analyse fine requiert une observation microscopique des squelettes dépourvus de tout tissu et la mesure des diamètres de corallites.

    Une analyse correctement conduite est longue, les particularités sont telles que les spécialistes répertorient une soixantaine de critères qu'il appuient parfois par des analyses de l 'ADN. Nous n'évoquerons que les principaux.

    6.1. Structure des corallites

    L'observation va essentiellement porter sur la forme et la structure interne des corallites. Concernant les Acroporidae, on distingue les corallites axiaux spécifiques à cette famille et les corallites radiaux.

    6.1.1. Corallites axiaux

    Parfois nommés "corallites de croissance » chez les acropora qui développent des branches et des rameaux selon un axe principal, ils sont en effet souvent situés en bout des branches et déterminent l'axe de croissance. Ils peuvent également se former sur les côtés des branches ou à partir des surfaces encroûtées.

    coralliteaxial.jpg

    Les scientifiques analysent la quantité de corallites axiaux secondaires, le nombre, l'agencement, le cycle, la forme et les dentelures des septes primaires et secondaires, c'est d'ailleurs chez certaines familles comme les Fungiidae, la seule manière d'identifier quelques espèces. Ils analysent de la même façon les lobes paliformes et mesurent l'épaisseur du synapticule, ce réseau serré entre les septes, qui évolue avec l'âge du corail. Ils complètent leurs observations visuelles par les dimensions des diamètres extérieur et intérieur des corallites.

    6.1.2. Corallites radiaux

    Les corallites radiaux sont situés en périphérie des corallites axiaux, souvent sur les côtés des branches mais aussi parfois sur les surfaces encroûtées. Leur apparence est souvent bien reproduite mais leur dimorphisme sur une même branche ou leur ressemblance aux corallites axiaux (comme sur les colonies branchues hispides) rend parfois l'exercice difficile. Les scientifiques effectuent là aussi des observations dimensionnelles (longueur moyenne, diamètres extérieur et intérieur). Contrairement aux corallites axiaux, les formes sont variées. Pour uniformiser les descriptions, la biologiste Carden Wallace a imaginé plusieurs termes, issus de la botanique et suffisamment imagés pour les reprendre à notre compte.

    • Termes relatifs à la forme du corallite :
      • Tubulaire (tubular) : en forme de tube
      • Complet ou incomplet
      • Cochleariforme (cochleariform) : en forme de cuiller
      • Nariforme (nariform) : en forme de narine
      • Labial (labellate) : en forme de lèvre
      • Conique (conical) : la base est plus large que l'extrémité
      • Arrondi (rounded ) : en forme de baril
    • Termes relatifs à l'angle par rapport à la paroi principale :
      • Apprimé (appressed) : le bord interne du corallite est incliné, appliqué conte la branche mais non soudé
      • Perpendiculaire : le corallite forme un angle de 90° avec la paroi
      • Émergé (sub immersed) : le corallite se développe au dessus de la surface de la branche
      • Immergé (immersed) : le corallite se développe au niveau de la surface de la branche
    • Termes relatifs à la forme de l'ouverture :
      • Biseautée (oblique) : l'ouverture est biseautée
      • Circulaire (rounded) : vue de bout, l'ouverture est arrondie
      • Ovale (elongate) : vue de bout, l'ouverture est ovale
      • Incomplète (dimidiate) : ouverture incomplète, une petite excroissance du squelette s'étend vers l'extérieur
      • En torche (flaring lip) : en forme de flamme
      • Droite (straight lip) : perpendiculaire à l'axe du corallite

     

    Terminologie pour les corallites radiaux selon C. WALLACE
    Schéma Illustration Détail Schéma Illustration Détail<
    r1.jpg r1b.jpg 1 - Corallite tubulaire, ouverture circulaire, droite r2.jpg r2b.jpg 2 - Corallite tubulaire, ouverture biseautée
    r3.jpg r3b.jpg 3 - Corallite tubulaire, apprimé à ouverture droite, circulaire r4.jpg r4b.jpg 4- Corallite tubulaire, ouverture droite, circulaire, incomplète
    r5.jpg r5b.jpg 5 - Corallite nariforme r6.jpg r6b.jpg

    6 - Corallite arrondi, perpendiculaire (schéma) ou apprimé (illustration)

    r7.jpg r7b.jpg 7 - Corallite apprimé, nariforme à ouverture ovale r8.jpg r8b.jpg 8 - Corallite apprimé, ouverture circulaire
    r9.jpg r9b.jpg 9 - Corallite labial, ouverture biseautée, ovale r10.jpg r10b.jpg 10 - Corallite incomplet, ouverture en torche
    r11.jpg r11b.jpg 11 - Corallite labial, ouverture droite r12.jpg r12b.jpg 12 - Corallite cochléariforme.
    r13.jpg r13b.jpg

    13 - Corallite apprimé, labial, ouverture circulaire

    r14.jpg r14b.jpg 14 - Corallite conique
    r15.jpg r15b.jpg

    15 - Corallite émergé

    r16.jpg r16b.jpg 16 - Corallite immergé
    Schémas : Staghorn corals of the world : a revision of coral genus Acropora - Carden Wallace

     

    6.1.3. Structure du coenosteum

     

    coenosteum.jpg

    L'observation microscopique de cette zone squelettique située sous le tissu vivant, entre les polypes, dévoile une telle diversité que les scientifiques l'associent aux autres caractéristiques du squelette pour parfaire l'identification.

    Le coenosteum peut être tout à fait uniforme, souvent constitué de côtes radiales (A, B), plus ou moins parallèles, dans le prolongement des septes.

    Les crêtes des côtes sont parfois lisses ou plus ou moins dentelées (B, C), avec proéminence de petites aiguilles, les spinules (E, F) qui prennent parfois l'apparence de dents acérées, simples (H, I, J ), fourchues (K) et plus ou moins globuleuses (L à Q), avec parfois une organisation méandroïde (R).

    La structure est le plus souvent régulière, notamment en présence de côtes simples ou lorsque le réseau est réticulé, mais elle peut aussi varier de façon progressive entre les corallites axiaux et radiaux d'un même spécimen.
    Le "coenosteum" est le terme généralement employé mais il définit plus particulièrement un réseau poreux uniforme semblable à une éponge, dit "réticulé" (G) (Duncanopsammia). Il prend le nom de "sterome" quand il a l'aspect lisse d'une coquille de porcelaine (Euphyllidae, Meandrinidae). Le "dissipement" forme un feuilletage fin et "l'épithèque", non recouvert par les tissus vivants, se présente en une couche translucide (Trachyphyllia).

     

    7. Identification

    7.1. Données complémentaires

    Les informations collectées peuvent être complétées par d'autres obtenues dans des ouvrages. Il faut cependant les exploiter avec discernement. Les espèces faiblement représentées ne sont pas pour autant à considérer comme rares. S'il existe bien des espèces endémiques des Caraïbes, de Hawaï ou de la Mer Rouge, les noms évoquant une origine géographique (Montipora australiensis) comme lieu de découverte ne signifient pas que l'espèce est localisée à l'endroit ; la multiplication des lieux de collecte permet de trouver fréquemment des espèces supposées rares, ou d'autres en dehors de leur zone attribuée. Les données concernant la profondeur de l'habitat sont plus exploitables, à condition toutefois que l'importateur fasse suivre l'information, les commentaires sur les tentacules courts ou proéminents n'étant pas forcément représentatifs de ce que l'on peut observer dans le milieu captif. Il vaut mieux avoir une confiance toute relative aux noms attribués lors des imports, et la démarche qui consiste à conduire sa propre analyse, même si elle n'aboutit pas à 100% de certitude, reste plus sûre.

    7.2. Regroupement des données

    On a pu le constater, l'observation des coraux depuis leur milieu naturel jusqu'au laboratoire fournit une mine d'informations. Pour nous faciliter le travail, Carden Wallace et John Veron ont procédé à des regroupements d'espèces similaires sur plusieurs familles de scléractiniaires.
    Concernant les Acroporidae, Veron a établi 38 catégories regroupées par morphologie, Wallace s'en est tenu à une liste de 20 regroupées génétiquement. Personnellement, dans le cadre d'une analyse de formes, je préfère la classification de Veron. On trouvera ci-après les deux approches. Les résultats de nos analyses en poche, il nous sera plus facile de retrouver notre spécimen dans ces sous-groupes en consultant leurs ouvrages détaillés.

     

    Regroupement des Acroporidae selon C. Wallace
    Groupe Exemple Particularités

    A. rudis
    A. variolosa
    A. austera
    A. hemprichii

    a_rudis.jpg
    A. rudis - J. Veron Coral ID

    Formes : subarborescentes, larges, ramifications simples, irrégulières
    Branches : épaisses, simples
    Corallites radiaux : tubulaires arrondis, réguliers, murs épais parfois gonflés, calices relativement petits
    Corallites axiaux : grands, les synapticules nombreux contribuent à l'épaisseur de la branche
    Coenosteum : nombreux spinules
    Habitat : espace subtidal
    Localisation : Océan Indien et Mer Rouge, à l'exception de A. austera

    Notes : A. austera est la seule espèce susceptible d'être commercialisée

    A. humilis
    A. globiceps
    A. gemmifera
    A. monticulosa
    A. samoensis
    A. digitifera
    A. multiacuta
    A. retusa

    a_humilis.jpg
    A. humilis - zoo2.zool

    Formes : corymbiformes ou digités
    Branches : robustes coniques ou cylindriques
    Corallites radiaux : courts, épais, tubulaires, incomplets, nariformes, denses, uniforme et souvent apprimés
    Corallites axiaux : grands, les synapticules denses contribuent grandement à l'épaisseur des branches
    Coenosteum : réticulé ou réticulé avec côtes et spinules latéraux aplatis, aigus, ou en lames irrégulières
    Habitat : soumis aux courants forts au sommet de l'espace interdital, communs sur les platiers
    Localisation : Indo-pacifique élargi

    A. nasuta
    A. cerealis
    A. valida
    A. arabensis
    A. Secale
    A. lutkeni
    A. kimbeensis

    a_nasuta.jpg
    A. nasuta - Wikipedia

    Formes : corymbiformes
    Corallites radiaux : nariformes ou tubulaires, de tailles égales ou de deux tailles. Ils constituent l'essentiel de l'épaisseur de la branche
    Coenosteum : réticulé avec spinules simples ou parfois alignés ou regroupés pour former des côtes
    Habitat : espace peu profond, subtidal
    Localisation : Indo-pacifique

    A. divaricata
    A. solitaryensis
    A. kosurini
    A. hoesksemai
    A. clathrata

    a_divaricata.jpg
    A. divaricata : zoo2.zool

    Formes : toujours caractéristiques avec scellement central ou latéral, souvent symétriques
    Corallites radiaux : ronds, souvent espacés, obliques, nariformes ou à ouverture incomplète, à murs épais ils contribuent à l'épaisseur de la branche. Les formes et tailles sont nombreuses au sein de la colonie
    Coenosteum : réticulé avec fourches ou spinules simples, très dense ou en côtes selon l'habitat
    Habitat : souvent profond

    Notes : les espèces A .clathrata, A. divaricata et A. solitaryensis fréquemment importées sont supposées très différentes du fait de leur formes. Ce n'est pas le cas, elles sont laminaires, tabulaires ou finement ramifiées, cespiteuses, arborescentes avec un point de fixation. Les petites colonies ont des forme similaires

    A. lovelli
    A. bushyensis
    A. glauca
    a_glauca.jpg
    A. glauca - zoo2.zool

    Formes : variées
    Corallites radiaux : apprimés, arrondis, tubulaires, de taille égale
    Coenosteum : réticulé avec spinules simples, alignés ou en côtes
    Habitat : fréquent mais limité aux eaux peu profondes des récifs frangeants
    Localisation : zones étendues mais localisées

    Notes : En terme de morphologie, il s'agit d'un groupe à part, "fourre-tout"

    A. verweyi a_verweyi.jpg
    A. verweyi - zoo2.zool

    Formes : digitées ou caespito-corymboformes
    Branches : elles font de 5 à 10 mm de diamètre, et jusqu'à 100 mm de long Buissonnant souvent avec un sommet plat. Couleur crème à brun, parfois avec corallites axiaux orangés
    Corallites radiaux : uniformément répartis, de tailles et de formes régulière, apprimés tubulaires à grandes ouvertures rondes en torche. On distingue deux séries de septes (3/4 R primaire à 1/3 R secondaires)
    Corallites axiaux : diamètre de 2,8 à 3,5 mm extérieur et de 0.8 à 1.1 mm intérieur, avec deux cycles de septes (3/4 R primaires et 1/3R secondaires) avec parfois présence d'un cycle tertiaire
    Coenosteum : réticulé uniforme avec sub-côtes simples ou spinules aplatis latéralement
    Habitat : occupe les les espaces entre les autres Acropora, exclusivement dans les faibles profondeurs
    Localisation : Indo-Pacifique élargi, Océan Indien

    A. cervicornis
    A. palmata
    A. prolifera
    a_cervicornis.jpg
    A. cervicornis - Academic DAE

    Formes : très variables à l'origine des différences entre les espèces de ce groupe. En dépit des formes des colonies, radicalement différentes, les caractéristiques des corallites et du coenosteum sont très semblables
    Corallites radiaux : de taille régulière, tubo-nariforme, plus ou moins tubulaires ou nariformes
    Coenosteum : réticulé entre les corallites radiaux et en côtes sur ces corallites, avec des spinules aplatis latéralement, plus ou moins alignés en côtes
    Localisation : Les espèces de ce groupe sont les seules situées exclusivement dans l'Océan Atlantique

    A. muricata
    A. formosa*
    A. grandis
    A. acuminata,
    A. valenciennesi
    A. pharaonsis
    a_formosa.jpg
    A. formosa - zoo2.zool

    Formes : arborescentes poreuses ou en tables arborescentes
    Branches : grosses, robustes
    Corallites radiaux : tubulaires à ouvertures variées, régulièrement espacés, de taille variable qui contribuent à part égale à l'épaisseur de la branche avec les corallites axiaux
    Corallites axiaux : parfois épais et contribuent à former des branches lourdes et robuste
    Coenosteum : réticulé uniforme avec spinules simples assez réguliers
    Habitat : espace assez étendu
    Localisation : dépend des espèces
    * Selon C. Wallace, A. formosa et A. muricata sont identiques

    A. robusta
    A. abrotanoides
    A. palmerae
    A. intermedia
    A. polystoma
    A. downingi
    A. listeri
    A. sukarnoi
    a_robusta.jpg
    A. robusta - J. Veron Coral ID

    Formes : variables, subarborescentes, corymbiformes, digitées
    Branches : simples robustes
    Corallites radiaux : dimorphes, longs, tubulaires avec ouvertures incomplète et sub-immergés
    Corallites axiaux : contribuent à l'épaisseur des branche
    Coenosteum : réticulé entre les corallites radiaux, côtes sur les corallites radiaux
    Habitat : peu profond, eaux mouvementées, sauf A. intermedia qui couvre une zone plus vaste
    Localisation : dépend des espèces

    A. togianensis a_togianensis.jpg
    A. togianensis - J. Veron Coral ID

    Formes : Buissons, similaires à Montipora spp
    Branches : épaisses, cylindriques, divergent depuis une base solide
    Corallites axiaux : en dôme
    Corallites radiaux : petits, immergés
    Coenosteum : similaire à Montipora spp avec spinules

    A. selago
    A. tenuis
    A. eurystoma
    A. striata
    A. donei
    A. yongei
    A. loisetteae
    A. dendrum
    a_selago.jpg
    A. selago - Ultimatereef

    Formes : variables, corymbiformes, tables corymbiformes, arborescentes, hispides...
    Corallites radiaux : cochleariformes avec évasement labiaux, taille régulière
    Coenosteum : réticulé avec spinules simple, côtes sur les corallites radiaux
    Habitat : variable, en général dans les zones protégées

    A. aspera
    A. pulchra
    A. millepora
    A. spathulata
    A. spicifera
    A. papillare
    A. roseni
    a_aspera.jpg
    A. aspera - Coralscience

    Formes : corymbiformes ou arborescentes
    Corallites radiaux : labiaux sans lèvre supérieure et lèvre inférieure en torche
    Coenosteum : ouvert, simple, avec quelques spinules simples, côtes sur les corallites radiaux
    Habitat : eau peu profonde, platiers, lagunes peu profondes ou pentes douces

    Notes : le degré de développement des lèvres permet de différencier les espèces de ce groupe. Il existe des hybridations et les différences génétiques sont faibles, ce qui rend difficile les différenciations..

    A. florida
    A. sarmentosa
    a_florida.jpg
    A. florida - J. Veron Coral ID

    Formes : forme hispides robustes
    Branches : Petites branches autour de la grosse branche principale
    Corallites radiaux : uniformes, apprimés tubulaires, lèvres épaisses, murs bas, ouvertures circulaire. Ils s contribuent à parts égales avec les corallites axiaux à l'épaisseur de la branche
    Coenosteum : réticulé avec peu de spinules entre les corallites radiaux, côtes ou réticulo- côtes sur les corallites radiaux
    Habitat : varié

    Localisation : Indo-Pacifique à l'exception du pacifique centre

    A. hyacinthus
    A. tanegashimensis
    A. anthocercis
    A. cytherea
    A. microclados
    A. paniculata
    A. indonesia
    a_hyacintus.jpg
    A. hyacintus - Zubi 06

    Formes : tabulaires ou laminaires, à pied central ou déporté, épais à la base
    Branches : Formations horizontales de branches anastomosées avec de courts et fins rameaux verticaux. Les formes juvéniles sont digitées
    Corallites radiaux : de taille identique, labiaux, sans lèvre supérieure, lèvre inférieure à mur rectangulaire
    Coenosteum : réticulé avec spinules simples entre les corallites radiaux, côtes sur les corallites radiaux
    Habitat : la plupart des zonations récifales, mais souvent peu profond.
    Localisation : dépend des espèces

    A. latistella
    A. subulata
    A. nana
    A. aiguillon
    a_latistella.jpg
    A. latistella - Academic DAE

    Formes : corymbiformes, laminaires ou tabulaires selon la profondeur
    Branches : grêles
    Corallites radiaux : taille régulière, apprimés, tubulaires, ouvertures rondes, contribuent à part égale avec les axiaux au diamètre de la branche, l'espacement varie avec la profondeur
    Coenosteum : réticulé uniforme, spinules simple entre les corallites radiaux bien espacés , réticulé à réticulo-côtes sur les corallites radiaux
    Habitat : réparti sur toute la profondeur

    A. horrida
    A. vaughani
    A. tortuosa
    A. abrolhosensis
    A. microphthalma
    A. kirstyae
    A. derawanensis
    A. halmaherae
    a_horrida.jpg
    A. horrida - J. Veron Coral ID

    Formes : indéterminées, très variables même au sein d'une colonie
    Corallites radiaux : taille uniforme, tubulaires simples à ouvertures rondes
    Coenosteum : spinules simples à complexes, coenosteum parfois fondu, réticulé avec côtes entre et sur les corallites radiaux
    Habitat : variable, généralement zones protégés à faibles courants
    Localisation : variable

    A. plumosa a_plumosa.jpg
    A. plumosa - Poppes images

    Formes : arborescentes irrégulières, en tables plates ou vrillées
    Branches : de 3 à 15 mm de diamètre, jusqu'à 50 mm de long. Les rameaux horizontaux de 3 à 4 mm de diamètre sont parfois anastomosés. Les tables peuvent être indépendantes, ouvertes, en formant plusieurs niveaux. La couleur varie du crème au brun avec une tendance jaune
    Corallites axiaux : de diamètre 1,2 à 2,1 mm extérieur et 0,6 à 1,2 intérieur. Les septes primaires représentent les 2/3 du rayon, sans cycle secondaire ou peu développé
    Corallites radiaux : réguliers, ne se touchent pas, tubulaires, ronds à ouvertures ovales ou incomplètes. Les septes primaires représentent 1/4 du rayon, sans cycle secondaire ou peu développé
    Coenosteum : réticulé à costo réticulé sur les branches radiales, avec spinules aplatis latéralement. Réticulé entre les branches radiales avec des spinules aplatis latéralement et parfois alignés
    Habitat : pentes de profondeur et les murs en dessous de 40 pieds
    Localisation : Indonésie et Papouasie exclusivement

    A. elegans
    A. pichoni
    A. tenella
    A. walindii
    A. cardenae
    A. torihalimeda
    A. russelli
    a_elegans.jpg
    A. elegans - J. Veron Coral ID

    Formes : branches sont majoritairement horizontales avec rameaux aplatis
    Corallites radiaux : uniformément répartis, tubulaires ou apprimés tubulaire.
    La plupart des espèces sont réticulées selon des lignes ou des côtes rapprochées avec formation de spinules
    Coenosteum : modéré à dense avec formation de spinules
    Habitat : eaux profondes calmes, fréquemment en dessous de 60 m
    Localisation : Indonésie ou Australie, selon les espèces

    A. loripes
    A. squarrosa
    A. chesterfieldensis
    A. willisae
    A. lokani
    A. granulosa
    A. speciosa
    A. suharsonoi
    A. caroliniana
    A. desalwii
    A. jacquelineae
    A. simplex
    a_loripes.jpg
    A. awi - Boxaqua

    Formes : diverses, hispides ou corymbiformes selon l'embranchement secondaire
    Corallites radiaux : uniformément répartis, arrondis, apprimés, tubulaires. Certaines branches peuvent ne pas présenter de développements radiaux. Aspect essentiellement réticulé, mais certaines espèces développent des côtes
    Corallites axiaux : proéminents, ils constituent l'essentiel des branches
    Coenosteum : forte densité de spinules
    Habitat : souvent profond ou à l'abri des pentes récifales
    Localisation : varie selon les espèces, mais la plupart sont issus d'Indonésie

    A. echinata
    A. batunai
    A. subglabra
    A. Carduus
    A. awi
    A. elseyi
    A. longicyathus
    A. turaki
    a_echinata.jpg
    A. echinata - J. Veron Coral ID

    Formes : Colonies hispides très développées
    Branches : des rameaux secondaires sont régulièrement répartis autour des branches primaires
    Corallites radiaux : clairsemés de taille uniforme, en forme de poche, apprimés tubulaires
    Corallites axiaux : proéminents, ils constituent l'essentiel de la colonie. Les colonies ont de nombreux corallites axiaux et quelques radiaux, certains corallites axiaux sont souvent confondus avec des radiaux
    Coenosteum : uniforme avec des côtes ou des lignes simples ou présentant quelques spinules
    Habitat : Espaces protégés (lagunes, pentes profondes, baies abritées), souvent sur de grandes étendues, mélangé à d'autres espèces
    Localisation : variable selon les espèces, sur des zones parfois restreintes, parfois étendues, mais centré autour de l'Indonésie

    Isopora
    A. palifera
    A. cuneata
    A. crateriformis
    A. brueggemanni
    A. palmata
    (Caraïbes)
    a_palifera.jpg
    A. palifera - Arkive

    Formes : épais
    Branches : souvent cunéiformes (sauf A.brueggemanni qui est arborescent)
    Corallites radiaux : absents sauf chez A. brueggemanni
    Corallites axiaux : multiples
    Coenosteum : dense, selon une organisation méandroïde, présence de spinules sur et entre les corallites axiaux
    Habitat : variable
    Localisation : variable

     

    Regroupement des Acroporidae selon J. Veron
    Groupe Exemple Particularités

    Groupe 1
    A. cuneata
    A. palifera
    A. elizabethensis
    A. crateriformis

    a_palifera.jpg
    A. palifera - Aktive

    Formes : tables solides et colonnes
    Corallites axiaux : sans corallites axiaux distinctifs

    Les groupes 1, 2 et certaines espèces du groupes 3, sont différents structurellement du fait de leur coenosteum composé de fins spinules dentelés. Ces groupes d'Acropora forment le sous-genre Isopora

    Groupe 2
    A. togianensis
    A. cylindrica
    a_cylindrica.jpg
    A. cylindrica - J. Veron Coral ID

    Formes : bouquets
    Branches : tubulaires
    Corallites radiaux : immergés

    Groupe 3
    A. hemprichii
    A. schmitti
    A. variolosa
    A. brueggmanni
    A. scherzeriana

    a_hemprichii.jpg
    A. hemprichii - J. Veron Coral ID

    Formes : bouquets et buissons
    Branches : irrégulières
    Corallites radiaux : proéminents

    Groupe 4
    A. rudis
    a_rudis.jpg
    A. rudis - J. Veron Coral ID

    Formes : subarborescentes,
    Branches : en forme de cornes de buffle

    Groupe 5
    A. palmata
    a_palmata.jpg
    A. palmata - D. Evans

    Formes : subarborescentes, plus ou moins prostrées
    Branches : en forme de cornes d'élan

    Groupe 6
    A. formosa
    A. cervicornis
    A. grandis
    A. teres
    a_formosa.jpg
    A. formosa -zoo2.zool

    Formes : arborescentes, parfois prostrées
    Branches : en forme de grandes cornes de cerfs
    Habitat : Les deux espèces A. formosa et A. grandis se rencontrent fréquemment ensemble avec des espèces en cornes de cerf plus petites (groupe 12) et A. nobilis. Ces espèces sont difficiles à discerner sans une analyse attentive des détails, mais facilement sous l'eau avec de l'expérience

    Groupe 7
    A. minuta
    A. palmerae
    A. pinguis
    A. irregularis
    A. robusta
    A. roseni
    A. abrotanoides
    A. nobilis
    a_minuta.jpg
    A. minuta - J. Veron Coral ID

    Formes : grands encroûtements
    Branches : présence fréquente de grosses branches horizontales ou verticales
    Corallites radiaux : semblables à des dents de râpe

    Groupe 8
    A. indonesia
    A. hoeksemai
    A. valenciennesi
    A. donei
    A. acuminata
    A. kosurini
    a_acuminata.jpg
    A. acuminata - zoo2.zool

    Formes : coussins plus ou moins tabulaires pouvant occuper de grands diamètres
    Branches : grandes, horizontales et aux extrémités incurvées vers le haut

    Groupe 9
    A. stoddarti
    A. solitaryensis
    A. natalensis
    A. divaricata
    a_solitaryensis.jpg
    A. solitaryensis - J. Veron Coral ID

    Formes : en plateaux plats et parfois en coussins
    Branches : anastomosées à la base
    Corallites radiaux : à bords tranchants

    Groupe 10
    A. glauca
    A. branchi
    A. orbicularis
    a_glauca.jpg
    A. glauca - zoo2.zool

    Formes : tables solides
    Branches : anastomosées à la base
    Corallites radiaux : arrondis

    Groupe 11
    A. wallacea
    A. lovelli
    A. florida
    A. austera
    A. forskali
    A. lutkeni
    A. seriata
    a_florida.jpg
    A. florida - J. Veron Coral ID

    Formes : buissonnantes, arborescentes, parfois prostrées
    Branches : souvent grandes, en cornes de cerf, avec de nombreux rameaux perpendiculaires courtes, très visibles. Les branches fusionnent parfois
    Corallites radiaux : lisses à murs épais et ouvertures circulaires lisses, arrondies

    Groupe 12
    A. abrolhosensis
    A. microphtalma
    A. copiosa
    a_microphtalma.jpg
    A. microphtalma - J. Veron Coral ID

    Formes : arborescentes ou buissonnantes, couvrant de grandes étendues
    Branches : plutôt petites, en cornes de cerf
    Habitat : cohabitent avec des espèces plus grandes en cornes de cerf comme A. pulchra et A. nobilis

    Beaucoup d'espèces sont petites, en cornes de cerf, mais sont placées dans d'autres groupes du fait de caractéristiques distinctives.
    Groupe 13
    A. prolifer
    A. yongei
    A. haimei
    A. pectinatus
    a_yongei.jpg
    A. yongei - J. Veron Coral ID

    Formes : buissons denses
    Branches : de taille moyenne
    Corallites radiaux : à bords tranchants

    Groupe 14
    A. tortuosa
    A. horrida
    A. vaughani
    A. rufus
    a_vaughani.jpg
    A. vaughani - zoo2.zool

    Formes : buissonnantes, parfois prostrées
    Branches : moyennes
    Corallites radiaux : à bords irréguliers

    Groupe 15
    A. pruinosa
    A. tumida
    A. striata
    A. akajimensis
    A. parahemprichii
    A. sekiseinsis
    a_tumida.jpg
    A. tumida - J. Veron Coral ID

    Formes : buissons compacts, denses, couvrant de grands espaces
    Branches : moyennes soudées

    Groupe 16
    A. tizardi
    A. proximalis
    A. meridiana
    A. inermis
    a_proximalis.jpg
    A. proximalis - J. Veron Coral ID

    Formes : en touffes et buissons compacts plus ou moins denses
    Branches : fines, soudées, entremêlées, plutôt dirigées vers la surface

    Groupe 17
    A. elegans
    A. simplex
    A. tenella
    A. pichoni
    A. walindii
    a_pichoni.jpg
    A. pichoni - J. Veron Coral ID

    Formes : grandes tables plates, horizontales
    Branches: plates
    Corallites radiaux : positionnés sur les côtés des branches
    Habitat : eaux relativement profondes à l'abri de l'action des vagues

    Groupe 18
    A. plumosa
    A. tutuilensis
    A. clathrata
    A. downingi
    A. pharaonis
    A. efflorescens
    a_efflorescens.jpg
    A. efflorescens - Rui Ferreira

    Formes : tables horizontales
    Branches : horizontales robustes, anastomosées à leur base ou entre elles

    Groupe 19
    A. rambleri
    A. cytherea
    A. plana
    A. bifurcata
    A. hyacinthus
    A. spicifera
    A. tanegashimensis
    a_rambleri.jpg
    A. rambleri - J. Veron Coral ID

    Formes : tables plutôt fines
    Branches : horizontales et fines. Le réseau est poreux dans les zones calmes, dense et anastomosé dans les endroits exposés

    Groupe 20
    A. byshyensis
    A. ocellata
    A. chesterfieldensis
    A. arabensis
    a_chesterfieldensis.jpg
    A. chesterfieldensis - J. Veron Coral ID

    Formes : touffes digitées
    Branches : cylindriques, plutôt effilées et orientées vers la surface
    Corallites radiaux : distinctifs

    Groupe 21
    A. torresiana
    A. globiceps
    A. humilis
    A. monticulosa
    A. retusa
    A. samoensis
    A. gemmifera
    a_gemmifera.jpg
    A. gemmifera - J. Macieira

    Formes : touffes digitées plus ou moins plates
    Branches : digitées, plutôt épaisses et courtes notamment près de la surface

    Ces espèces sont en général exposées aux vagues dont l'action atténue les différences morphologiques. Pour cette raison et aussi parceque les variations géographiques abondent, certaines espèces sont difficiles à déterminer.

    Groupe 22
    A. sarmentosa
    A. dendrum
    A. digitifera
    A. japonica
    a_digitifera.jpg
    A. digitifera - G. Paulay

    Formes : tables digitées ou parfois, coussins corymbiformes
    Branches : digitées courtes

    Groupe 23
    A. fastigata
    A. multiacuta
    A. suharsonoi
    a_suharsonoi.jpg
    A. suharsonoi - Stefano66

    Formes : petites touffes irrégulières ou bouquets corymbiformes
    Corallites axiaux : particulièrement longs et effilés
    Habitat : zones calmes ou bas de pentes récifales

    Groupe 24
    A. listeri
    A. polystoma
    A. massawensis
    a_polystoma.jpg
    A. polystoma - J. Veron Coral ID

    Formes : touffes irrégulières ou bouquets corymbiformes
    Branches : digitées, plutôt effilées, de forme et de taille régulière
    Corallites radiaux : particulièrement épineux

    Groupe 25
    A. convexa
    A. prostrata
    A. millepora
    a_millepora.jpg
    A. millepora - zoo2.zool

    Formes : coussins et buissons corymbiformes
    Branches : régulières, allongées
    Corallites radiaux : en forme d'échelle

    Groupe 26
    A. aspera
    A. pulchra
    A. papillare
    A. loisettae
    a_pulchra.jpg
    A. pulchra - E. DiDonato

    Formes : branchues, arborescentes ou en touffes corymbiformes
    Branches : longueurs très variables, souvent anastomosées à leur base
    Corallites radiaux : en forme d'échelle

    Groupe 27
    A. mirabilis
    A. latistella
    A. subulata
    A. kimbeensis
    A. nana
    A. azurea
    a_nana.jpg
    A. nana - D. Tournassat

    Formes : tables ou bouquets corymbiformes
    Branches : présence de rameaux plus ou moins réguliers, droits ou incurvés
    Corallites radiaux : apprimés

    Groupe 28
    A. aculeus
    A. elegantula
    a_aculeus.jpg
    A. aculeus - ne.jp

    Formes : touffes corymbiformes
    Branches : fines, horizontales, divergentes avec de fins rameaux verticaux
    Corallites radiaux : petits et apprimés

    Groupe 29
    A. vermiculata
    A. tenuis
    A. selago
    A. insignis
    a_tenuis.jpg
    A. tenuis - aquamuseum.net

    Formes : touffes ou coussins corymbiformes
    Branches : fines
    Corallites radiaux : à lèvre en torche

    Groupe 30
    A. willisae
    A. parapharaonis
    A. anthocercis
    A. desalwii
    A. batunai
    A. microclados
    A. macrostoma
    A. lamarcki
    a_willisae.jpg
    A. polystoma - J. Veron Coral ID

    Formes : tables corymbiformes, parfois encroûtantes
    Branches: courtes et denses, prostrées avec rameaux verticaux au centre et prostrées sur l'extérieur
    Corallites radiaux : variés

    Groupe 31
    A. paniculata
    A. lokani
    A. caroliniana
    A. granulosa
    A. jacquelinae
    a_granulosa.jpg
    A. granulosa - D. Tournassat

    Formes : buissons ou tables corymbiformes
    Branches : horizontales robustes et rameaux verticaux ou incurvés
    Corallites axiaux : longs corallites axiaux tubulaires

    Groupe 32
    A. verweyi
    A. loripes
    A. squarrosa
    A. plantaginea
    A. maryae
    A. rosaria
    a_verweyi.jpg
    A. verweyi - zoo2.zool

    Formes : assez variées, en coussins, en tables épaisses ou buissons cespiteux ou corymbiformes
    Branches : plutôt courtes et compactes avec de nombreux rameaux
    Corallites radiaux : remarquablement arrondis, plutôt courts en formes de poches, perles ou barils

    Groupe 33
    A. cophodactyla
    A. apressa
    A. secale
    a_secale 2.jpg
    A. secale - J. Veron Coral ID

    Formes : buissons cespiteux ou corymbiformes
    Branches : coniques formées par les corallites axiaux nettement visibles
    Corallites radiaux : irréguliers aux bords lisses

    Groupe 34
    A. nasuta
    A. cerealis
    a_cerealis.jpg
    A. cerealis - zoo2.zool

    Formes : buissons corymbiformes ou cespiteux
    Branches : Les branches principales portent des rameaux coniques allongés et sont parfois soudées
    Corallites radiaux : aux bords acérés

    Groupe 35
    A. valida
    A. variabilis
    A. lianae
    a_valida.jpg
    A. valida - J. Veron - Coral ID

    Formes : variée, souvent en buissons compacts mais aussi en tables
    Branches : irrégulières ou digitées
    Corallites radiaux : apprimés

    Groupe 36
    A. gomezi
    A. kirstyae
    A. parilis
    A. exquisita
    a_gomezi.jpg
    A. gomezi - D. Tournassat

    Formes : buissons en touffes arborescentes ou en bouquets cespiteux
    Branches: fines, droites, orientées vers le haut avec de nombreux rameaux relativement perpendiculaires aux branches principales
    Corallites radiaux : très proéminents et souvent tubulaires

    Groupe 37
    A. derawanensis
    A. fenneri
    A. filiformis
    A. cardenae
    A. russelli
    A. torihalimeda
    a_filiformis.jpg
    A. filiformis - J. Veron Coral ID

    Formes : buissonnantes en touffes entremêlées
    Branches : fines, frêles, de diamètre régulier, très entremêlées, plutôt dirigées vers le haut mais parfois prostrées. Les rameaux sont nombreux et irréguliers
    Corallites radiaux : fins

    Groupe 38
    A. awi
    A. speciosa
    A. echinata
    A. subglabra
    A. turaki
    A. longicyathus
    A. navini
    A. carduus
    A. elseyi
    a_awi.jpg
    A. awi - Vinoos

    Formes : Buissons isolés en touffes subarborescentes ou en coussins
    Branches : hispides en forme de goupillons. Les nombreux rameaux, se développent assez régulièrement en formant parfois des bouquets aux extrémités des branches
    Corallites radiaux : ils s'intercalent avec des corallites axiaux naissants, de forme similaire, assez tubulaires, plus ou moins longs à ouvertures circulaires

     

    8. Bases d'informations

    8.1. Bases de données

    basededonnee.jpg

    Quelques laboratoires, dont celui de l'Australian Institute of Marine Science (AIMS) et le Museum of Tropical Queensland (MTQ) ont ainsi répertorié quelques dizaines de critères. Les milliers de caractéristiques qui en découlent sont enregistrées dans des bases de données. Celle de Worldwide Acropora Database (WWAD) du MTQ (ci-contre) définit pour chaque Acropora 11 caractères notés de 0 à 3. Les critères de sélection de la base de données permettent de cerner rapidement l'espèce recherchée ou les espèces proches.

    Malheureusement pour nous, ces bases plutôt destinées aux professionnels, ne sont pas gratuites. Il existe cependant des outils intéressants libres d'accès sur le web :

    8.2. Littérature

    Quelques ouvrages de référence détaillent les caractéristiques des espèces avec des fiches descriptives souvent très complètes :

    8.3. Sites et documents Internet pour l'identification

    A défaut, on pourra se baser sur quelques sites d'identification. Leur approche parfois moins scientifique et leur mode d'identification par l'image ne sont pas d'une fiabilité absolue. On évitera les sites à connotation commerciale.
    Parmi mes préférés :

     

    Le corail étant mieux identifié, on pourra lui associer l'habitat le plus adapté en se reportant aux fiches descriptives des ouvrages ou sites de référence qui détaillent les conditions de maintenance et aux forums riches de l'expérience de récifalistes amateurs chevronnés.

     

    9. En savoir plus

     

     

     

    Tous mes remerciements à Christian Seitz, Olivier Soulat et Jérémie Vidal-Dupiol pour leurs précieuses contributions.

     

    Denis TOURNASSAT - Glaucos

     

    Article publié par Cap Récifal le 20 novembre 2010 avec l'aimable autorisation de l'auteur.

     Share


    Retour utilisateur

    Commentaires recommandés

    Il n’y a aucun commentaire à afficher.



    Invité
    Cet élément ne peut plus recevoir de commentaires supplémentaires.

×
×
  • Créer...

Information importante

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l’utilisation des cookies pour vous proposer des contenus adaptés à vos centres d’intérêt et réaliser des mesures pour améliorer votre expérience sur le site. Pour en savoir plus et gérer vos paramètres, cliquez ici