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Récifaliste ! Quelle capacité ?


Denisio

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Ahh les certif de capacités ! C'est beau mais cela ne sert a rien selon moi !

N'importe qui qui obtient un bac pro en animalerie est désormais capacitaire , pourtant je met ma main a couper qu'il n'a pas le quart de mes connaissances en Aqua apres 15 ans de pratiques( sauf autre passionné ) . Pourtant il sera capacitaire et pas moi malgres en plus ma licence de bio !

Ensuite un cdc ne servira jamais a rien tant qu'il n'y aura pas une harmonisation européenne ! En effet nul besoin de tout ça en belgique, Allemagne , la suisse s'y met doucement ( pour les potamotrygon par exemPle ).

Pour le rôle des vendeurs Aqua , j'y reviendrai ce soir apres ma journée de boulot de vendeur Aqua justement .

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Bonjour,

 

Une association travaillant activement à la pédagogie et l'autorégulation du commerce aquariophile par ses intervenants, qu'ils soient pro ou amateurs, existe depuis quelques années. Il s'agit de SAIA, je ne sais pas si certains d'entre vous connaissent.

Je trouve que c'est une meilleure démarche que la répression "bête et méchante" qui n'apprend rien aux gens si ce n'est qu'à contourner le truc.

 

Une liste très détaillée d'espèces sensibles à déjà été publiée par SAIA, et nous proposons en outre des programmes pédagogiques comme des expositions itinérantes pour tout public, des ateliers formation/informations à l'attention des vendeurs en animalerie, le tout visant à instaurer une meilleure éthique, et un développement durable et sain du commerce du vivant ornemental marin.

 

Mais la route est longue, et je ne sais pas si on touche beaucoup de monde avec nos campagnes pédagogiques.

Bien peu de gens veulent vraiment connaitre leurs animaux, et sont prêts à payer plus cher pour un animal provenant d'une filière qualitative.

La TRES grande majorité des aquariophiles ne connaissent pas même le nom de leurs animaux, et ont un aquarium dans un but purement esthétique/déco.

 

En tout cas, si vous êtes interessés par le sujet, voilà le site de SAIA:

http://www.saia-online.eu/

et la liste des Espèces Inappropriées et Non Durables:

http://www.saia-online.eu/index.php/fr/choix-responsables/liste-poissons

 

en tout cas, vaste sujet et très intéressant!

 

amic,

sabine

 

 

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Merci Sabine pour cette liste que je ne connaissais pas, sur le principe très proche de ce que j'avais imaginé dans mon coin. J'y trouve qelques avis un peu dépassés avec nos connaissances et moyens de maintenance d'aujourd'hui mais comme pour tout travail collégial, ce qui en sort finalement n'est jamais totalement le reflet de ce que l'on aurait imaginé et il faut l'accepter comme tel. Cette liste a le grand mérite d'exister et d'être le produit d'un travail collectif assez abouti.

 

Concernant SAIA, je suis très réservé. La liste des professionnels fondateurs peut laisser planer quelques craintes sur la récupération des intentions certainement louables de la majorité. On y trouve l'excellence mais aussi malheureusement le médiocre. Et connaissant les pratiques très contestables de ce dernier, je surveillerais la gangrène.

 

Bon courage à SAIA et restez vigilants ;)

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Alors je vais essayer de faire une réponse un peu plus étoffé que ce que j'ai fait à l'arrache avant de partir au boulot .

 

Tout le système de cdc et en règle générale de contrôle de vente et de détention des animaux en général est une bonne chose . Ne pas laisser n'importe quoi se faire est primordial . Cependant , encore une fois le système est très mal fait et tout est fait pour le contourner .

 

A l'heure où on ne nous parle que de l'europe et où l'on ouvre les frontières à tout va , je trouve totalement inutile l'idée même du certificat de capacité pour détenir des animaux quand il suffit de faire 100 ou 200 KM pour aller les acheter sans soucis dans un pays frontalier et ramener tout ça chez soi . Qu'est ce que l'on risque en faisant cela ? Qui va savoir ce que je maintiens comme espèce chez moi si j'étale pas ma vie sur le web ou que je n'en parle à personne ? Du coup , qui va venir me contrôler ? Bref il n'y a quasi aucun risque si on reste dans des maintenances " domestiques" et si on fait pas de la repro et qu'encore une fois on ne fait pas ça pour faire du fric par la suite .

 

Pour le cdc lui même , on est tous d'accord pour dire que cela ne reflète en rien la capacité de la personne à maintenir ou vendre telle ou telle espèce tant le système pour l'obtenir et le système de passage est mal fait ... Bon nombre de passionné ont bien plus de connaissances sur les animaux de leur domaines de prédilections que les 3/4 des personnes détenant actuellement un cdc .

Alors quel intérêt pour des récifalistes d'être capacitaire ? Qu'est ce que cela va changer ? Comment mettre en place cela ? Quel vont être les délais d'obtention de ces cdc pour tous ces aquario , quand on voit déjà à l'heure actuelle que les délais sont très long suivant les départements .

 

Pour le chapitre de la responsabilité des vendeurs face à la vente d'animaux et dans notre cas d'invertébrés ou de vertébrés plus ou moins délicat , je vais essayer de résumé un peu le truc .

Il y a de tout chez les vendeurs , comme partout . Des passionnés , qui font au mieux leur boulot , et d'autres qui ont atterrit là sans véritable raisons et qui ont donc beaucoup de facilité à vendre n'importe quoi pour mettre dans n'importe quel bac en certifiant que ça passe sans soucis .

Il y a aussi bien sur les clients , qui bien souvent ( et j'ai ce cas plusieurs fois par jour ) , nous écoute , trouve que le conseil qu'on leur donne ne va pas du tout , ou ne correspond pas à ce qu'il voulait entendre , et qui contre notre avis vont quand même prendre tel ou tel animal même si leur bac et leur maintenance n'est pas adapté . Certains vont même jusqu'à attendre 5 minutes , pour attraper un autre vendeur , leur poser la même question en espérant une autre réponse ... Quel bonheur de voir cela quand on essaye de bien faire son boulot mais que cela ne sert à rien ...

 

L'aquario est loin d'être réglementé comme il se doit dans le but du respect animal , et cela sera très dur de mettre en place un système correct , valable et qui serait plus efficace pour le respect du bien être animal .

La seule chose qui a malheureusement un peu d'impact est de monter les prix , sur les animaux " difficiles" de façon à éviter les achat coup de coeur sans réflexion préalable , mais cela ne marche pas forcément .

 

Il faut aussi se poser la question de notre propre responsabilité , nous , passionné . En effet les bourses d'échanges , qui n'ont plus d'échange que le nom se multiplient . Les exposants sont de plus en plus nombreux . En effet cela fait rêver n'importe qui quand on voit comment certains stand sont pris d'assaut dès l'ouverture , on imagine de suite l'argent facilement gagner en une journée .

Et ce n'est pas faux quand on voit les quantités de boutures vendues par certains qui écument toutes les bourses . C'est cet argent "facilement gagné " qui engendre aussi de plus en plus de dérives dans notre passion .

Les boutures toutes fraichement collées juste avant la bourse issus de pied direct import histoire de faire le max de bénef n'était pas rares , de même que certaines annonces de personnes vendant des bénitiers par dizaines ( ça se reproduit depuis quand un bénitier en aquarium ? )

Bref je pense que pas mal de dérives sont toujours du à la perspective de l'argent facile , et que l'on devrait se poser des questions sur notre propre mode de fonctionnement pour faire avancer les choses . Règlementer , il le faut , mais avec des systèmes efficaces , sinon ce n'est que de la paperasse en plus qui ne changera rien .

Vaste débat !!!

 

Mais c'est en débattant que l'on fait bouger les choses !

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Selon Moi, il y a plusieurs catégories de gens :

 

  • Ceux qui "s'en foutent" (Ben oui, faut pas se leurrer, il y a certaines personnes qui trouvent un poisson joli, et le prennent, si ça passes, tant mieux, si non, tant pis !)

  • Ceux qui même en ayant les connaissances et la préparation ne réussissent pas : c'est pas parce qu’on s'y connait et qu'on a un bac mature qu'on va forcément réussir a acclimater et a maintenir dans la durée un zanclus ou un chelmon par exemple, ça dépend de l'animal et de nombre de paramètres "non quantifiables".

  • Ceux qui espèrent : ils savent que telle ou telle espèce est "délicate" , mais tentent l'expérience en pesant le pour et le contre. (Par exemple, il y a quelques années, sur feu OP, quelques "précurseurs" ont osé introduire des coralivores en récifal, ou des poissons par couple). A noter que ce type d'initiative, quoi que risquée pour les animaux, peut faire grandement avancer la communauté aquariophile : sans personne pour oser quoi que ce soit, l'aquariophilie n'existerais même pas, personne n'ayant dés lors osé mettre des animaux dans des contenants autre que le milieu naturel.

  • Les acheteurs compulsifs : achat tout a fait imprévu, on tombe sur un animal superbe, et sans même penser à ses besoins, l'envie est tellement forte. Et là, c'est trop tard, banco, vous savez que dans une dizaine de minutes, vous serez dans votre bagnole ramenant le précieux en direction de votre bocal. :mdr3: (Je ne blâme personne, ça arrive a tout le monde, mais chez moi, l'acheteur compulsif, c'est plutôt mon père, moi, je suis plus raisonnable ! :D )

  • Ceux qui ne savent pas : de toute bonne foie, ils suivent le conseil du vendeur qui peut très bien être plus guidé par le chiffre d'affaire que par le bien-être des animaux. (Faut pas non plus dire qu'ils sont tous comme ça ! ;) )

  • Finalement, il y a ceux qui savent, ils savent ce qu'ils veulent acheter, ce qu'ils ne veulent pas acheter, ils savent dans quelle mesure est peuplé leur bac, ils savent les besoins des animaux qui convoitent, bref, ils savent... :yahoo:

Selon moi, une des clé pourrait être d'imposer des "fiches signalétiques" rédigées par une instance officielle et non le commerçant lui-même, assez détaillée, explicative et compréhensible de tous.

 

Si non, je vois déjà la fiche sur le bac d'un synchiropus splendidus sauvage :horreur: :

Poisson solide et peu farouche, le Synchiropus splendidus est l'hôte idéal de l'aquarium marin, peu exigeant sur la qualité de l'eau, il peu être introduit dans un bac très jeune. Se nourrissant parfaitement avec des granulé, il ne craint pas la concurrence alimentaire d'autres espèces tant son appétit est féroce

 

Cela aurait plusieurs effets : Ca va probablement calmer certains qui "s'en foutent", et faire retomber de leurs nuages les acheteurs compulsifs, et surtout renseigner de manière sûre et complète ceux qui ne s'y connaissent pas assez.

 

Maintenant, ça ne règle pas tous les problèmes : ça va être une dépense supplémentaire pour les commerçants, en fonction de la configuration des bacs, ça peut être difficile à mettre en œuvre, il est difficile de vérifier que chaque commerçant affiche correctement et complètement les dites fiches, par sûr que la première chose que va faire un potentiel acheteur est de lire les fiches, ...

:timide:

 

 

Bref, si ça peut résoudre certains problèmes, ça ne les résoudrait certainement pas tous :sablier:

 

room

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devant la vitre du commerçant on n'a pas toujours l'info dispo ni la bonne question

dans le doute, on repousse son achat. :sablier:

 

C'est pas compliqué pourtant.

 

Les consommateurs ne sont pas si idiots

[peut être pas] idiots mais pas encore suffisamment matures

 

et certains professionnels, un peu trop commerçant donc pas assez professionnel, voir éthique douteuse, faut vivre et payer les charges...

 

Seul le consommateur est décideur, faut arrêter de se voiler la face !

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Tout à fait d'accord pour des fiches ou dépliants, plus adaptés à la diffusion d'une information parfois complexe et rébarbative pour le débutant, quoiqu'il existe des techniques de communication plus modernes, mais surtout pas par imposition réglementaire, du moins pas principalement.

 

Il faut inciter tous les acteurs de ce marché, en leur faisant comprendre petit à petit, que ce comportement éco-responsable va générer une plus-value supplémentaire, sous la forme de meilleurs profits pour les commerçants et de plus grande satisfaction pour les consommateurs.

 

L'évolution des comportements prendra du temps, d'autant que les défaitistes diront toujours qu'un éventuel exemple hexagonal aurait bien peu de portée pour impacter au niveau mondial, sans parler des comportements frontaliers.

 

J'ai la conviction qu'en l'absence de toute idéologie politico-économique dominante (on sait quoi penser aujourd'hui du marxisme et de l'ultra libéralisme), c'est la préservation de ce qui restera de notre environnement, qui deviendra tôt ou tard le moteur de la croissance et de la stabilisation politique au niveau mondial.

Jusqu'au XIXème, les chefs d'état se réunissaient pour guerroyer,

au XXème, aussi pour discuter de gros sous,

aujourd'hui on commence tout juste à essayer de s'entendre sur le sujet, même si la marge de progression est, certes, parfois décourageante.

 

Ne pourrait-on commencer par:

- l'inventaire déjà évoqué des espèces difficiles

- l'élaboration d'une charte en collaboration avec les différents forums francophones ou non d'ailleurs, afin de maximiser la force de notre lobbying et pourquoi pas y associer certains professionnels jugés exemplaires

- cette charte permettrait la délivrance d'un label non gouvernemental, basé sur une structure associative ou communautaire.

 

Au vu des liens indiqués plus haut, je me rend compte que le contexte réglementaire est déjà étendu, voire contraignant et l'on constate que ce n'est pas forcément la réponse adaptée à la situation.

 

J'ai justement un exemple concret, à la nuance près que là, ce sont les entreprises qui ont pris l'initiative:

 

Dans mon métier les malfaçons sont encore innombrables, même si l'on est passé d'un taux de 80% dans les années 60 à environ 60% aujourd'hui. Ces malfaçons conduisent à des dommages environnementaux considérables. forage désastreux

 

En 1986, mon frère ainé participait à la création, avec 6 autres boîtes, d'un syndicat des foreurs d'eau destiné à élaborer une charte de qualité. SFE

charte

 

En l'absence de réponses à nos différentes sollicitations, le syndicat à financé et constitué une norme NF que le législateur à cautionné, mais n'a toujours pas instauré de moyens, de contrôles, ni même de sanctions.

Notre ambition actuellement est de passer à une norme CE, mais cela coûte une fortune en expertises, traductions, congrès et j'en passe, d'autant que la lourdeur de l'administration bruxelloise est exaspérante.

Comme par hasard, les 25 membres actuels sont devenus les plus solides, sur un marché de plusieurs centaines d'organisations déclarées ou occultes, dont la durée de vie moyenne ne dépasse pas 2-3 ans et nous réalisons à 25, 70% des forages déclarés...

 

Il y a 25 ans, l'activité était entachée par la multiplication d'ouvrages à bas coûts et de piètre qualité pour de l'irrigation ou des eaux de process industriel, avec des désastres en pagaille (tarissement de ressources limitées, pollutions, etc.). Un nouveau défi nous attend, l'exploration géothermique, dont la croissance ayant pour origine une prise de conscience éco-responsable, attire un flot d'acteurs inexpérimentés, avec pour corollaire une multiplication d'ouvrages non conformes...

 

Aujourd'hui l'activité moyenne de rebouchage, mise en conformité ou dépollution peut atteindre 1/4 et si l'on y ajoute la géothermie, largement plus de la moitié du CA de la profession, alors que c'était l'eau potable qui nous faisait majoritairement vivre il y a encore 10-15 ans.

 

J'arrête là ma digression, mais je rejoins Denisio, en constatant que si la prise de conscience est manifeste chez les consommateurs récifalistes et bien c'est à eux de s'organiser et de donner le bon exemple à suivre.

 

Il est vain d'attendre l'action du législateur. Il faut lui montrer le chemin.

 

 

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