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Sondage : la quarantaine


Alfie

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Bonjour,

 

J'utilise un bac de 120L, percé en latéral d'une évacuation en PVC 32 et équipé d'un vieux super skimmer maison, d'un T8 de 30W & d'une résistance de 50W. Un petit UV de 8W alimentée à 45L/h permet d'aider à l'élimination de germes indésirables, sans ajout de quoi que ce soit.

J'ai aussi dans un coin une vieille rampe à 4 T5 au cas où un corail exigeant en lumière devrait être isolé.

 

En temps "normal", le bac est raccordé à la décante et reçoit le trop plein du premier refuge et/ou une dérivation de la remontée, l'écumeur et l'UV ne sont pas branchés (en cas d'absence prolongée, le turn over est augmenté et l'écumeur constitue une source d'oxygénation de secours en cas de panne de l'écumeur principal), c'est donc un second refuge où la microfaune abonde dans des caulerpes éclairées en photopériode inversée et où je stocke le sable que j'utilisait avant, en couche épaisse.

 

En cas d'introduction d'un nouvel animal, je coupe l'alim. en eau et l'évacuation PVC 32, équipée d'une vanne et je branche l'écumeur et l'UV.

La micro faune peut alors servir d'alimentation aux plus exigeants, avant de passer petit à petit à une nourriture classique.

J'ai tendance à conserver plus longtemps les invertébrés en quarantaine (3 à 5 semaines) que les poissons (2 à 3 semaines), parce que je les connais moins bien et les histoires de parasites contées ça et là m'effraient un peu.

 

Enfin, en cas de maladie ou d'affaiblissement suspect d'un animal, je peux l'isoler dans ce bac, qui devient alors bac hôpital.

A l'écumeur et à l'UV, je peux alors ajouter un filtre à charbon actif en lit fluidisé, une alimentation spécifique éventuelle, ou des médicaments adaptés.

Dieu merci, il n'a pas encore servi à cet usage, depuis la perte d'une trentaine de beaux poissons en décembre 2009 sur mon ancien bac de 1800L, qui avait fait suite à l'introduction d'un ciliaris vraisemblablement porteur d'un pathogène foudroyant (mort de la totalité des poissons en moins de 36 h). L'usage de vodka à l'époque avait dû doper le pathogène en question.

 

Pour info, j'avais trouvé ce bac dans une poubelle, avec un coin abîmé que j'ai bourré de silicone. On en trouve "à la pelle" et à tout petit prix en occase... et je n'ai fait que "recycler" de vieux équipements qui traînaient au fond de mes tiroirs. La seule véritable contrainte, c'est la place disponible, ce qui ne pose pas de problèmes dans mon local technique situé à l'arrière du bac principal chez moi.

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En temps "normal", le bac est raccordé à la décante et reçoit le trop plein du premier refuge et/ou une dérivation de la remontée,

c'est donc un second refuge où la microfaune abonde dans des caulerpes éclairées en photopériode inversée et où je stocke le sable que j'utilisait avant, en couche épaisse.

 

Intéressant l'idée du refuge que tu peux déconnecter et qui peut servir de quarantaine...

Mais c'est pas gênant le fait d'avoir du sable si tu dois traiter avec un produit quelconque ?

 

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  • 3 semaines plus tard...

Idéalement, TOUT nouveau poisson devrait subir une quarantaine avant d'être introduit dans le bac communautaire... Malheureusement, nous ne disposons pas tous, loin s'en faut, de la place et du matériel permettant de le faire dans de bonnes conditions pour les poissons. Donc, faute de quarantaine, chaque nouvelle introduction fait courir le risque de contamination à l'ensemble des poissons du bac et les exemples sont malheureusement très fréquents.

Pour les Acropora, non seulement une observation méticuleuse (hors de l'eau !) s'impose avant introduction mais il faut impérativement leur faire subir un bain préventif dans un récipient contenant un antiparasitaire (du type Melafix ou Levamisole ou autre) en prenant soin de retirer au préalable un éventuel crabe symbiotique qui ne résisterait pas au traitement. A l'issu de ce bain, si l'eau du récipient (après agitation du corail) contient ne serait-ce qu'un planaire, il faut tout simplement à renoncer à l'introduction de l'animal. Les bains en questions sont sans aucun danger pour les coraux.

Etc, etc... Pour qui voudra prendre le relai pour les Montipora, les Zoanthus et tutti quanti :timide:

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  • 3 ans plus tard...

Bonjour, je remonte ce sujet pour savoir si vos habitudes ont évolué? Traitements préventifs, quarantaine? Il me semble avoir parcouru pas mal de messages où, suite à de mauvaises expériences, les recifalistes ont mis en place une quarantaine, qu'ils ne faisaient pas avant.

 

Quelques questions: traitez vous toujours au Coral Rx qui semble insuffisant sur certains parasites? Ou avec d'autres produits ( imidacloprid?)

Je vois surtout parler des acroporas, qu'en est-il des autres coraux (zoanthus...)?

Est-ce qu'un ancien bac d'eau douce (50/60 litres) avec filtre interne et chauffage peut convenir pour une quarantaine/acclimatation de poisson? De coraux? En rajoutant un bulleur et une petite pompe de brassage? Dans ce cas, faut-il changer l'eau tous les jours, et quel pourcentage?

 

Je vais bien devoir un jour peupler mon bac, j'aimerais limiter les risques...

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De mon côté, oui j'ai évolué... au point de repartir avec une majorité  de pierres stériles.

 

Coral RX, comme Fauna marin Ultra pest control, semblent traiter essentiellement les vers au sens large notamment les  Platyhelminthes dont les planaires... et les nudibranches. Il évoquent les bactéries !!! ou l'araignée des Zoanthus mais ils ne semblent pas avoir d'efficacité sur de nombreux autres parasites comme les copépodes (bugs...). C'est valables pour les Scléractiniaires (SPS comme LPS), Corallimorphaires, Octocoralliaires... bref , tous les coraux.

 

Je traite donc systématiquement au Coral RX, dans un bain à part. Et puis j'observe en quarantaine mais dans un bac connecté au système, en supposant qu'une infection généralisée ne se produit pas instantanément. Dans ce cas, j'aviserais en déconnectant et stérilisant le cuve. L'observation, à la loupe bien souvent me dit si je dois pousser plus loin et pourquoi pas avec des insecticides de type  imidacloprid (Confidor de Bayer).

 

Ah oui, j'injecte aussi de l'iode dans le système, plutôt à des fin prophylactiques que pour cibler un individu.

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Salut,

 

De la même façon que Denisio, tout ce qui rentre dans le système est traité de façon préventive (Coral RX, Ultra pest de Fauna marin ou Levisole). Après traitement, je filtre le résidus sous 125µm et j'observe sous binoculaire. Les animaux sont mis dans un bac à part mais relié au système. Une observation est faite pendant 1 ou 2 mois avant de le positionner dans le bac principal.

Au niveau des poissons cela peut être délicat. Cela va dépendre de l'espèce et surtout de la population que l'on a dèjà dans le bac. Sur certains poissons je fait une acclimatation spécifique au niveau de la nourriture par exemple sur les chelmons. Lorsqu'on démarre un aquarium on réfléchit à sa population, l'ordre d'introduction étant primordiale dans la réussite de l’acclimatation. On évite les achats coup de coeur.

Le bac hôpital (traitement préventif) avant introduction dans le bac est parfois difficile car l'animal n'a pas toujours les symptômes d'une maladie et ne va déclarer la maladie que lorsqu'il sera en stress. Par contre, le bac d'acclimatation permet lui d'observer l'animal et de l'habituer à la nourriture.

Suivant, le poisson que l'on souhaite mettre et suivant la population que l'on a on peut habituer la population existante à être capturé en mettant un piège pendant 1 ou 2 semaines afin de retirer au moment voulue les poissons pouvant être agressifs avec le nouveau venu. On peut toujours acclimater le nouveau venu dans une cage mais le soucis c'est qu'une fois libéré les autres peuvent s'acharner dessus, ce qui peut déclencher le développement d'une maladie. C'est pourquoi je préfère pécher certains anciens locataires présents susceptible de stresser le nouveau venu.

 

olivier

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Merci pour vos réponses...Je vais essayer de prendre un minimum de précautions pour ne pas contaminer tout le bac au fur et à mesure des introductions.

D'après vous, dans l'hypothèse d'un bac d'eau douce avec un filtre interne reconverti en bac d'acclimatation, est-ce que l'apport de bactéries permet d'espacer les changements d'eau?

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Merci pour vos réponses...Je vais essayer de prendre un minimum de précautions pour ne pas contaminer tout le bac au fur et à mesure des introductions.

D'après vous, dans l'hypothèse d'un bac d'eau douce avec un filtre interne reconverti en bac d'acclimatation, est-ce que l'apport de bactéries permet d'espacer les changements d'eau?

Euh un maximum de précaution je suppose... :)

 

Oui, un filtre d'eau douce permettra de filtrer de façon biologique ce bac, il y aura certainement production de nitrate mais ça ce n'est pas grave. Attention, on parle bien de bac d'acclimatation et pas de bac hôpital pour l'instant. Tu peux rajouter de la caullerpe, le maximum c'est l'idéal pour déstresser les poissons. Au niveau du filtre, il faut que tu l'ensemences avec ton bac actuel : prends de la ouate de ton bac que tu auras laissé 15 jours dans ta décant puis place là dans le filtre externe. Fait tourner ton filtre externe une bonne semaine avec dans ton bac récifal actuel avec des supports bactériens à l'intérieur (céramique, mousse, un peu de charbon). Puis, tu peux le mettre dans le bac d'acclimatation.

Les paramètres sont à surveiller (nitrite ammoniac), le brassage de surface de ce bac est indispensable, quitte à avoir des microbulles. En effet, lorsque tu vas avoir les nouveaux arrivant en acclimatation, la charge organique va augmenter brutalement, la réponse de ton filtre à cette charge ne va pas être immédiate. Selon tes paramètres, la quantité de poisson, le type de nourriture (le vivant pollue beaucoup moins...) prévoit un gros changement d'eau 2 ou 4 jours après.

Fais-toi un petit calendrier pour ne pas être prise au dépourvu et pour être assez présente.

 

olivier

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