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Cuves techniques


Cap Récifal

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Bonjour à toutes et à tous,

 

 

La lecture des topiques de ces derniers mois sur le forum montre qu’il n’est jamais inutile de réactualiser nos connaissances sur des sujets que nous croyons maitrisés par tous. La conception d’une cuve technique est de ceux-là.

 

Nous ne mettons pas en œuvre ce type d'installation tous les jours, et pour cause, et nous devons malheureusement subir longtemps les mauvais choix initiaux d'une réalisation insuffisamment réfléchie. Interface essentiel entre le bac principal et le soigneur, elle doit répondre à nombre d’impératifs. Dans ce nouvel article :

 

Concevoir une cuve technique,

 

Christian Seitz attire notre attention sur chacun d’eux sachant, comme il le dit, que le sujet n’est jamais limité. Fort de ses conseils et complété de vos commentaires, ce topique pourra servir de référence aux futurs usagers.
 
Merci à Christian, bonne lecture à tous et excellente participation.

 

L’équipe Cap récifal.

 

 

 

Note : dans les animations de cet article, après avoir cliqué sur le bouton "Plein écran", pour revenir à un affichage normal il faut cliquer sur le même bouton "Ecran réduit" et non sur "Echap" ou "Esc" comme le propose le lecteur Adobe Flash Player.

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Bon, puisque j'ai fait la proposition, je m'y colle en premier :

 

La cuve technique mesure L 960 x l 550 x H 460 mm en verre ép 6 mm. Les parois internes sont en verre 5 mm. Ce volume permet de récupérer la nappe d'eau à l'arrêt du bac principal (1000 litres), du bac à boutures (150 litres) et du refuge (80 litres). Il permet (permettra, permettrait...) également de faire fonctionner une boite à siphon auto amorçant, un vieux rêve testé mais  jamais mis en œuvre.  Elle est agencée en 5 compartiments :

 

Photo 1 :  agencement des compartiments.

cuve1.jpg

 

C1 - Compartiment de réception largeur 250 mm :

 

Ce compartiment reçoit l'eau du bac via une boite de réception amovible destinée à loger le perlon. Je n'y met plus rien depuis longtemps puisque l'essentiel de l'eau passe par l'écumeur. Je la conserve pour canaliser l'eau dans ce premier compartiment et pour limiter la propagation des bulles générées par la chute d'eau (dégazage).

La sortie de ce récipient (vide aujourd'hui) est constituée d'une large ouverture horizontale munie d'une une lame de guidage, dont le but est de transformer le courant turbulent (dans la boite), en courant le plus laminaire possible (en sortie), de telle sorte qu'il y ait une décantation des particules les plus grossières (P). Ce système s'avère ne pas fonctionner trop mal.  La sortie est positionnée à mi hauteur, pas trop haut pour éviter que les particules les plus lourdes ne sortent trop vite avec l'eau et pas trop bas pour éviter de soulever les sédiments qui se déposent au fond.

Le fond de ce compartiment est incliné (photo 2). L'idée était de l'équiper d'un vidage rapide avec un robinet. La réalité est que les sédiments ne descendent pas suffisamment naturellement en partie basse pour mettre en place ce système; cependant, il a l'avantage de ramener les sédiments sur la partie avant, plus accessible pour le siphonage des sédiments.

 

Ce compartiment a servi/sert  au fil des ans de stabulation de PV, de refuge cryptique... il reçoit les cartouches de chauffage, à proximité de la sortie pour une homogénéisation plus rapide de la température. 

 

Photo 2 : Compartiment de réception

cuve21jpg.jpg

 

C2 - Compartiment écumeur à volume constant largeur 350 mm

 

Il reçoit l'écumeur interne dont la prise d'eau se situe au niveau de l'échancrure en sortie de C1. Il est donc dimensionné à la taille de l'écumeur Lio300... mais trop tard, pour bien faire j'aurais dû prévoir un peu plus grand pour mieux orienter la sortie. j'ai dû repercer la sortie ailleurs.

La sortie de ce compartiment consiste en une échancrure opposée pour créer un flux directionnel de l'eau.

La sortie de l'écumeur déverse en deçà de ce compartiment 2, de telle sorte que l'eau traitée par l'écumeur ne soit pas retraitée éternellement. De ce fait, il ne sort par l'échancrure qu'un mince filet d'eau -> l'essentiel du turn-over du bac passe par l'écumeur. C'est ce dispositif qui, a l'expérience, m'a permis de m'affranchir du perlon dans la boite de réception. Il faut noter que, si toutefois le débit de l'écumeur devait devenir supérieur au turn over, l'échancrure en sortie est placée de telle sorte que l'eau sortie en excès revienne dans ce compartiment afin de ne pas le vider prématurément et que l'écumeur tourne à sec. Ceci ne dispense pas des sécurités électriques éventuelles.

 

C3 - Compartiment de dégazage environ 80 mm

 

C'est dans ce compartiment que se déverse la sortie de l'écumeur, juste en dessous de la surface pour limiter les projections d'eau. Il est destiné à limiter la propagation des bulles de l'écumeur dans les compartiments avals. Son but, avec sa sortie basse de 3 cm de haut,  est également de créer un courant qui traversera le compartiment C4 suivant.

 

C4 - Compartiment de traitements (volume constant) largeur 300 mm

Comme son nom l'indique, il reçoit/ a reçu  les réacteurs (RAH, RAB,...) en tous genres La prise d'eau se fait à l'entrée basse du compartiment et le rejet vers la sortie à l'intérieur de ce même compartiment. Prise d'eau et rejet du RAC externe sont placées de la même manière, ainsi que celles du groupe froid. L'entrée et sortie dans ce même compartiment est motivée par le souci de ne pas le vider en cas de dysfonctionnement. Ce compartiment reçoit également les éventuels produits de traitement disposés en passif dans le courant d'eau le traversant en diagonale, ainsi que quelques sondes (température, pH, redox...) et les éventuels produits de supplémentation tels que iode, AA... La sortie de ces produits est fixée comme l'indique Christian dans son article.

 

C5 - Compartiment pompe volume variable largeur environ  160 mm

La largeur de ce compartiment est définie en fonction de celle de la pompe de remontée. Bien que cette pompe de remontée soit positionnée en externe, j'ai voulu conserver la possibilité de la mettre en interne en cas de problème. De ce compartiment partent les alimentation du bac principal et des bacs annexes. Il est équipé bien évidemment du capteur d'osmolation (doublé) et reçoit l'eau de compensation.

Comme je suis amené occasionnellement à vérifier d'un seul coup d'œil  le fonctionnement général de cette installation par caméra IP, j'y ai disposé un gros flotteur visible à distance.

La paroi ou se déverse l'eau est légèrement inclinée et le niveau d'eau réglé relativement haut, pour limiter les turbulences et éviter les retours d'air par les pompes de remontée.

 

Une cuve technique qui répond assez bien à mes attentes, même si elle est encore perfectible.

 

 

Voilà, c'est à vous :)

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Une version un poil plus simple pour ne pas effrayer les débutants.

 

La cuve mesure 45x40x35 (h). La hauteur d'eau du compartiment a niveau fixe est assez haute (28 cm) a cause de l’écumeur : tunze 9010.

 

Le débit assez lent de la newjet 1200 permet aux sédiments de se déposer dans le compartiment a niveau fixe qui accueille aussi les chauffages et éventuellement un sac de charbon en passif.

 

Un panier en PVC fixé avec un aimant tunze permet l'usage de perlon; il est amovible, on peut le laver aisément.

 

La réserve d'eau douce contient une dizaine de litres, ce qui est suffisant pour mon bac (130 litres).

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et encore plus simple, décante dans un ancien bac de 200l.

pas d'écumeur juste l'ATS et filtre tiroir  sous l'arrivé d'eau.

la partie avant est la reserve d'eau, toute la surface a un niveau constant, a droite compartiment remonté et au fond l'ATS.

 

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;)

 

 

 

 

 

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Voilà encore un article fort intérressant

 

Cependant, une petite remarque concernant la dernière photo où l’on peut voir le thermoplongeur positionné dans la cuve à niveau variable de la pompe de remontée.

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M’étant fait avoir dans mes débuts lors d’un changement d’eau où le niveau est descendu bien bas, le thermoplongeur s’est retrouvé hors d’eau et a explosé, me projetant des morceaux de verre un peu partout. Maintenant, je m’efforce de mettre mes thermoplongeurs (j’en mets deux de puissances réduites afin de limiter les risques) dans un compartiment à niveau constant tel le compartiment écumeur.

 

Une option qui n’a pas été évoquée et que l’on rencontre parfois : Des plaques de couverture de cuves techniques. Certains ajoutent ces plaques afin de limiter l’évaporation (avec ses dégagements d’humidité) et les pertes calorifiques.

Cela peut être un avantage, mais également un inconvénient, l’évaporation peut aider à limiter la montée en température  et/ou permettre une supplémentation par RAH couplé à l’osmolation.

 

Franck

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C'est vrai et se sont de bonnes remarques Franck.

J'ai fait l'erreur de prendre mon cas pour une généralité, ayant banni depuis bien longtemps tout thermoplongeur en verre de mes bacs pour les remplacer par des résistances en titane.

Ceux-ci sont pilotés par des contrôleurs branchés sur le même circuit électrique que les pompes d'écumeur, de relevage, de filtres, etc.

Circuit que je coupe pour les changements d'eau et commandé par des capteurs de sécurité.

 

Idem pour les plaques, cela m'a semblé toujours un peu "chelou" d'enfermer une décante mais en fait cela peut avoir des avantages certains.

 

Cela mérite pour prochainement un addendum à l'article.

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...Et finalement les cloisement ne me servent pas à grand chose...Hauteur d'eau 25cm 

 

Effectivement, ce type de cloisonnement, rapproché, ne sert bien souvent à rien en récifal ou il ne fait qu'occuper inutilement l'espace. C'est un principe largement répandu en aquariophilie d'eau douce notamment pour y mettre des mousses filtrantes ou pour une hypothétique décantation (ou peut rêver quand on voit leur dimensionnement). Par contre ça peut être intéressant pour créer un courant ascendant en sortie, pour limiter les bulles d'une chute d'eau ou, quand il est plus large, pour y loger quelques matériaux de traitement en passage forcé.

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Voilà encore un article fort intérressant

 

Cependant, une petite remarque concernant la dernière photo où l’on peut voir le thermoplongeur positionné dans la cuve à niveau variable de la pompe de remontée.

attachicon.gifDSCN0236_bis.jpg

M’étant fait avoir dans mes débuts lors d’un changement d’eau où le niveau est descendu bien bas, le thermoplongeur s’est retrouvé hors d’eau et a explosé, me projetant des morceaux de verre un peu partout. Maintenant, je m’efforce de mettre mes thermoplongeurs (j’en mets deux de puissances réduites afin de limiter les risques) dans un compartiment à niveau constant tel le compartiment écumeur.

 

Une option qui n’a pas été évoquée et que l’on rencontre parfois : Des plaques de couverture de cuves techniques. Certains ajoutent ces plaques afin de limiter l’évaporation (avec ses dégagements d’humidité) et les pertes calorifiques.

Cela peut être un avantage, mais également un inconvénient, l’évaporation peut aider à limiter la montée en température  et/ou permettre une supplémentation par RAH couplé à l’osmolation.

 

Franck

 

 

Hello tout le monde, hello Franck,

 

j'ai apporté une correction à l'article et j'espère qu'elle répondra à vos demandes.

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