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Hétérotrophie Chez Les Coraux Scléractiniaires


Cap Récifal

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Dites... Je suis sûr que Trévaly est passé en cachette et qu'il a vu le nombre de questions que nous lui posions...

Il a immédiatement compris qu'il lui faudrait au moins un mois de boulot pour y répondre et il a dû aussi pressentir qu'en fonction de ce qu'il écrira, nous aurons encore plus de questions à lui poser :timide:

Bref, je suis inquiet et crains fort qu'il accepte une mission de 15 ans en Papouasie, comme ça, sur un coup de tête ou qu'il intègre la Légion Etrangère :D

 

(Ont-ils de bonnes liaisons internet en Papouasie ?)

 

Hello :sablier:

bon heu on peu changer de pseudo???

Non sans rire, je m'y colle demain matin promis!! Ce que ces dernier jours ce fut un peu la course!!!

 

A demain!!! car il me faudra bien une nuit pour trouver au moins une réponse intelligente à toutes vos questions

 

:dors: :dors: :dors: :dors:

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Salut,

 

Il semblerait que chaque acide aminé joue un rôle bien spécifique (et j'imagine plutôt "des rôles spécifiques" en interactions avec d'autres AA).

En sait-on un peu plus à ce sujet concernant les coraux symbiotiques ?

Les AA ont bien des rôles particuliers. Le point commun de tous les acides aminés est la base amine (NH2) et la fonction acide (COOH) seul le Radical change.

Les "biochimistes" ont classés les aa suivant leur radical car ils disposent alors de fonctions particulières et pour la plupart sont des précurseurs de molécules (proteines, enzymes...). On peut parler d'une base globale d'une vingtaine d'aa différents qui vont permettre d'édifier toutes les protéines. Parmi ces aa certains sont essentiels et indispensables comme la Valine, la Leucine, l'Isoleucine, la Phenylalaine, le tryptophane, la Lysine, la méthionine.

 

Cela risque d'être un peu "barbant" la suite mais c'est pour montrer l'importance de ces "briques élémentaires".

Le numéro du groupe ne veut rien dire en soi même c'est moi qui leur ai donné ce numéro mais ils sont naturellement classés :

 

Un premier groupe concerne les acides aminés dit aliphatiques cad peu soluble dans l'eau (5 aa : Glycine, alanine, valine leucine, isoleucine) A noter que la glycine se trouve dans toutes les proteines...

 

Un deuxième groupe comprenant ceux avec un groupement hydroxyle (OH) : Sérine et Thréonine (la sérine a un rôle clé dans la constitution des enzymes) et ceux avec une base amide (asparagine et glutamine)

 

Un troisième groupe les dicarboxylique (groupement carboxylique suplémentaire COOH) : Acide aspartique et acide glutamique

 

un quatrième groupe ceux avec du soufre : Cysteine, cystine et méthionine (très important dans de nombrux processus biochimque)

 

un cinquième groupe les aa disposant de deux groupement basiques : Histidine, arginine, lysine (essentiel ce dernier car il fait défaut dans le monde végétal, c'est pour cela que l'on en ajoute chez les vaches dit Hautes productrices car cela influe sur la quantité de lait)

 

un sixième groupe dit aromatique (phenylalanine, Tryptophane et Tyrosine (précurseur d'autres molécules : alcaloïdes...)

 

On voit bien que certains aa sont proches entre eux et par des voies métaboliques ils peuvent se substituer. En mon sens il est plus important de prendre quelques aa précis avec une certaine concentration que de prendre la liste de tous les aa.

 

Concrètement, et même si la publication met en avant que ce "choix préférentiel" de l'histidine et l'asparagine est sujette à caution dans le cas présent, sait-on aujourd'hui en quoi un corail symbiotique a besoins de leucine, d'isoleucine, de tyrosine, de phénylalanine, etc...

J'imagine aussi que si un AA est dit "essentiel", qu'un corail ne peut pas le synthétiser à partir d'une chaîne d'autres AA ou avec l'aide de son symbiote, son rôle n'est pas facultatif et qu'il en a donc besoin, qu'il ne le capte pas juste pour le fun :D

Pourquoi ?

Pour répondre à cela on peut se baser sur la composition d'un corail:

- l'acide aspartique est l'acide aminé majeur de la matrice organique. Il joue un rôle important dans la régulation de la formation des cristaux d'aragonite (calcification). Jusqu'à 60% des aa.

- l'acide glutamique, glycine et alanine joue un rôle sur l'extension des polypes et le gonflement des tissus. Mais avoir des "gros polypes" ne veut pas dire que les coraux mangent. En effet, il joue très certainement le rôle de messager comme une alarme : attention on se prépare...en effet ces aa se retrouvent dans les excréments du zooplancton (copépodes). Donc si on injecte "bêtement" ces aa on voit bien les polypes sortir mais si il n'y a rien qui arrive comme zooplancton le corail se prépare pour rien. L'acide glutamique entre en jeu dans le mucus des coraux également.

Après on trouve dans la composition : valine, proline, phenylalanine, isoleucine et Threonine.

 

Certains composés chez les végétaux et je pense que c'est pareil pour les zooxanthelles sont mal connus car ils n'entrent pas dans le métabolisme général (croissance, développement) mais dans un développement dit secondaire. Je pense notamment aux aa dit aromatique (phenylalanine, Tryptophane et tyrosine). Le précurseur de la formation de ces aa est l'acide shikimique avec une enzyme clé qui joue le rôle de plaque tournante de la synthèse des composés aromatiques. Dérivés de l'acide shikimique une voie conduit à des acides aminés, les mycosporine-like amino acids (MAA). Les MAA sont des molécules anti-UV présentes en fortes concentrations dans les tissus animaux des cnidaires symbiotiques. Ils jouent donc également un rôle prépondérant. Afin ces aa sont également précurseurs de la formation des alcaloïdes chez les plantes. En mon sens ils peuvent jouer un rôle dans la protection et la prédation si ils sont fabriqués par les zooxanthelles.

 

 

mince doublé par jérémie j'attends demain alors !!!

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La publication met en évidence la captation d'AA entre autres "par capilarité" (peut-on employer ce terme ?) mais j'imagine que dans le milieu naturel, ces mêmes coraux doivent être en mesure de capturer des proies (plancton) leur apportant directement et indirectement les AA dont ils ont besoin.

Dernier point, je crois qu'un animal n'est pas en mesure de stocker, de provisionner, des AA mais il en va peut-être différemment pour les végétaux. Autrement dit, les Zooxanthelles peuvent-elles stocker des AA (et servir de "garde-manger d'AA" à la partie animal du corail :D ) ?

Effectivement comme cela a été dit les coraux sont hétérotrophes car ils sont capables aussi de capturer du zooplancton. Certains auteurs ont suggérés que le zooplancton constitué la source d'énergie majoritaire. Des études ont montré l'impact direct de la nourriture sur la croissance du squelette. La sélection des proies capturées se fait très certainement en fonction de la taille des polypes. C'est très certainement pour cela qu'il est difficile de maintenir certaines gorgones ou d'autres coraux non photosynthétiques (dendronephtia) car ils leur faut une proie adaptée à la taille des polypes avec très certainement un courant bien déterminé.

Les copépodes sont très certainement les proies préférentielles des coraux en plus d'autres nauplii de crustacés.

 

Les aa peuvent être stocké sous la forme d'acide organique (enfin l'N) par exemple les alcaloïdes très certainement dans un organite de la cellule spécialisé appelé vacuole. C'est un stockage temporaire (dans la journée) et réversible.

 

 

 

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A priori non. Même si la part des "prédations directes" peut être importante chez pas mal de LPS (mais aussi de SPS semble-t-il), ils n'en demeurent pas moins symbiotiques de zooxanthelles et pourraient certainement vivre très longtemps sans cet apport.

Certainement mais je pense qu'il privilégie leur croissance, voir tout simplement leur survie au détriment du développement de composés plus complexes qui leur permettraient de lutter contre diverses prédations. En d'autre terme je trouve que des LPS maintenu depuis de nombreuses années dans nos bacs sont moins agressifs pour nous et donc pour les futurs prédateurs qu'au début de leur maintenance. Le métabolisme secondaire est shunté du fait d'un manque de précurseurs indispensables à l'élaboration de molécules complexes.

 

 

 

 

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La quantité de zoox dans l’endoderme semble dépendre des nutriments disponibles dans la colonne d’eau. Ce qui semble aussi logique : quand il y a beaucoup de nutriments en circulation, les zoox se gavent et prolifèrent. C’est à mon avis plutôt un signe de bonne santé mais cette prolifération de zoox en excès fait que la couleur dominante du corail devient celle des zoox, c.à.d. : marron/vert ! Quand la quantité de nutriment diminue, la colonie de zoox diminue également, ce qui est la base des systèmes à taux de nutriment extrêmement bas (ULNS) pour obtenir des coraux aux couleurs plus claires, la vraie couleur originale de leurs tissus, par la réduction de la densité de zoox ; en mettant les zoox à la diète, on empêche une prolifération trop importante, tout l’art étant entre le trop et le pas assez dans la quantité de nutriments circulant dans la colonne d’eau.

Je rajouterais à la quantité de nutriment la quantité de lumière, plus il y en a moins il y a de zoox et moins elles sont "rempli" de chlorophyle

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bonjour

 

...J'imagine aussi que si un AA est dit "essentiel", qu'un corail ne peut pas le synthétiser à partir d'une chaîne d'autres AA ou avec l'aide de son symbiote, son rôle n'est pas facultatif et qu'il en a donc besoin, qu'il ne le capte pas juste pour le fun :D

Pourquoi ?

à ma connaissance, la notion d'AA essentiels est relative aux mammifères, qui ne peuvent pas par leur métabolisme synthétiser ces AA dits essentiels et doivent se les procurer par la nourriture. Mais les plantes et les bactéries (peut être pas toutes, mais la majorité me semble t-il) peuvent synthétiser ces AA dits essentiels pour les mammifères.

J'ai lu une étude (biosynthesis of 'essential' amino acids by scleractinian corals de Lisa M. Fitzgerald et Alina M. Szmant) montrant que les coraux, qui comme chacun sait ne sont pas des mammifères, peuvent synthétiser les AA dits essentiels, à partir de glucose entre autres possibilités.

En plus, les coraux hébergent des bactéries : on peut envisager peut être qu'ils profitent ainsi également des AA que les bactéries synthétisent en se nourrissant de celles ci. Par contre il semble que le transfert des AA des zoox vers le coral soit très faible : les zoox ne sont pas préteuses !

Sinon, merci Olivier pour tes précisions sur les AA.

Régis

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Merci Christian ! Toujours aussi passionnant !

J'ai également lu que ces zoox expulsées lors d'un blanchissement de corail étaient probablement dégénérées, voire mortes. On peut donc imaginer que ces filaments qui sortent de l'orifice buccal sont des zoox mortes.

 

Du coup , je me suis aussi demandé s'il existait des animaux intermédiaires entre les hermatypiques (avec des zoox) et les ahermatypiques (sans zoox). En dehors des coraux "zéovités" (sic), il semble qu'il existe des coraux de la même espèce, certains avec des zoox, d'autres pas.

Il y a des données contradictoire sur ce points, certain étude montre que les zoox sont morte une fois explusé, d'autre qu'elles sont viable.

 

Comme cela la été dis, soit on est symbiotique soit on ne l'est pas, l n'y a pas d'organisme intermédiaire. Par contre il existe des espèces qui vivent soient en symbiose soit en non-symbiose, c'est surtout le cas de certaine anémone comme Antopleura. Quant elles sont à la lumière elles sont symbiotique, à grande profondeur ou dans des grotte elle ne le sont pas. C'est aussi le cas des fameuse Aptasia, vous aurais peut être remarqué que dans la decant elles sont complétement "blanche" elles sont non symbiotique

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Intuitivement, je te dirais que je ne suis pas d'accord. On est bien d'accord que les SPS reçoivent un apport par le plancton, mais il semble que cet apport soit très faible. Les proies ingurgitées sont minuscules et les polypes sont adaptés à ces petites proies. Si les LPS peuvent ingurgiter des quantités importantes de nourriture par les proies capturées c'est , me semble t-il, qu'ils sont moins efficaces que les SPS avec la symbiose, autrement, les LPS auraient pris le dessus dans les récifs, nos LPS pousseraient beaucoup plus vite que les SPS dans nos bacs, ce qui n'est pas le cas.

La réponse à cette question ne repose pas sur des base biologique mais écologiques.

 

Ppur simplifier on va prendre 2 ex très opoosé, le cas d'un acro et celui d'un catala.

L'acro occupe typiquement les zones superficiel du récifs (platier crète et haut du tombant récifal). Ces zones sont caractérisé par une agitation très forte (vague houle), une eau très claire, et une très forte lumière.

Le catala occupe plutôt les fond de baie fond de passe, et les bas de pente récifal. Ces zones sont caractérisé par une faible agitation (courant seulement donc flux laminaire de faible intensité), une forte sédimentation et une quantité de lumière peu importante.

 

Si l'acro a de petit polype c'est pour résister au vague et à la houle, en effet le catala serait déchiqueter dans un environnement aussi "dur". Inversement si le catala a des gros polype s'est pour maximiser ses chance de capture certe mais surtout pour mieux lutter contre la sédimentation. En effet de gros polype permettent une forte amplitude de mouvement (différence de taille entre rétracté et ouvert) comparé à des petits polype ce qui lui permet de se débarrasser plus facilement des sédiments.

 

 

D'autre part il est très impportant de prendre en compte que la quantité de tissus est très différente entre ces espèces (faible pour l'acro, forte pour le catala). Des lors si l'on normalise la quantité de proie capturer par ces deux espèces, par la quantité de tissu, je ne serait pas étonné que le résultat soit très proche pour les deux.

 

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A priori non. Même si la part des "prédations directes" peut être importante chez pas mal de LPS (mais aussi de SPS semble-t-il), ils n'en demeurent pas moins symbiotiques de zooxanthelles et pourraient certainement vivre très longtemps sans cet apport.

Certainement mais je pense qu'il privilégie leur croissance, voir tout simplement leur survie au détriment du développement de composés plus complexes qui leur permettraient de lutter contre diverses prédations. En d'autre terme je trouve que des LPS maintenu depuis de nombreuses années dans nos bacs sont moins agressifs pour nous et donc pour les futurs prédateurs qu'au début de leur maintenance. Le métabolisme secondaire est shunté du fait d'un manque de précurseurs indispensables à l'élaboration de molécules complexes.

J'ai pas bien compris ce que tu voulais dire par métabolisme secondaire? Et surtout comment tu l'as évalué.

 

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A priori non. Même si la part des "prédations directes" peut être importante chez pas mal de LPS (mais aussi de SPS semble-t-il), ils n'en demeurent pas moins symbiotiques de zooxanthelles et pourraient certainement vivre très longtemps sans cet apport.

Certainement mais je pense qu'il privilégie leur croissance, voir tout simplement leur survie au détriment du développement de composés plus complexes qui leur permettraient de lutter contre diverses prédations. En d'autre terme je trouve que des LPS maintenu depuis de nombreuses années dans nos bacs sont moins agressifs pour nous et donc pour les futurs prédateurs qu'au début de leur maintenance. Le métabolisme secondaire est shunté du fait d'un manque de précurseurs indispensables à l'élaboration de molécules complexes.

J'ai pas bien compris ce que tu voulais dire par métabolisme secondaire? Et surtout comment tu l'as évalué.

Les métabolites secondaires n'exercent pas de fonction directe au niveau des activités fondamentales de l'organisme (croissance, développement, reproduction...). Par là, on entend que ce sont des métabolites optionnels : dans des espèces ils peuvent être absents, ou présents à des teneurs très différentes.

Au niveau des végétaux les produits du métabolismes secondaire sont : les composés aromatiques (voie de l'acide shikimique, voie de l'acide malonique), les terpènes et les alcaloides.

Ils interviennent notamment dans les interactions entre les plantes et les autres organites vivants.

A partir de là je ne sais pas si on peut extrapoler sur les coraux mais les coraux sont au niveau écologique, proches des végétaux : immobiles et photosynthétiques (pour la plupart!!).

Aux niveau des animaux sessiles la synthèse de médiateurs chimiques impliqués dans les relation intra et interspécifiques (défense, compétition...) est très développé. Face à des agressions ils sont incapable de fuir pour cela les coraux disposent d'un arsenal le composés leur permettant de se protéger des prédateurs, organismes pathogènes.

De même, les substances allélochimiques qui traduisent les relations doivent être fortement présente également dans le milieu marin (?) qui se traduit du moins chez les végétaux terrestres par les alcaloïdes et des peptides.

Je suppose aussi qu'il existe, comme chez les végétaux, des composés qui traduisent des interactions (allomones...) entre les coraux : ces composés sont également issu du métabolisme secondaire.

 

olivier

 

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... Si les LPS peuvent ingurgiter des quantités importantes de nourriture par les proies capturées c'est , me semble t-il, qu'ils sont moins efficaces que les SPS avec la symbiose...

...Inversement si le catala a des gros polype s'est pour maximiser ses chance de capture certes mais surtout pour mieux lutter contre la sédimentation. En effet de gros polype permettent une forte amplitude de mouvement (différence de taille entre rétracté et ouvert) comparé à des petits polype ce qui lui permet de se débarrasser plus facilement des sédiments.

 

D'autre part il est très important de prendre en compte que la quantité de tissus est très différente entre ces espèces (faible pour l'acro, forte pour le catala). Des lors si l'on normalise la quantité de proie capturer par ces deux espèces, par la quantité de tissu, je ne serait pas étonné que le résultat soit très proche pour les deux.

Je rajouterais qu'un corail a gros polypes a la possibilité de se gonfler pour augmenter sa surface exposée à la lumière et ainsi favoriser la photosynthèse. Les LPS ne sont donc probablement pas moins efficaces que les SPS en terme de symbiose.

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Certains composés chez les végétaux et je pense que c'est pareil pour les zooxanthelles sont mal connus car ils n'entrent pas dans le métabolisme général (croissance, développement) mais dans un développement dit secondaire. Je pense notamment aux aa dit aromatique (phenylalanine, Tryptophane et tyrosine). Le précurseur de la formation de ces aa est l'acide shikimique avec une enzyme clé qui joue le rôle de plaque tournante de la synthèse des composés aromatiques. Dérivés de l'acide shikimique une voie conduit à des acides aminés, les mycosporine-like amino acids (MAA). Les MAA sont des molécules anti-UV présentes en fortes concentrations dans les tissus animaux des cnidaires symbiotiques. Ils jouent donc également un rôle prépondérant. Afin ces aa sont également précurseurs de la formation des alcaloïdes chez les plantes. En mon sens ils peuvent jouer un rôle dans la protection et la prédation si ils sont fabriqués par les zooxanthelles.

Sans tirer la moindre conclusion, difficile de ne pas faire la liaison entre ce que tu écris ici à propos des MAA et, sur un autre post, le fait que nos coraux semblent perdre peu à peu de leurs capacités de protection après une longue période de captivité (difficile aussi de ne pas penser à leur capacité de résistance aux parasites, nudibranches ou planaires :sifflote: )

J'ai lu une étude (biosynthesis of 'essential' amino acids by scleractinian corals de Lisa M. Fitzgerald et Alina M. Szmant) montrant que les coraux, qui comme chacun sait ne sont pas des mammifères, peuvent synthétiser les AA dits essentiels, à partir de glucose entre autres possibilités.

Es-tu sûr qu'ils soient en mesure de synthétiser tous les AA essentiels ?
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bonjour

 

Certains composés chez les végétaux et je pense que c'est pareil pour les zooxanthelles sont mal connus car ils n'entrent pas dans le métabolisme général (croissance, développement) mais dans un développement dit secondaire. Je pense notamment aux aa dit aromatique (phenylalanine, Tryptophane et tyrosine). Le précurseur de la formation de ces aa est l'acide shikimique avec une enzyme clé qui joue le rôle de plaque tournante de la synthèse des composés aromatiques. Dérivés de l'acide shikimique une voie conduit à des acides aminés, les mycosporine-like amino acids (MAA). Les MAA sont des molécules anti-UV présentes en fortes concentrations dans les tissus animaux des cnidaires symbiotiques. Ils jouent donc également un rôle prépondérant. Afin ces aa sont également précurseurs de la formation des alcaloïdes chez les plantes. En mon sens ils peuvent jouer un rôle dans la protection et la prédation si ils sont fabriqués par les zooxanthelles.

Sans tirer la moindre conclusion, difficile de ne pas faire la liaison entre ce que tu écris ici à propos des MAA et, sur un autre post, le fait que nos coraux semblent perdre peu à peu de leurs capacités de protection après une longue période de captivité (difficile aussi de ne pas penser à leur capacité de résistance aux parasites, nudibranches ou planaires :sifflote: )

 

facile d'y remédier : je te suggère d'introduire tous les mois quelques nidibranches de montiporas dans ton bac. Ainsi cela sollicitera les défenses naturelles de tes SPS préférés, qui pourront résister naturellement aux l'envahisseurs :sifflote:

 

J'ai lu une étude (biosynthesis of 'essential' amino acids by scleractinian corals de Lisa M. Fitzgerald et Alina M. Szmant) montrant que les coraux, qui comme chacun sait ne sont pas des mammifères, peuvent synthétiser les AA dits essentiels, à partir de glucose entre autres possibilités.

Es-tu sûr qu'ils soient en mesure de synthétiser tous les AA essentiels ?

Ce dont je suis sûr, c'est que je ne suis sûr de rien ! Par contre voici ce qui est dit dans le résumé de l'article :

Eight amino acids normally considered essential for animals were made by the five corals tested, although some of them were made only in small quantities. These eight amino acids are valine, isoleucine, leucine, tyrosine, phenylalanine histidine, methionine and lysine. The ability of cnidarians to synthesize these amino acids...

A noter que la notion "d'essentiel" diffère selon les animaux, et que donc sur les 9 qui sont essentiels à l'homme on n'en retrouve pas 8 dans la liste ci dessus. Donc il semble que la réponse à ta question soit "non" si on parle de TOUS les AA essentiels, il n'emp^éche que la quasi totalité peut l'être (synthétisée).

Régis

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Bonsoir,

 

Je m'immisce avec modestie dans cette discussion passionnante.

 

Cela reviendrait à craindre que le milieu clos de nos bacs serait fatalement trop aseptisé par rapport au milieu naturel, car manquant d'échanges stimulant la protection naturelle, un peu comme nos contemporains, gavés d'eau chlorée et d'antibiotiques et qui tombent gravement malades à la moindre E. Coli venue...

J'y vois un intérêt supplémentaire pour le RAB, à condition de multiplier la diversité des apports, mais je ne peux m'empêcher de penser à mon précédent crash (perte de tous les poissons de mon bac mixte en déc. 2009 alors que je le "nourrissais" uniquement à la vodka..).

 

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Bonsoir,

Bonsoir,

 

Cela reviendrait à craindre que le milieu clos de nos bacs serait fatalement trop aseptisé par rapport au milieu naturel, car manquant d'échanges stimulant la protection naturelle, un peu comme nos contemporains, gavés d'eau chlorée et d'antibiotiques et qui tombent gravement malades à la moindre E. Coli venue...

Non pas aseptisé (ou tout du moins pas dans le sens où moi je le comprend !!!) mais je pense à des manques aux niveau de la nourriture. Les copépodes représentent un maillon il me semble essentiel au niveau du développement des coraux notamment au niveau de l'apport en acide gras et en protéines. Je vois certains donner les avantages des refuges mais je pense plus à une culture spécifique d'un copépode clairement identifié à l'extérieur du bac et que l'on filtrerais tous les jours.

 

olivier

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Effectivement. Nos refuges étant aussi des lieux clos, j'imagine que "le monde de la microfaune" n'est pas non plus d'une grande tendresse :D

De prédations en sélections, la biodiversité doit y être pour le moins restreinte au bout d'à peine quelques mois (ou même jours ou semaines).

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Au dernières nouvelles, après avoir pris connaissance des 927 questions que nous lui posons, Trévaly, ignorant que nous avons caché un GPS mouchard dans ses affaires, aurait dit à sa compagne qu'il partait chercher des allumettes.

En fait, nous avons repéré sa trace il y a quelques jours dans le Teraï népalais et il semblerait qu'il soit depuis hier soir sur le point d'escalader la face nord de l'Annapurna :D

Histoire de faire passer le compteur de 927 à 928 et plus, j'ai quelques questions à lui poser :mdr4:

On peut facilement imaginer que les coraux ahermatypiques, de fait dépourvus de zooxanthelles, manquent d'un allié précieux pour les aider à synthétiser l'ensemble des AA essentiels dont ils ont besoin. On peut donc aussi imaginer que seule la prédation de proies et nutriments nécessairement variés est en mesure de leur fournir ces AA ?!

Existe-t-il des études à ce sujet ?

Et ne serait-ce pas une autre raison des difficultés que nous rencontrons dans nos expériences de maintenance à long terme des non-symbiotiques ?

En fait nous arrivons visiblement à les nourrir mais cela ne semble pas toujours suffisant (loin s'en faut) à les faire vivre durablement.

On imagine aussi facilement que différents AA sont apportés par de minuscules proies vivantes mais peut-on trouver des AA sous d'autres formes dans la colonne d'eau. Autrement dit, si nous effectuions une analyse fine d'un échantillon d'eau prélevé aux abords d'un récif corallien, trouverions-nous des AA ? Et sous quelle forme ?

(Trévaly, redescends, cela ne sert à rien, nous savons où tu es :D )

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Bonjour,

 

si Trevaly n'a pas les doigts gelés il pourra rajouter cette question supplémentaire qui est d'éclaicir ces chiffres que j'interprête pas très bien :

"Dans cette étude les auteurs ont étudiés les taux de consommation d'un mélange d'AA libres dissous à une concentration "écologiquement réaliste" (c.à.d. équivalente à ce que l'on retrouve dans l'eau baignant les récifs : de 0,0001 à 0,08 mg/L).

 

"Afin de quantifié l'absorption d'AA libre à une concentration proche de celle rencontrée dans le milieu (0,055 mg/L "normal"/ 0,33 mg/L "haute"),

 

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bonjour

 

Bonjour,

 

si Trevaly n'a pas les doigts gelés il pourra rajouter cette question supplémentaire qui est d'éclaicir ces chiffres que j'interprête pas très bien :

"Dans cette étude les auteurs ont étudiés les taux de consommation d'un mélange d'AA libres dissous à une concentration "écologiquement réaliste" (c.à.d. équivalente à ce que l'on retrouve dans l'eau baignant les récifs : de 0,0001 à 0,08 mg/L).

 

"Afin de quantifié l'absorption d'AA libre à une concentration proche de celle rencontrée dans le milieu (0,055 mg/L "normal"/ 0,33 mg/L "haute"),

tu veux savoir si ces concentrations ont été mesurées avec un checker Hanna, c'est ça ? :mdr4:

Régis

PS : 0,055, c'est bien dans la fourchette 0,0001->0,08 ; et 0,33 c'est au dessus de la fourchette, donc tout est bien cohérent. Sachant la grande variabilité de la concentration en milieu récifal naturel selon le lieu, la saison, l'heure, la position de la lune et j'en passe, et sachant qu'on ne devrait pas parler de concentrations massiques (mg/L) mais de concentrations molaires (c'est-à-dire en quantités d'AA exprimées en unités de ceux ci) puisque tous les AA n'ont pas la même masse. Petite image pour préciser ce que je veux dire là : on met une bille en plomb de 20g, une autre en bois de 5g, une autre en verre de 10g, tout ça dans un récipient de 1 litre... ça fait trois billes par litre. Dire que cela fait 35g/L nous renseigne moins : après tout ça pourrait aussi faire 7 billes en bois. Bref, l'habitude veut qu'on exprime toutes les quantités en mg/L, par exemple 400mg/L de Ca, etc... mais on devrait exprimer ça en "nombre de Ca par litre", ce qui faciliterait toutes les comparaisons. Avec 1200mg/L de Mg, il n'y a pas 3 fois plus de Mg que de Ca, mais 5 fois plus !

 

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bonjour

 

tu veux savoir si ces concentrations ont été mesurées avec un checker Hanna, c'est ça ? :mdr4:

PS : 0,055, c'est bien dans la fourchette 0,0001->0,08 ; et 0,33 c'est au dessus de la fourchette, donc tout est bien cohérent.

Régis

 

Bonjour Régis,

D’accord 0.055 est bien dans la fourchette mais déjà dans la partie haute, et même très haute si on part de 0.0001 pour arriver à 0.08 et 0.33 est plus de 4 fois supérieur.

Je me demandais s’il n’y avait pas eu une erreur de conversion avec les mesures anglo-saxonnes.

 

La question qui m’intéresse est plutôt de savoir d’où viennent les AA libres en circulation dans l’eau des récifs. Décomposition des déchets ? Autres producteurs ?

Est-ce de même dans nos aquariums : est-ce qu’une partie de la décomposition des déchets métaboliques libèrent des AA libres ?

Les diverses nourritures que nous donnons à nos animaux contiennent souvent des AA, généralement signalés dans leur composition. Avec ceux éventuellement produits dans le bac, ne seraient-ils pas suffisant pour les besoins de nos coraux ?

 

Je comprends bien que l’ajout d’AA ne devrait se faire que dans des bacs extrêmement oligotrophes, c'est-à-dire des ULNS (utilisant des RAB divers) associés à des écumeurs surdimensionnés qui vident l’eau de quasiment toutes ses substances organiques. Et que c’est donc uniquement dans ce cas qu’il deviendrait nécessaire de rajouter une partie des substances déficitaires pour éviter que les coraux ne meurent « de faim ».

 

Et non, je ne pense pas que M Martini nous fabriquera un checker à 50$ qui remplacera une machine de labo à 250 000$ !

 

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Au fait, en relisant l'article :

- "Dans les expériences menées par les auteurs de l'article, il est montré que seul l'histidine et l'asparagine semblent avoir été préférentiellement absorbées lors des incubations expérimentales (test sur glycine, valine, alanine, glutamate, glutamine, aspartate, asparagine, histidine, leucine, méthionine, sérine)."

 

- "En effet, il semble évident après lecture :

1.- de distribuer les AA juste après mise en route de l'éclairage afin de profiter au mieux du phénomène de "light enhenced AA uptake"

2.- que des utilisations à de très faibles concentrations sont largement possibles compte-tenu de la présence d'une voie d'absorption active des AA

3.- qu'a priori il ne semble pas y avoir d'absorption préférentielle d'un AA vis à vis des autres

4.- que leur utilisation ne s'applique qu'à des aquariums extrêmement pauvres en nutriments (oligotrophes)."

 

Il n'y a pas une petite contradiction ?

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Au fait, en relisant l'article :

- "Dans les expériences menées par les auteurs de l'article, il est montré que seul l'histidine et l'asparagine semblent avoir été préférentiellement absorbées lors des incubations expérimentales (test sur glycine, valine, alanine, glutamate, glutamine, aspartate, asparagine, histidine, leucine, méthionine, sérine)."

 

- "En effet, il semble évident après lecture :

1.- de distribuer les AA juste après mise en route de l'éclairage afin de profiter au mieux du phénomène de "light enhenced AA uptake"

2.- que des utilisations à de très faibles concentrations sont largement possibles compte-tenu de la présence d'une voie d'absorption active des AA

3.- qu'a priori il ne semble pas y avoir d'absorption préférentielle d'un AA vis à vis des autres

4.- que leur utilisation ne s'applique qu'à des aquariums extrêmement pauvres en nutriments (oligotrophes)."

 

Il n'y a pas une petite contradiction ?

Ah ouais, il y a comme un petit problème ! :mdr3:

On fait pile ou face pour savoir lequel est juste ?! :mdr5:

 

room :dehors:

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Il est précisé que les coraux vont absorber de façon préférentielle les AA essentiels qu'ils ne peuvent pas eux-mêmes synthétiser, que le nombre de ces AA essentiels est encore diminué de ceux que le symbiote est à même de leur délivrer indirectement.

dompail au picket tu es punis!!! pour mauvaise lecture!! Non sans rire il est justement dis dans l'article le contraire exact. Seul 2 AA semblent être préférentiellement absorbés, mais compte-tenu du design de l'expérience, il est impossible de conclure sur cette absorption préférentielle.
Justement, je me suis déjà fait engueulé par le prof sur un autre propos mais il abordait ce sujet :D

("Seul 2 AA semblent être préférentiellement absorbés, mais compte-tenu du design de l'expérience, il est impossible de conclure sur cette absorption préférentielle.")

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