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Guide d'acquisition des espèces marines


Cap Récifal

Messages recommandés

Bonjour à tous,

 

Cap récifal est heureux de proposer ce Guide d'acquisition éco-responsable d'espèces marines destinées aux installations d'agrément.

 

Guide, mémo, charte... peu importe le titre. Il s'agit d'énumérer ce que nous savons des risques liés à l'acquisition de nos animaux. Risques pour l'aquariophile, mais soyons honnêtes, il est question surtout d'évaluer les risques pour les animaux : pour les individus tout autant que pour l'espèce entière. Puisse-t-il nous éviter quelques erreurs ;)

 

Merci à ceux, Acros de Cap récifal, qui ont travaillé dans l'ombre sur les textes et photos, pour l'initier. C'est un début, il n'attend que vos commentaires pour évoluer, pour devenir le guide des Cap récifaliens.

 

 

Merci pour vos futures contributions :)

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Salut,

franchement Bravo pour ce super boulot de fond sur le pourquoi et le comment choisir ses habitant dans une optique d'eco-responsabilité. Une base de données dont il faudra usé et surtout abuser!

 

C'est un boulo tellement énorme qu'il en a fait planter le site :p du moins je suppose :D .

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En parcourant ce guide, c'est surprenant, quand on croit savoir l'essentiel sur un spécimen, de constater qu'il révèle encore des facettes cachées, au niveau de sa dangerosité, de sa rareté ou sur d'autres notions !

 

 

Le cas de Zebrasoma flavescens, non évoqué dans ce guide, me surprend toujours. Voila une espèce endémique de quelques îles du Pacifique, essentiellement prélevée à Hawaii et toujours largement importée depuis des lustres. Et cette espèce ne serait toujours pas menacée d'extinction ? Tant mieux peut-on dire, mais qu'en est-il réellement ?

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A ce sujet, qui sait comment sont évaluées les ressources pour les poissons destinés à l'aquariophilie marine ?

Par qui ? Où ? Quels procédés sont employés ?

Bravo pour ce guide ;)

PAR QUI ?

L'IUCN (National Union for Conservation of Nature and Natural Resources), est mondialement reconnu pour évaluer les menaces sur les espèces. La situation est classée dans l' "IUCN red list". Je crois que l'impact de l'aquariophilie est bien loin derrière celui de la surpêche alimentaire.

 

Concernant l'IUCN, la réponse à tes questions est abordée ICI

 

CLASSEMENT IUCN :

 

EX : Éteint

Un taxon est dit "Éteint" lorsqu'il ne fait pas de doute raisonnable que le dernier individu est mort. Un taxon est présumé Éteint lorsque des études exhaustives de l'habitat connu et / ou attendus, à des moments appropriés (rythme diurne, saisonnier, annuel), l'ensemble de son aire de répartition historique n'ont pas réussi à enregistrer un individu. Les enquêtes devraient être faites sur une durée adaptée au cycle de vie du taxon et forme de vie.

 

EW : Eteint dans la nature

Un taxon est dit "Éteint à l'état sauvage" quand on sait que pour survivre dans la culture, en captivité ou dans une population naturalisée (ou populations) ainsi hors de la plage passé. Un taxon est présumé Éteint à l'état sauvage lorsque des études exhaustives de l'habitat connu et / ou attendus, à des moments appropriés (rythme diurne, saisonnier, annuel), l'ensemble de son aire de répartition historique n'ont pas réussi à enregistrer un individu. Les enquêtes devraient être faites sur une durée adaptée au cycle de vie du taxon et forme de vie.

 

CR : Espèces gravement menacées

Un taxon est dit "En danger critique" lorsque les meilleures données disponibles indiquent qu'il remplit l'un des critères A à E de danger critique d'extinction et il est donc considéré confronté à un risque extrêmement élevé d'extinction à l'état sauvage.

 

EN : En danger

Un taxon est dit "En danger" lorsque les meilleures données disponibles indiquent qu'il remplit l'un des critères A à E en voie de disparition (voir la section V), et il est donc considéré comme exposé à un risque très élevé d'extinction à l'état sauvage.

 

VU : Vulnérable

Un taxon est dit "Vulnérable" lorsque les meilleures données disponibles indiquent qu'il remplit l'un des critères A à E pour les populations vulnérables et il est donc considéré comme exposé à un risque élevé d'extinction à l'état sauvage.

 

NT : Quasi menacé

Un taxon est dit "Quasi menacé" lorsqu'il a été évalué et ne peut être déclaré, dans sa situation actuelle, suivant les critères ci-dessus. Il est cependant susceptible de rentrer dan une de ces catégories dans un avenir proche.

 

LC : Peu concerné

Un taxon est dit "Peu concerné" lorsqu'il a été évalué et ne peut être déclaré, dans sa situation actuelle, suivant les critères ci-dessus. Taxons largement répandue et abondante sont inclus dans cette catégorie.

 

DD : Données insuffisantes

Un taxon est dit "Données insuffisantes" quand les informations sont insuffisantes pour procéder à une évaluation directe, ou indirecte, de son risque d'extinction sur la base de sa distribution et / ou le statut de la population. Un taxon inscrit dans cette catégorie peut être bien étudié et sa biologie bien connue, mais les données pertinentes sur l'abondance et / ou de distribution font défaut. Il ne s'agit donc pas d'une catégorie de menace...

 

NE : NON ÉVALUÉ

Un taxon est dit "Non évalué" lorsqu'il est n'a pas encore été évaluée selon les critères.

 

METHODES :

Basées sur l'observation de la taille de la population, de la répartition géographique et l'analyse de probabilité d'extinction dzns les décennies à venir, suivant des critères détaillés dans le lien ci-dessus.

 

L'IUCN coordonne l'évaluation mondiale des espèces marines au travers du GMSA (Global Marine Species Assessment) qui coopère avec des organismes spécialisés, des laboratoires et des "experts scientifiques reconnus dans le domaine concerné". Elle définit bien les protocoles d'analyse des données collectées à travers le monde, mais je n'ai pas su trouver d'info précise concernant les méthodes et moyens de comptage in-situ. Je suppose qu'il s'agit de protocoles bien précis et connus des biologistes concernés.

 

Compère, rien n'est perdu. Toi aussi tu peux contribuer, sur le terrain, à l'évaluation des menaces mondiales. Toi aussi tu peux devenir au choix : Reef cheker benthos, Reef cheker poissons ou Reef cheker invertébrés. Je te conseille ce petit fascicule Reef Check Ile de la Réunion de l'ARVAM ;)

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Ô Cap Récifaliens !

 

Parmi les animaux en votre possession et ce que vous savez des risques dans leur maintenance, n'avez vous rien à ajouter par rapport à ce guide ?

 

Prenons le cas des Aplysies comme Dolabella auricularia . Pensez-vous qu'on peut les maintenir suffisamment longtemps et facilement pour ne pas les mentionner ? De mon côté, je n'ai jamais pu en maintenir plus de 2 mois, même dans un aquarium fourni en algues. La dernière se baladait dans tout le bac, surtout à la baisse d'éclairage, elle broutait bien et avait même commencé à réaliser une belle clairière dans un touffe de Bryopsis puis elle s'est finalement immobilisée à jamais sur le sable, sans trace externe. Connaissez vous des cas de maintenance prolongée ?

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En ce qui concerne les méthodes de comptage, il y en principalement 2 qui sont utilisés:

- Le transect qui consiste a parcourir en bouteille une surface donnée et de compté tous les individu d'une espèce donnée. Cela nous donne la densité au m², et donc par extension la taille de la pop.

- Autre méthode, la capture recapture. Une première campagne de pêche est organisée, les individu sont marqués puis relâchés. Une deuxième campagne est organisés et en fonction du nombre d'individu total capturé (campagne 1 plus campagne 2) et du nombre d'individu recapturé lors de la deuxième campagne on peu définir la taille de la population.

- Autre technique utiliser en biologie de la conservation la génétique des populations. Au travers d'un échantillonnage assez large et de l'utilisation de marqueur moléculaire (fragment donnée d'ADN) on peu définir la taille efficace d'une population c'est a dire le nombre minimum d'individu qu'elle doit compter pour pouvoir ce maintenir.

 

Pour ce qui est des animaux a risque en aquario je me questionne sur les synchiropus que je me questionne serieusement. J'ai l'impression que c'est un peu la roulette russe. On a de la chance ou pas. Par expérience sur 5 individus 1 a vécu 1,5 ans, les autre entre 3 et 6 mois. Tous d’alimenté de ce que je donnais dans le bac et tous sont mort du jours au lendemain alors qu'ils été bien dodu.

 

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Pour ce qui est des animaux a risque en aquario je me questionne sur les synchiropus que je me questionne serieusement. J'ai l'impression que c'est un peu la roulette russe. On a de la chance ou pas. Par expérience sur 5 individus 1 a vécu 1,5 ans, les autre entre 3 et 6 mois. Tous d’alimenté de ce que je donnais dans le bac et tous sont mort du jours au lendemain alors qu'ils été bien dodu.

Je n'ai jamais eu de problème avec les Synchiropus. A noter toutefois qu'aucun d'eux n'est jamais venu directement aux distributions de nourritures mais qu'ils semblaient bien plus "vivre sur le bac" et indirectement des distributions. Le fait de disposer d'un assez gros volume et donc de plusieurs dizaines de kilos de PV et d'un refuge ne semble donc pas un luxe pour ce type de familles de poissons.

Par contre, je serais heureux de pouvoir en dire autant pour les Anthias et Pseudanthias et même pour les "basiques" Chromis viridis.

Il ne s'agit vraisemblablement pas, pour la plupart des espèces, de poissons en voie de disparition mais force est de constater que le bilan quant à leur maintenance DURABLE dans nos bacs est loin d'être positif.

Pour les Chromis, je n'ai pratiquement jamais croisé un récifaliste qui ait conservé plusieurs années le banc d'origine.

Pour les Anthias, toutes espèces confondues, c'est encore pire et je ne connais qu'une seule personne à ce jour qui ait réussi à maintenir un petit banc de tuca durant plusieurs années (dans un refuge de 1000 litres !) alors que ces poissons sont communément vendus par la plupart des animaleries (et sont de plus "assez bon marché")...

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Pour les Anthias, toutes espèces confondues, c'est encore pire et je ne connais qu'une seule personne à ce jour qui ait réussi à maintenir un petit banc de tuca durant plusieurs années (dans un refuge de 1000 litres !) alors que ces poissons sont communément vendus par la plupart des animaleries (et sont de plus "assez bon marché")...

Effectivement je te rejoins tout à fait et notamment sur les anthias. Je connais qu'une seule personne qui a des Tuka depuis 4 ans. Mais la première année il les a nourris 3 fois par jours avec des Nauplii d'artémias vivantes et parfois enrichies. Là ils sont sur surgelés (artémias, mysis...) mais il donne encore une à deux fois par semaine des Nauplii. Cela reste des animaux "planctonophages" et le nombre de distribution par jour, la qualité et le type de nourriture est primordiale pour maintenir ces animaux.

 

olivier

 

 

 

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Pour les tuka, le recifaliste auquel je faisais allusion leur donnait, entre autres, des œufs de poissons frais.

A propos de la fréquence des distributions, je crois me souvenir que Anne et Bernard (Berann sur CR), tout comme Freddy de Gend't, utilisent un distributeur de granulés réglé pour effectuer de micro-distributions de nombreuses fois tout au long de la journée.

Bref, autant de "détails" qui ne sont pas forcément mis en avant quand ces animaux sont vendus et qui ne semblent pas non plus trop inquiéter les personnes qui les achètent... Moi le premier puisque je me suis déjà risqué à faire l'acquisition de tuka et bien plus tard de kashiwae. Echec sur toute la ligne !

En résumé, souhaiter maintenir durablement certaines espèces de planctonophages (la plupart en fait !) dans nos bacs entraine à peu près les mêmes contraintes (et aléas !) que la maintenance de coraux ahermatypiques. Mieux vaut le savoir !

Plutôt dommage puisqu'il s'agit en plus de poissons superbes...

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Questions soulevées sur :

 

Aplysies comme Dolabella auricularia : pas de commentaire.

 

Anthias : A. tuka... quelles seraient les espèces les moins difficiles ou viables en captivité, toutes précautions de nourrissage prises ?

 

Synchiropus : De mon côté, j'ai moins de succès avec les femelles, il ne me reste que des mâles S. splendidus et S. picturarus. David81 me faisait remarquer dernièrement que c'est un phénomène souvent constaté du fait que les femelles seraient trop sollicitées. quelqu'un aurait-il une expérience plus heureuse avec 1 mâle et 2 femelles ?

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Questions soulevées sur :

Aplysies comme Dolabella auricularia : pas de commentaire.

J'ai eu une Dolabella auricularia maintenue plus d'un an. Un petit coté bulldozer avec le décor (ça passe ou ça casse !) et d'aucune utilité contre les Bryopsis. Sauf peut-être une fois où elle est tombée dans la surverse et où, faute de mieux, elle l'avait nettoyée de toutes les filamenteuses.

Le bac doit être de taille conséquente (je dirais au moins 800 ou 1000 litres)... Expérience peu concluante et j'imagine fatale pour la Dolabella. Donc, si c'était à refaire, je la laisserais dans le bac de vente.

Anthias : A. tuka... quelles seraient les espèces les moins difficiles ou viables en captivité, toutes précautions de nourrissage prises ?

Comme précisé, j'ai l'impression que la plupart des espèces, y compris les tuka, doivent pouvoir être maintenues en captivité à condition de s'en donner les moyens. Donc alimentation très riche et variée et surtout très fréquente (pas seulement le matin et le soir mais plusieurs fois par jour !).

Dans les faits, à moins de trouver un système d'automatisation des distributions, de disposer d'animaux parfaitement acclimatés, de ne jamais s'absenter trop longtemps, de disposer d'un bac de bonne taille... Peut-être faudrait-il les oublier !

Dans le même ordre d'idée, on peut maintenir des gorgones non-symbiotiques comme certaines souches de Menella sp mais certainement pas comme on le ferait avec un Sinularia ! A contrario, l'échec est assuré (et rien n'est pour autant gagné même en s'en donnant les moyens).

Ce ne sont que des considérations personnelles et peut-être êtes-vous plus nombreux à maintenir certaines espèces d'Anthias et de Pseudanthias depuis des années !

Si oui, merci de nous faire part de vos observations et conseils de maintenance ;)

 

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Pour Aplysies, Anthias, Synchiropus : Attendons quelques témoignages avant de faire évoluer le tableau.

 

Chromis : La conservation du banc entier me parait très aléatoire. Mon premier achat s'est traduit par une bonne conservation, autour de 2ans et puis disparition progressive des individus. Il s'en est suivi des rajouts qui ont toujours été problématiques et que j'ai incriminés à la présence d'une "pseudo" chromis viridis : la Chromis atripectoralis qui m'a paru plus teigneuse. En présence d'un dernier spécimen de C. viridis et suivant les conseils de Leth, j'ai rajouté une groupe de 6 individus issu du même arrivage en espérant qu'il soit aussi issu de la même fratrie. Non seulement le banc est resté bien constitué depuis un an, mais l'individu le pus ancien s'est joint au groupe pour former une belle escadrille. À suivre !

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Pour les synchiropus splendidus, on est au 2eme couple depuis 5 ans.

La premiere femelle est morte lors de la tempête Klaus, 22H de coupure electrique. Le male est reparu sain et sauf 2 jours après, je ne sais comment. Le bac avait alors perdu la majeure partie de sa microfaune, le male s'est mis à se nourrir lors des distribution pour la premiere fois.

Ce male est mort un an apres environ.

Le dernier couple va bien depuis plus d'un an et se nourri de microfaune.

 

Bernard

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Pour les synchiropus splendidus, on est au 2eme couple depuis 5 ans.

La premiere femelle est morte lors de la tempête Klaus, 22H de coupure electrique. Le male est reparu sain et sauf 2 jours après, je ne sais comment. Le bac avait alors perdu la majeure partie de sa microfaune, le male s'est mis à se nourrir lors des distribution pour la premiere fois.

Ce male est mort un an apres environ.

Le dernier couple va bien depuis plus d'un an et se nourri de microfaune.

 

Bernard

ce qui me surprend chez ces animaux c'est leur capacité à aller super bien pendant des mois voir des années, puis de mourrir du jour au lendemain....

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