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Bac 70L test azoox, Denisio


Denisio

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Bonjour,

 

J'avais évoqué un petit bac qui me permet d'apprendre sur les planctonophages azooxanthellés. Cette installation n'a rien d'exceptionnel mais bon, comme en ce domaine, nous tâtonnons plus ou moins, pourquoi ne pas la partager.

 

La cuve :

Elle a été choisie de petite taille : L 60 x l 30 x H 40 cm. Ce petit volume de 72 litres permet de réaliser des modifications facilement et d'en mesurer la répercussion rapidement. Elle est posée à 1.35 m du sol, d'une part pour faciliter les observations visuelles et d'autre part pour permettre un retour d'eau, par gravité, vers la cuve technique de l'installation.

 

Filtration :

Je ne souhaitais pas réaliser un système indépendant, avec son propre écumeur, justement pour mieux mesurer les effets d'une absence de filtration et donc de pouvoir évaluer la pollution de chaque configuration,  au travers de tests PO4.

 

Par contre, il était indispensable de pouvoir réaliser un reset rapidement en cas de forte pollution. Cette cuve est donc connectée au système principal d'environ 1200 litres constitué d'une cuve de 1000 litres, de la cuve technique et d'un bac à bouture. Enfin c'était la configuration durant 18 mois, avant que j'arrête cette cuve de 1000 litres. Actuellement et pendant 6 mois, l'installation est réduite aux éléments restants.

 

Cette connexion permet de programmer des changements d'eau avec celle du système principal. Un automate programmable déclenche l'opération. La mesure des taux de PO4 induits par les pollutions dues aux nourrissages a permis de réduire la fréquence des changements. La fréquence est passée de un changement toutes les deux heures à un seul par jour, actuellement.

 

Brassage :

Il était obtenu par 2 pompes Sunsun JVP 102, fonctionnant alternativement en opposition, toutes les 6 heures, avec l'automate. Comme ces pompe ne démarraient pas toujours dans le bon sens, elles ont été remplacées par des modèles Aquarium System NJ1700.

 

Flux et décor (PV, sable)

La cuve dispose de quelques pierres posées au centre, dans la longueur, de telle sorte qu'il se produit un courant tournant autour de la cuve, relativement laminaire à l'avant du bac. Les sorties de pompe sont dirigées vers le bas afin de remettre en suspension les particules.

A l'avant de la cuve un petit lit de 3 cm d'un sable grossier doit pouvoir entretenir une population de microcrustacés qui grouillent, même le jour. Malheureusement, il héberge aussi des vers polychètes dont certains aiment s'immiscer dans le pieds des Octocoralliaires.

 

Eclairage :

Il est constitué d'une petite rampe de 6 leds 1W (4 blanc-jaune et 2 bleues). Des masques permettent de diminuer ponctuellement, l'intensité des LED blanches. Ca semble suffire.

 

Circuit de nourrissage

Un minifrigo de 4 litres permet de maintenir au frais 80 cl de nourriture. La nourriture liquide est prélevée par une pompe doseuse placée à l'arrière. Cette dernière injecte la nourriture dans un venturi qui évite le retour de nourriture sans se bloquer comme le faisait un clapet anti retour. Une pompe de 500 l/h placée dans la cuve, entretien un circuit d'eau qui passe dans l'axe du venturi. La sortie du circuit est placée au centre de la cuve dans le flux des pompes de brassage. Des mini vannes (d'arrosage automatique) en amont et en aval du venturi permettent de le démonter pour nettoyage tous les mois.

 

L'allure générale à un certain moment (non représentatif)

filtr1.JPG

 

Population :

Elle varie au fil du temps, selon les échecs pour des raisons diverses.

Nephtheidés (Dendronephthya, Scleronephthya, Neospongodes), Nidaliidés (Nephtyigorgia) Veretille (Cavernularia), gorgones (Paraplexaura, Anthogorgia, Diodogorgia nodulifera), vers à panaches, bivalves (Lima sp., et une espèce non connue) , quelques éponges encroûtantes, corail noir Cirripathes, crevettes 2 Lysmata amboinensis, 2 L. debellius, Turbos, BH, porcelaines... Et malheureusement, aussi quelques Aiptasia !

 

Quelques habitants

Filtr 2.JPG

 

 

Comme je le disais, rien d'exceptionnel mais plutôt une base de discussions   ;)

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Merci pour ce témoignage.

Ce serait bien de mettre le type de nourriture que tu utilises avec les doses? De même tu ne met pas de vivants pour l'instant?

 

Enfin (sans te commander :) ) tu peux mettre l'âge des animaux (coraux) que tu héberges et si tu constates l'ouverture des polypes après ajout de la nourriture.

 

olivier

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Chouette, on en parle à nouveau!  :disco

Merci pour cette présentation!

J'aurai les mêmes questions qu'Olivier, plus quelques-unes en sus:

 

- Est-ce que le taux de Po4 a tendance à se stabiliser dans une certaine plage de valeurs (au bout d'un certain temps), ou ne fait que monter sans intervention (changement d'eau ou autre)?

- Je n'ai pas bien compris le système Venturi et mini-vannes, pourrais-tu STP illustrer la chose en photos?

- Quels sont les animaux avec lesquels il te semble observer quelques "progrès", et au contraire ceux avec lesquels les échecs se répètent?

Dans mon cas, les Dendronephthya ont toujours, très lentement, mais irrémédiablement, périclité.  :(

- Tu décris une microfaune riche dans le substrat. As-tu l'impression qu'elle gère bien la sédimentation accrue et inévitable dans ce genre de biotope?

L'idée d'un brassage orienté vers le bas afin de remettre les sédiments en mouvement est futée, mais effectivement, il n'y a guère qu'avec du sable grossier que l'on peut se permettre cela.

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Ce serait bien de mettre le type de nourriture que tu utilises avec les doses?

De même tu ne met pas de vivants pour l'instant?

 

Pour replacer ma démarche dans son contexte, je souhaite évoluer vers un bac de filtreurs mais en me limitant à l'investissement personnel que je suis en mesure de fournir de manière régulière. Cet investissement personnel se traduit notamment par le temps que je peux consacrer régulièrement au quotidien, en incluant la possibilité de m'absenter durant environ une semaine pendant laquelle le système doit pouvoir fonctionner en totale autonomie.

 

Ce principe élimine d'emblée l'élevage de plancton vivant. En effet, je pense avoir plus de chance de réussir avec une nourriture de moindre qualité mais distribuée régulièrement plutôt qu'une autre, à priori meilleure, que je risque de ne pas pouvoir produire continuellement. J'ai donc choisi de débuter avec des planctons lyophilisés, plus facile à acquérir et à conserver.

 

Parmi les planctons testés, j'ai pu constater que Fauna marin Ultramin F est plutôt bien accepté par les organismes majoritairement phytoplanctophages à petits polypes comme les Dendronephthya et que Fauna marin Ultra Seafan est accepté par les organismes consommant une part de zooplancton. J'imbibe ce plancton sec de complément alimentaire Fauna marin Ultramin D :

- Ultramin F : 50% en volume (1 ml / jour pour 70 litres)

- Ultra seafan : 50% en volume (1 ml / jour pour 70 litres)

- ultramin D : quantité suffisante pour imprégner totalement la poudre, ( environ 0.4 ml soit 8 gouttes / jour pour 70 litres)

 

Pour la préparation, je suis le protocole que j'ai exposé au paragraphe 4.2 Préparation des recettes de plancton de Octocoralliaires 4 - Maintenance (zoox et azooxanthellés). Je prépare la nourriture pour 15 jours que je répartis et congèle en petits glaçons distribués quotidiennement.

 

Donc, pour l'instant, pas de nourriture vivante. Bien que je pense vérifier la consommation de nauplii d'artémia quand j'aurais mis un peu d'ordre dans mon local, un peu encombré. Ce serait la seule entorse à la règle que je m'impose et resterait une nourriture d'appoint, sauf à pouvoir les distribuer automatiquement.

 

Ma prochaine étape sera le test de bactérioplancton.

 

Enfin (sans te commander :) ) tu peux mettre l'âge des animaux (coraux) que tu héberges et si tu constates l'ouverture des polypes après ajout de la nourriture.

 

Dendronephthya sp : j'ai introduit 3 spécimens. Les premiers il y a 5 mois. L'un est arrivé à l'agonie et  n'a tenu que deux semaines. Le second en un peu meilleure forme tiens encore mais périclite lentement. Ses polypes sont petits et je ne suis jamais arrivé à distinguer si il se nourrit. Le troisième a été acquis dès l'arrivée au magasin, il y a 3 mois. C'est un spécimen à polypes un peu plus gros qui se dresse verticalement. J'ai pu voir qu'il capte de la nourriture, mais en petite quantité, ses prises sont lentes. Il est  passé par une longue phase dégonflé ou je pensais le perdre rapidement, mais me laisse quelques espoirs étant donné qu'il a repris une forme verticale.

 

Scleronephthya : acquis depuis 4 mois,   En ce moment, il est plutôt dégonflé, depuis que le courant a baissé du fait d'une cuve plus chargée. En fait, seule une partie de la colonie se gonfle sans que ce soit la même. je vois qu'il se nourrit et me laisse quelques espoirs.

 

Neospongodes sp.: acquis alors qu'il était depuis pas mal de temps dans un magasin, je n'ai pu voir si il se nourrissait. J'ai eu l'impression qu'il appréciait la lumière puisqu'il se gonflait. Je l'ai conservé un mois et il s'est désintégré en 24 h sans que je puisse observer quoi que ce soit.

 

Nephtyigorgia sp: c'est un spécimen que je maintiens maintenant depuis 4 ans. Donné par Harold lors d'une bourse. Il a longtemps, plus ou moins, végété dans le bac de 1000 litres san périr à ma plus grande surprise. Dans le bac de test, je peux observer qu'il attrape presque tout (zoo, phyto), de grosses proies qu'il trie. il réagit rapidement à l'intro de nourriture mais préférentiellement la nuit. malgré ça, je ne le vois pas grossir.

 

Cavernularia obesa : ce spécimen de vérétille a été l'occasion pour moi de découvrir ce corail. Toujours gonflé, captant la nourriture, il n'a jamais voulu conserver son pied enfoui dans les différents sables que je lui ait proposé. Je l'ai conservé ainsi 1 mois, mais jamais bien installé, Il a fini par se désintégrer sur le sable en 24 heures. C'est un phénomène constaté semble-t-il avec des Xenidés, lorsqu'ils subissent des infections bactériennes.

 

Gorgone Paraplexaura sp. :  acquise il y a un an et demi, elle s'est légèrement dénudée à la base (Aiptasia, courant... ?). Les polypes s'ouvrent régulièrement en présence de nourriture et capte phyto et zoo. Je suis incapable d'évaluer sa croissance qui me parait nulle.

 

Gorgone  Anthogorgia sp. : j'ai deux spécimens. Le premier acheté il y a 4 mois par VPC en Italie, n'était à son arrivée, que l'ombre du spécimen en photo. Il a perdu de nombreux polypes et je ne suis jamais arrivé à les faire ouvrir pleinement. Il me semble que sa dégradation s'est ralentie mais cela ne me laisse pas grand espoir. Le second, acquis il y a deux mois en bien meilleur état s'ouvre régulièrement ; Il a également perdu quelques polypes et me semble avoir entamé une lente régression bien qu'il réagisse aux distributions de  phyto et de zooplancton qu'il capte.

 

Gorgone Diodogorgia nodulifera : acquise il y a 2ans et demi, cette gorgone réagit rapidement aux distributions de zoo, de grosse taille. Elle capte goulument tout ce qui passe. Elle a longtemps régressé durant une période ou mon attention s'est relâchée. Ses branches nécrosaient. Depuis quelques mois, les nécroses se sont stoppées sur le petit spécimen qui a survécu et les tissus aux extrémités se sont reconstitués. Je pense que c'est une des rares espèces azooxanthellée susceptible d'être maintenue.

 

Cirripathes sp. : vendu comme une gorgone, ce corail noir capte essentiellement du zooplancton. Les polypes sont le plus souvent gonflés. Quelques photos diront si il y a croissance aux extrémités comme cela a été constaté dans le laboratoire de Fauna marin. 

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- Est-ce que le taux de Po4 a tendance à se stabiliser dans une certaine plage de valeurs (au bout d'un certain temps), ou ne fait que monter sans intervention (changement d'eau ou autre)?

 

Tu sais que les PO4 sont depuis longtemps chez moi un réel problème. Avec le 1000 litres en fonctionnement, tout comme depuis son arrêt,le taux monte inexorablement. Ce dont je suis sûr, c'est que les PO4 mesurés sur 24 heures, une distribution quotidienne de la quantité ci-dessus répartie en au moins 3 fois ne les fait pas exploser. J'en saurai plus quand j'aurai stabilisé ces satanés PO4.

 

- Je n'ai pas bien compris le système Venturi et mini-vannes, pourrais-tu STP illustrer la chose en photos?

 

azoox2.JPG

 

- Quels sont les animaux avec lesquels il te semble observer quelques "progrès", et au contraire ceux avec lesquels les échecs se répètent?

 

Je l'ai un peu signalé plus haut.

NephtyigorgiaParaplexaura et Cirripathes ont déjà démontré leur aptitude à être maintenus. Leur croissance reste à démontrer.

J'ai beaucoup d'espoirs avec Diodogorgia nodulifera

Quelques espoirs avec Scleronephthya

Beaucoup de chemin à faire avec les Dendronephthya

Anthogorgia me semble inaccessible.

 

- Tu décris une microfaune riche dans le substrat. As-tu l'impression qu'elle gère bien la sédimentation accrue et inévitable dans ce genre de biotope?

L'idée d'un brassage orienté vers le bas afin de remettre les sédiments en mouvement est futée, mais effectivement, il n'y a guère qu'avec du sable grossier que l'on peut se permettre cela.

 

Il m'arrive de remuer le sable et il s'en dégage des sédiments. Mais je ne sais pas si la microfaune contribue à maintenir le niveau de sédiment constaté ou si elle est inefficace. Ma première impression serait qu'il se stabilise.

 

Pour l'avenir, je ne sais pas quel sable j'utiliserai. Est ce qu'un sable plus fin éviterait les gros vers polychètes ? Je compte bien, au moins localement, mettre une grosse épaisseur d'un sable hyper fin et léger, destinée à tenter une dernière maintenance de Vérétille.

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Donc, pour l'instant, pas de nourriture vivante. Bien que je pense vérifier la consommation de nauplii d'artémia quand j'aurais mis un peu d'ordre dans mon local, un peu encombré. Ce serait la seule entorse à la règle que je m'impose et resterait une nourriture d'appoint, sauf à pouvoir les distribuer automatiquement.

Parfait :%%)

Juste une question (pour le moment), si tu introduisais dans le bac un pochon d'artémias vivant des salins, considérant qu'il n'y a pas vraiment de prédateurs dans le bac (à part certains coraux, une Lysmata et bien sûr quelques carnivores dans la microfaune), peut-on imaginer qu'ils puissent survivre, voire se reproduire et constituer à divers stade de croissance une possible nourriture vivante et peu contraignante en terme de maintenance ?

(je redoute la réponse d'Olivier :D )

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Parfait :%%)

Juste une question (pour le moment), si tu introduisais dans le bac un pochon d'artémias vivant des salins, considérant qu'il n'y a pas vraiment de prédateurs dans le bac (à part certains coraux, une Lysmata et bien sûr quelques carnivores dans la microfaune), peut-on imaginer qu'ils puissent survivre, voire se reproduire et constituer à divers stade de croissance une possible nourriture vivante et peu contraignante en terme de maintenance ?

(je redoute la réponse d'Olivier :D )

 

Oui, tu as raison de craindre la réponse d'Olivier. D'ailleurs je viens de lui demander d'intervenir. Tu l'auras voulu !

 

Son idée était plutôt de mettre un maximum de crevettes pour produire régulièrement des zoés . J'ai donc commencé par 4 Lysmata. mais comme les L. debellius ne sont pas très sociables avec les L. amboinensis, j'a arrêté d'en mettre dans ce petit volume. Elles commencent à prendre une bonne taille et pondront prochainement.

Mais je n'arrive pas à trouver quelle taille peuvent faire ces zoés de Lysmata. Je crains que ce soit un peu gros.

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Bonjour,

Et pourquoi pas 2 ou 3 huîtres, palourdes, pétoncles, praires, ... qui largueront quantité de nourriture planctonique de moins de 10 microns ?

 

Oui Jean pierre, c'est un objectif, mêem si je ne pense pas que ces bivalves pondent régulièrement.

 

J'ai déjà mis des des moules qui n'ont pas survécu. Par contre j'ai introduit une PV issue de mon 1000 litres qui contenait une jeune huitre, toute fragile et coincée dans une anfractuosité. C'est une première approche positive puisque elle s'est développée dans le bac. J'ai aussi une dizaine de bivalves tropicaux de toutes tailles, très légèrement striés un peu comme des coques. Ceux là vont se développer je pense.

 

J'ai mis récemment une Lima scabra (celle qui ne produit pas d'arc lumineux). Je ne pensais pas avoir de difficulté majeure avec tout le plancton fourni. Mais j'ai vue une L. amboinensis picorer et surtout lui tirer les tissus. La lima ne se refermait pas vigoureusement, laissant le temps à le crevette de la triturer. Le lendemain, elle était moins vivace et le surlendemain elle était morte.

 

Je n'ai pas encore assisté à des lâchers de laitance.

 

Je miserai sur les bivalves et les Tuniciers, aussi parce que ces animaux sont en mesure d'assimiler des métaux lourds. Bon pour la dépollution !

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très peu de Leds donc, mais allumées combien de temps ?

 

Une dizaine d'heures.

 

L'éclairage actuel n'est pas une référence. j'ai du mal encore à cerner si certaines espèces nécessitent d'un peu de lumière. J'ai constaté que le peu de lumière blanche suffit à faire croitre des micro algues à la base des Dendronephthya, donc pas bon ! J'ai aussi l'impression que Scleronephthya apprécie un peu de lumière, sans certitude. la gorgone Anthogorgia ne semble pas apprécier la lumière blanche mais la lumière bleue l'indiffère.

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La technique c'est une chose, mais les animaux c'est pas mal. Alors je vais les passer en revue.

 

Neospongodes sp. (enfin je pense, ou peut-être Stereonephthya sp. ; il m'a été vendu comme Dendronephthya, comme beaucoup de Nephtéidés)

 

Je l'ai acquis alors qu'il était depuis pas mal de temps dans le magasin. Un peu fripé sur la première photo, il se gonflait pourtant, mais il n'a jamais totalement déployé ses polypes. Je l'ai acquis au démarrage de ce bac de test, il n'a donc pas bénéficié de ma maigre expérience et des aménagements ultérieurs. Je pense qu'il était faiblement zooxanthellé puisqu'il se gonflait le jour, sous la lumière. Je n'étais pas équipé de la caméra pour l'observer, ses polypes sont petits et je ne l'ai pas vu se nourrir. Il est mort du jour au lendemain, sans que j'ai rien vu venir. Il s'est désintégré lamentablement sur le rocher, au bout d'un mois, laissant un tapis de sclérites au sol.

 

neosp1.JPG

 

Neosp2.JPG

 

Neosp3.JPG

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... mettre un maximum de crevettes pour produire régulièrement des zoés . J'ai donc commencé par 4 Lysmata. mais comme les L. debellius ne sont pas très sociables avec les L. amboinensis, j'a arrêté d'en mettre dans ce petit volume. Elles commencent à prendre une bonne taille et pondront prochainement.

Mais je n'arrive pas à trouver quelle taille peuvent faire ces zoés de Lysmata. Je crains que ce soit un peu gros.

 

Comme tu le précises après pour la Lima, l'ennui avec les crevettes est qu'elles ont la fâcheuse tendance à venir piquer les proies directement dans les polypes des azoox (bien plus pratique que de les capturer "au vol" !). Je les voyais le faire systématiquement avec les Tubastrea...

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Oui Jean pierre, c'est un objectif, mêem si je ne pense pas que ces bivalves pondent régulièrement.

 

J'ai déjà mis des des moules qui n'ont pas survécu. Par contre j'ai introduit une PV issue de mon 1000 litres qui contenait une jeune huitre, toute fragile et coincée dans une anfractuosité. C'est une première approche positive puisque elle s'est développée dans le bac. J'ai aussi une dizaine de bivalves tropicaux de toutes tailles, très légèrement striés un peu comme des coques. Ceux là vont se développer je pense.

j'ai une "huitre" dans le bac depuis deux ans et je ne l'ai jamais vu pondre, mais j'ai peut être loupé cet évènement.

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Les bivalves de nos cotes européennes ne sont pas bien adaptés aux températures constantes rencontrées dans nos bacs.

Pour bien faire, il faudrait des huîtres indonésiennes (Hyotissa hyotis, 45€ pièce en moyenne...).

Parfois, il vient des moules d'un vert très profond sur les PVs, celles-là se développent (lentement) avec beaucoup de phyto, mais il doit falloir de la patience pour les voir atteindre une taille respectable.

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Oui, tu as raison de craindre la réponse d'Olivier. D'ailleurs je viens de lui demander d'intervenir. Tu l'auras voulu !

 

Son idée était plutôt de mettre un maximum de crevettes pour produire régulièrement des zoés . J'ai donc commencé par 4 Lysmata. mais comme les L. debellius ne sont pas très sociables avec les L. amboinensis, j'a arrêté d'en mettre dans ce petit volume. Elles commencent à prendre une bonne taille et pondront prochainement.

Mais je n'arrive pas à trouver quelle taille peuvent faire ces zoés de Lysmata. Je crains que ce soit un peu gros.

Je n'ai rien dit, je n'ai rien dit :%%) :%%) :%%)

 

Pour les petits polypes je crains que cela soit un petit peu gros mais pour les gorgones je pense que les zoe cela doit être pas mal. Tu peux t'orienter vers les larves carrés des petits crabes commensaux, ça çà à l'air pas mal...mais il en faut une armée...

 

olivier

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Je continue avec mes bonheurs et quelques malheurs, comme ce Cavernularia obesa. Acheté par curiosité, pour comprendre l'animal.

 

C'est un Octocoralliaire de l'ordre de Pennatulacea, couramment nommés Plumes de mer. Il existe plusieurs familles dont les Pennatules et puis les Vérétilles (Veretillidae) à laquelle appartient le genre Cavernularia.

 

Normalement, Cavernularia obesa ressemble à ça :

Cavern3.jpg

 

Chez moi c'était plutôt ça :

Caverrn1.JPG

 

Ce corail là possède une partie distale sur laquelle on aperçois de nombreux polypes "nourriciers" (polype autozoïdes ou gastrozoïdes) qui se déploient sur toute la surface, et des polypes "respiratoires"  (polypes syphonozoïdes), photo ci-après, dont on voit les ouvertures à la surface. Voir à ce sujet le chapitre 2.3 de l'article Octocoralliaires 1 - Biologie : classification et anatomie. Et puis un pied, qui est enfoui dans le sol et permet à l'animal de se dresser.

Cavern2.JPG

 

Pour en avoir vu des champs entiers de plumes de mer, en plongée, au large du Cap d'Agde, je savais qu'il leur fallait un sol épais constitué de sable fin. J'ai donc tenté de reproduire cette condition dans un récipient d'une quinzaine de centimètres de hauteur,, avec ce que j'avais de plus fin comme sable (sable de corail, sable siliceux) mais ça ne lui convenait pas : trop gros, trop acéré ou trop dense. Je pense que j'aurais du lui proposer un genre de vase, un sédiment fin et léger. Ce corail se gonfle d'une manière phénoménale, il se dégonfle aussi et peut se mouvoir ainsi. Systématiquement, il s'est dégagé pour se retrouver sur le sable ou ailleurs, au gré du flux des pompes. Il a fini par "fondre" en quelques heures, après un mois.

 

Concernant la nourriture, les Vérétilles sont non symbiotiques, ce sont des suspensivores microphages, ils se nourrissent de planctons zoo et phyto. Un courant leur est nécessaire, mais pas des plus violents, de l'ordre de 5 à 10 cm/s, c'est à peu près ce que j'ai mesuré là ou j'ai placé la Vérétille. Je voyais les polypes capter pas mal de planctons lyophilisés de de l'ordre de 20 à 100 µm. J'ai donc cru pouvoir maintenir mon spécimen avec un nourrissage automatique toutes les 2 heures sur 14 heures. Il semblerait que ces coraux sont sensibles aux attaques bactériennes, ce qui a pu se passer à force de ne pas se fixer.

 

J'ai la quasi certitude d'avoir été négligeant dans le choix du substrat et que ce sont des animaux azooxanthellés dont la maintenance est possible, si toutefois les autres conditions environnementales sont adaptés.

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Les bivalves de nos cotes européennes ne sont pas bien adaptés aux températures constantes rencontrées dans nos bacs.

Pour bien faire, il faudrait des huîtres indonésiennes (Hyotissa hyotis, 45€ pièce en moyenne...).

Parfois, il vient des moules d'un vert très profond sur les PVs, celles-là se développent (lentement) avec beaucoup de phyto, mais il doit falloir de la patience pour les voir atteindre une taille respectable.

pour mémo, celle qui tient bien chez moi est une Pinctada margaritifera

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Denis, je sais que tu n'es pas partisan des diverses résines anti-XXX, mais as-tu déjà testé une résine anti-Po4 sur ce bac, et si oui, quelles sont tes observations?

Chez moi, immanquablement, les coraux azooxanthellés font la tête quand j'en utilise.

Au mieux, ils se dégonflent (Dendronephthya, Scleronephthya) ou rentrent les polypes (gorgones), au pire ils fondent et disparaissent en quelques heures (ça m'est déjà arrivé avec un Dendronephthya).

Bizarrement, les résines à base d'aluminium sont mieux supportées que les résines ferriques, mais dans l'ensemble, mes coraux préfèrent baigner dans une eau à 0,18mg/L de Po4 que dans une eau plus "propre" mais traitée à la résine.

Du coup, je n'en utilise plus, mais suis bien obligé de régulièrement faire tourner un petit filtre à charbon actif (bien mieux toléré par les coraux) afin de retirer les phénols et autres substances diverses et permettre ainsi aux coraux de "sentir" la nourriture.

Comment procèdes-tu à ce niveau?

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Au début de la mise en route, oui, j'utilisais encore des résines anti PO4 de type Rowaphos. Dans cette période, j'ai eu des pertes mais sans faire de relation. Je n'étais peut-être pas assez rigoureux ou bien les coraux étaient dérangés par des prédateurs...
 
Depuis un an, je n'utilise plus de résine anti PO4, mais ça ne les empêche pas, pour certains, de quand même faire  la tête, plus ou moins régulièrement. 
 
Concernant les PO4, je suis en phase de redressement, avec mes PV stérilisées et "rebiologisées". Le taux est encore haut 0.3 mg/l. Ta remarque va un peu à l'encontre que ce que l'on peut penser de leur biotope naturel et de ce que j'ai pu lire par ailleurs. D'une manière générale, les actions visant à purifier l'eau (ozone, bactéries...) se traduisaient par une amélioration. Mais malheureusement il s'agit toujours d'observations à chaud, sans vrai recul.
 
Concernant le comportement, il y a toujours les plus réactifs et d'autres, plus long à la détente. Toujours à l'affut de la moindre petite réaction positive, trop exigeant peut-être, en ce moment, je dirais que le comportement général des azoox est moyen. C'est un peu normal avec les bouleversements liés à l'arrêt du bac 1000L, le nettoyage des PV. J'ai plus de mal à réveiller leur sens avec du jus de bivalves ou des AA (Ultramin D ou KZ). J'attends de réduire les PO4 proche de zéro pour statuer sur l'importance de ces foutus phosphates. Et puis, je revois ce bac de test 70 L, bien vite trop plein, pour un volume plus grand : 160 L pour mieux maitriser les écoulements d'eau
 
J'ai toujours un peu de charbon en passif. Mon second objectif sera de mettre en route un réacteur à bactéries, sur base zéolithe qui sera remuée. Je fonde des espoirs sur ce système, peut-être parce que je manque d'imagination. Mais bon : traitement de l'eau + nourrissage... je ne m'interdis pas de rêver !

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Repense aussi, Compère, à une intensité variable du brassage qui pourrait être calquée sur la règle des douzième (que connaissent souvent les pêcheurs de la côte Atlantique). A savoir que sur une plage de 6 heures (durée d'une marée montante ou descendante), la marnage et donc la force du courant varient de la façon suivante :

1ère  heure + 1/12ème

2ème heure + 2/12ème

3ème heure + 3/12ème

4ème heure + 3/12ème
5ème heure + 2/12ème

6ème heure + 1/12ème

Auxquels il faudrait ajouter une courte phase d'étal (pratiquement sans brassage du tout) de 10 ou 15 minutes entre chaque période de six heures.

L'objectif ne serait pas simplement de "faire joli" ou bien de chercher coûte que coûte à copier les conditions naturelles mais à reproduire en milieu clos les conditions propices à l'alimentation de coraux azoox très différents.

Au gré de différentes lectures et des observations dont tu nous as déjà fait part, il apparait donc que la plupart des azoox se nourrissent au mieux, en fonction de la famille ou de l'espèce (et peut-être même de l'individu ?) à une vitesse de courant donnée. Trop fort => pas de capture ou rejet des nutriments, etc... Reproduire le plus fidèlement possible ces forces variables de brassage sur des cycles très réguliers pourrait favoriser l'alimentation d'espèces très différentes, sachant qu'elles trouveraient plusieurs fois par jour les conditions optimales permettant de s'alimenter mais aussi, lorsque le brassage est au plus fort, de se débarrasser de diverses exfoliations qui pourraient autrement les gêner.

Je pense que c'est la principale raison de mon échec passé avec les azoox (avec aussi une température trop élevée en été) et peut-être bien plus que la simple inadéquation de la nourriture proposée.

Sur les récifs colonisés par des azoox, on peut observer des quantités d'animaux très différents. On peut bien sûr imaginer qu'ils se sont implantés "au mieux de leurs besoins" mais justement puisque la force (et le sens !) des courants varient en intensité tout au long des journées, je pense que ce facteur ne peut être négligé...

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