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Siphonner les sédiments de la décante ?


xellou

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Voila, ma décante ou se trouve mon écumeur mesure 1.30m de long du coup j'ai une couche de sédiment sur le fond ,

déjà je me dis que la décante joue sont rôle maintenant j'ai toujours pris l'habitude de la siphonner.

Bonne ou mauvaise habitude je ne sais pas ,je pars du pricipe que c'est pas dasn les 3mm de sédiments que je vais avoir de la microfaune par contre ces sédiments ne m'amène t'il pas des PO4 ou des NO3.

 

Qu'en pensez vous ?

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Longtemps je ne siphonnais pas la zone "décantation" de la cuve technique. Une bonne couche épaisse de sédiments vaseux était le siège d'une activité intense de microfaune. Puis, face à des PO4 élevés, j'ai siphonné... sans effet mesurable. Mais dans ma quête des bas PO4, et dans le doute, j'ai préféré continuer à nettoyer. C'était une cause potentielle de moins.

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Denisio : penses-tu que les sédiments provenant des PV soient véritablement une source intolérable de PO4 ? En fait, ce ne sont que des produits d'érosion des PV donc, si l'on suit le raisonnement, les PV elles-mêmes sont une source de PO4 inépuisable? Bref, tout cela pour dire qu'à mon avis, les sources de PO4 sont quasi inépuisables dans un aquarium récifal et je ne suis pas certain que le siphonnage (tant aimé de notre Dompail national  :D ) soit si intéressant que cela en terme de quantité retirée ?? Bon vous me direz, c'est toujours ça ! Mais à mon humble avis, une goutte d'eau dans l'océan de nos micros récifs... Pour info : j'ai ramené du sable corallien de Tahiti prélevé dans le lagon en 1990. Je l'ai rincé jusqu'à obtenir une eau claire puis je l'ai fait trempé dans de l'eau salé (que j'avais en trop) préparé à l'eau osmosée et résinée (1 à 2 microS). Test de l'eau de baignade de ce sable : 1,2 de PO4 ! 

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Bonjour,

Je pense qu'il faut siphonner mais sans excès. Le plus dur à apprécier c'est la fréquence de siphonnage qui est bac dépendant. Car il faut laisser un peut de NO3 & PO4 l'oligotrophie à zéro pointé n'est pas forcément une bonne chose.

Mais les sources de PO4 sont tellement nombreuses : eau osmosée, alimentation, sédiment... Liste non exhaustive...

Récifalement 

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Je suis d'accord avec toi sur le fait que les sources sont multiples... D’ou mon analyse : le but est, pour un bac récifal peuplé de SPS entre autres, d'obtenir un taux de PO4 acceptable pour ces organismes. Alors il faut bien entendu éviter tout apport avec l'eau osmosée, c'est une évidence. Ensuite, je pense pour ma part que c'est une histoire de flux entre, d'une part, les PO4 présents dans le bac de part la constitution des PV et du sable mais aussi l'apport de la nourriture et  d'autre part la consommation du bac par les coraux, algues... Si la balance est naturellement favorable tout va bien, sinon on a recours aux résines anti PO4...  

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Denisio : penses-tu que les sédiments provenant des PV soient véritablement une source intolérable de PO4 ? En fait, ce ne sont que des produits d'érosion des PV donc, si l'on suit le raisonnement, les PV elles-mêmes sont une source de PO4 inépuisable? Bref, tout cela pour dire qu'à mon avis, les sources de PO4 sont quasi inépuisables dans un aquarium récifal et je ne suis pas certain que le siphonnage (tant aimé de notre Dompail national  :D ) soit si intéressant que cela en terme de quantité retirée ?? Bon vous me direz, c'est toujours ça ! Mais à mon humble avis, une goutte d'eau dans l'océan de nos micros récifs... Pour info : j'ai ramené du sable corallien de Tahiti prélevé dans le lagon en 1990. Je l'ai rincé jusqu'à obtenir une eau claire puis je l'ai fait trempé dans de l'eau salé (que j'avais en trop) préparé à l'eau osmosée et résinée (1 à 2 microS). Test de l'eau de baignade de ce sable : 1,2 de PO4 ! 

 

Tu as déjà répondu en partie, plus bas à ta question. Ce qui me laisse penser que cette question n'est pas celle d'un candide.

 

Je suis aujourd'hui assez partagé sur l'impact que l'on accorde aux PV et sable dans le taux de PO4 dissous.

 

1°) Sur la question des sédiments :

 

Oui, les sédiments sont issus de l'érosion des PV et autres minéraux. La couche superficielle de ces matériaux est potentiellement chargée en phosphates précipités. Ces microparticules de PV érodées tombent alors sur le fond, dans un milieu moins oxygéné, chargé en d'autres détritus, naturellement plus acide et en mesure de remettre n solution tout ce qui a pu se précipiter à leur surface.

Mais les sédiments qui se déposent à la surface du décor sont également constitués de matières organiques (nourriture, déjections, matière en décomposition...). Ces sédiments organiques sont sources de PO4.

 

Le risque de relarguer des PO4 (entre autre) via les sédiments est bien réel.

 

Faut-il les retirer ? Comme tu le dis, dans la quête contre les PO4, on peut toujours estimer que "c'est toujours ça". Et comme le rappelle Goyazer, il doit y avoir un juste équilibre entre production et consommation. C'est ce que tu conclues : le système a besoin de PO4 et des PO4 sont extraits, constamment. Dans certains systèmes, il doit y avoir avantage à nettoyer fréquemment la décante. Pour les PV et le sable, ça dépend bien sûr de leur rôle attendu. Bien entendu, on ne nettoie pas DSB comme un sable grossier peu épais. Personnellement, j'ai toujours évité les décors horizontaux, pièges à sédiments, et régulièrement nettoyé les parois verticales des PV pour conserver au mieux brassage et respiration.

 

Petite digression :  j'ai toujours été contre l'idée de mettre en place un système de filtration sophistiqué destiné à réduire les PO4 entrant à zéro. Attention, un tel système peut avoir un intérêt pour limiter d'autres composants de l'eau d'apport, sans savoir exactement quels composants ! Mais pas de procès d'intention, encore une fois, face au désespoir de l'aquariophile, je comprends que la théorie du "qui peut le plus..." l'emporte. Ceci, simplement pour confirmer ma conviction que le processus bactérien d'un aquarium est en mesure de prendre en charge des dérives de PO4 bien supérieures à ce que peut laisser passer un osmoseur moyen même sans résine en sortie. J'en veux pour preuve la rapidité à laquelle j'ai descendu des taux de PO4, passant de 0.15 à moins de 0.05 en moins de  24 heures. Ceci, biologiquement, sans rien changer à mon osmoseur bas de gamme ou sa résine.

 

 

2°) Sur l'impact des PO4 attribué aux PV et au sable

 

Je vais raconter encore (je radote) le constat que j'ai fait à l'arrêt du 1000 litres. Ce n'est un secret pour personne, j'ai lutté sans succès ces dernière années pour conserver un niveau de PO4 décent, au dessous de 0.1 mg/l. Tout y est passé, les actions comme les suspicions. Parmi ces dernières : les PV et le sable.

A l'arrêt de la cuve de 1000 litres, j'ai tourné avec le même équipement (écumeur surdimensionné donc), sur un volume d'environ 200 à 300 litres. J'avais conservé quelques PV mais pas le sable : les PO4 sont restés inchangés. Ceci a confirmé mon constat antérieur que le nettoyage du sable permettait de descendre les PO4 mais seulement momentanément. Mon sable, foncé quand je le siphonnais, n'avait finalement pas d'impact.

Il restait donc à soupçonner les PV et leur capacité à relarguer des PO4. Mais en les changeant par des PV nettoyées à l'acide et eau oxygénées et bien rincées, la situation n'a pas évolué.

 

Pour conclure, ni le sable, ni les PV, ni ma maintenance (osmoseur inclus) n'étaient la cause de mes taux de PO4. Le seul effet efficace a été obtenu par la modification de mes apports en carbone, c'est à dire en développant une certaine population de bactéries consommatrices, sans savoir lesquelles, bien malheureusement.

 

Denisio_toujours_très_prudent_avec_les_idées_reçues ;)

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Merci Denisio d'avoir pris le temps pour une réponse aussi complète. Je vois que nous partageons pas mal d'idées sur la question... En fait, je suis un candide ou plutôt un béotien en terme d'aquariophilie récifale mais j'ai d'une part un passé d'aquariophile d'eau douce puis surtout d'eau de mer à une époque que les moins de 25 ans etc..., de plongeon et de ballades très matinales sur le récif frangeant de Tahiti, épuisette à la main, dans ma jeunesse et d'autre part quelques études scientifiques derrière (hélas) moi. Ceci explique cela. Et puis surtout j'ai beaucoup lu et beaucoup visionné l'intégral de notre illustre ami Dompail ! Bref, encore merci pour ton avis sur la question. :bonjour

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Pour conclure, ni le sable, ni les PV, ni ma maintenance (osmoseur inclus) n'étaient la cause de mes taux de PO4. Le seul effet efficace a été obtenu par la modification de mes apports en carbone, c'est à dire en développant une certaine population de bactéries consommatrices, sans savoir lesquelles, bien malheureusement.

 

Merci pour ce retour d'expérience détaillé Compère ;)

Mais bon sang, il fallait bien que cette accumulation anormale de phosphate ait une origine.

Tu laisses supposer que, sans l'adjonction d'une source de carbone, il se serait peu à peu accumulé faute d'une prolifération suffisante des souches de bactéries aérobies à même de le consommer... Mais comme le cycle du phosphore ne connait pas de phase gazeuse, faute de retirer les consommateurs de PO4 après leur mort, qu'il s'agisse des bactéries mortes ou de ceux qui ont consommé ces bactéries mortes ou vives (et de ceux qui ont consommé ceux qui ont, etc, etc), beaucoup de ce phosphore restera dans le bac même si l'écumeur et les changements d'eau contribuent bien sûr à en extraire (et surtout les siphonnage de sédiments, suivez mon regard :D ).

Bref, si ton bac tendait à accumuler les phosphates c'est soit parce qu'il en entrait vraiment trop, soit parce qu'il n'y avait pas assez de monde pour s'en repaitre (merci Monsieur de Lapalisse :-[ ). Ne gardant pas le souvenir que tu aies été particulièrement déraisonnable au niveau de ta population piscicole (enfin, pas plus déraisonnable que tout le monde :D ), peut-être hébergeais-tu tout de même un peu trop de prédateurs de microfaune et mésofaune et, sans ces derniers, comme nous le répète sans cesse Alain, difficile de maintenir de bon taux de PO4.

L'adjonction d'un RAB ou de sources de carbone directement dans le bac est certainement un bon remède mais est-ce qu'un refuge bien dimensionné ne donnerait pas un résultat plus "stable biologiquement" à moyen terme ?! (c'est une question certes un peu orienté mais je n'ai pas nécessairement la réponse :siffle ).

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Très intéressante cette confrontation d'idées sur la question des PO4 entre les deux compères car je crois que c'est un sujet qui n'est pas prêt d'être tranché et définitivement résolu par l'innovation technique dans le domaine de l'aquariophilie marine et récifale... "To be continued" comme on dit ! :siffle   

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...

Mais bon sang, il fallait bien que cette accumulation anormale de phosphate ait une origine. : Oui,  les origines habituelles à tout bac, mais je ne place pas la qualité de l'eau osmosée dans les causes principales.

 

Tu laisses supposer que, sans l'adjonction d'une source de carbone, il se serait peu à peu accumulé faute d'une prolifération suffisante des souches de bactéries aérobies à même de le consommer... Mais comme le cycle du phosphore ne connait pas de phase gazeuse, faute de retirer les consommateurs de PO4 après leur mort, qu'il s'agisse des bactéries mortes ou de ceux qui ont consommé ces bactéries mortes ou vives (et de ceux qui ont consommé ceux qui ont, etc, etc), beaucoup de ce phosphore restera dans le bac (Je n'adhère pas au "beaucoup" ) même si l'écumeur et les changements d'eau contribuent bien sûr à en extraire (et surtout les siphonnage de sédiments, suivez mon regard :D ). Mon anecdote (dé)montre que l'écumeur retirait une bonne partie des bactéries repues. En effet, comme j'avais poursuivi l'expérience durant plusieurs jours, on ne peut attribuer la baisse des PO4 à leur simple prolifération provisoire (le taux de PO4 aurait du remonter en l'absence d'écumeur). 

Bref, si ton bac tendait à accumuler les phosphates c'est soit parce qu'il en entrait vraiment trop, soit parce qu'il n'y avait pas assez de monde pour s'en repaitre (merci Monsieur de Lapalisse :-[ ). Ne gardant pas le souvenir que tu aies été particulièrement déraisonnable au niveau de ta population piscicole (enfin, pas plus déraisonnable que tout le monde :D ), peut-être hébergeais-tu tout de même un peu trop de prédateurs de microfaune et mésofaune et, sans ces derniers, comme nous le répète sans cesse Alain, difficile de maintenir de bon taux de PO4.: Dans cette période, certes mon bac devait/pouvait manquer de microfaune prédatrice de ces bactéries, mais leur densité, qui n'a pas pu évoluer en si peu de temps, n'a pas été un facteur influent.

 

L'adjonction d'un RAB ou de sources de carbone directement dans le bac est certainement un bon remède mais est-ce qu'un refuge bien dimensionné ne donnerait pas un résultat plus "stable biologiquement" à moyen terme ?! (c'est une question certes un peu orienté mais je n'ai pas nécessairement la réponse :siffle ). Probablement, surement. Mon propos visait à relativiser la nécessité d'épurer le sable et ses sédiments (peut-être aussi l'alimentation) et par là, mettre en avant la nécessité d'entretenir une population bactérienne adaptée en quantité et surtout diversité, par tous les moyens possibles.

 

 

Ceci dit, nous retirons via l'écumeur le phosphore ingéré mais nous ne mesurons dans notre eau, que le phosphore dissout. La relation que nous faisons entre l'un et l'autre est probablement biaisée d'une importance qu'on ignore.

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Denisio et Dompail à quand la Thèse sur le cycle (ou l'accumulation) du Phosphore :D

:decante

 

Plus sérieusement merci pour vos lumières, mais les PO4 sont en effet difficile à appréhender, cependant il vaut mieux savoir d'où viennent nos PO4 afin de pouvoir les éliminer plus facilement et je pense qu'a tous les deux vous avez bien dégraissé le mammouth sur la question et la science fera le reste...

Récifalement

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