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Phosphates et sable


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Bonjour,

 

Merci de bien vouloir répondre à ce post seulement si vous avez de l'expérience et du vécu dans le domaine phosphates / sable.

 

Je possède un bac récifal berlinois de 450 L que j'ai lancé depuis maintenant 2 ans et demi.

 

Il y a trois mois, j'ai eu une montée des phosphates : je stagne aujourd'hui à 0,2-03 ppm en PO4, malgré l’utilisation d’un filtre à lit fluidisé avec résine d’oxydes de fer (certes, mon filtre à le volume d’une cannette donc limité pour mon volume sans doute).

 

Je n'ai pas de PB de nitrates (je suis entre 2 et 5 ppm). Je suis sur que ce n'est pas un PB de surnourrissage.

 

En revanche, j’ai testé les phosphates sur du bouillon de sable que j'ai prélevé dans mon aquarium et le test s’est avéré largement positif (test Salifert : couleur très bleue !).

 

Avez-vous des conseils à me donner ? Je sais que j'ai certaiment un brassage qui n'est pas optimal avec la présence de zones "mortes" (c'est mon 1er aquarium !).

 

Je pensais procéder au remplacement du sable, ce qui n’est pas simple.

  • Dois-je enlever toutes les pierres vivantes pour enlever tout le sable ou bien je me débrouille pour enlever le plus gros du sable ?
  • Est-ce un phénomène normal cet enrichissement du sable en PO4 ou bien est-ce moi qui ai mal fait certaines choses au cours de ces 2 années ? (j’ai débuté il y a 2 ans en aquariophilie).
  • Cela vient-il du type de sable que j’ai utilisé à l’époque ou bien cela aurait fait la même chose avec un autre type de sable ?

 

Merci d’avance pour vos conseils.

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Bonjour et bienvenue sur Cap ;)

Difficile de répondre sans plus de précision...

Quel type (marque, provenance ?) de sable as-tu utilisé ?

Difficile aussi de penser que ton sable se soit brusquement mis à relarguer des PO4 au bout de plus de deux ans de bons et loyaux services.

Es-tu sûr de la qualité de ton eau douce et que ce n'est pas cette dernière qui a chargé peu à peu ton eau (et ton sable) en phosphate (ou plus brusquement lors d'un problème qualitatif et ponctuel de l'eau de conduite). Utilises-tu de l'eau osmosée et comment la contrôles-tu ?

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Merci pour ta réponse :

 

Je me base sur cet article écrit par un de tes confrères :

 

http://dtournassat.free.fr/Maintenance/Phosphates/Phosphates.htm

 

--> Marque du sable : je n'en sais rien, cela fait bien longtemps maintenant que je l'ai acheté et installé.

 

--> Je fabrique mon eau osmosée à partir de mon eau de conduite : mon osmoseur a bientôt un an, mais les tests colorimétriques PO4 sur mon eau osmosée indiquent 0 phosphates.

 

Est-ce qu'une épaisseur trop importante de sable peut conduire à ce PB ?

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Je me base sur cet article écrit par un de tes confrères :

http://dtournassat.free.fr/Maintenance/Phosphates/Phosphates.htm

 

D'où ma question sur le type de sable utilisé et aussi sa granulométrie faute de références plus précises ;)

Est-ce du sable "coquiller" ou au contraire du "sugar" ?

 

--> Je fabrique mon eau osmosée à partir de mon eau de conduite : mon osmoseur a bientôt un an, mais les tests colorimétriques PO4 sur mon eau osmosée indiquent 0 phosphates.

 

Les tests colorimétriques PO4 réservent parfois de mauvaises surprises (voir par exemple ici : http://gloupe.space-blogs.net/blog-note/182471/le-rab-la-solution-.html )

 

Est-ce qu'une épaisseur trop importante de sable peut conduire à ce PB ?

 

Je ne pense pas...

Quel moyen de supplémentation en Ca utilises-tu et quel substrat s'il s'agit d'un RAC ?

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J'ai 20 cm de sable et mes Po4 ne sont jamais monté à plus de 1de Po4. (sans résine, sans écumeur)

Après tu connais déjà une des cause très probable de ton problème de Po4, brassage mal adapté.

 

Je suis d'accord aussi par rapport au fait que salifert pour les Po4 c'est vraiment pas terrible sur les taux faibles. 

 

Ca m'a l'air d'être un mélange de sable très fin et d'autres grain beaucoup plus gros ?

Tu pourrai plutôt faire une photo de la tranche si il te plais ?

 

Tu as 0 même quand tu regardes le teste à la verticale ?

Tu as combien de poissons pour combien de litre ?

Tes pierres sont beaucoup enfoncés dans le sable ? 

 

 

Bon courage

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Je vais résumer ici un échange que j'ai eu avec Teslamaitre. Les causes d'apparition des PO4 sont nombreuses et ne connaissant pas l'installation ni le mode de maintenance, j'avais répondu sans les évoquer toutes et en partant du principe que , dans ce cas précis, le sable avait été identifié comme étant LA source responsable. En cas de doute, il est nécessaire bien sûr de tout passer en revue, jusqu'au moyen de test. Les tests PO4  colorimétriques sont binaires, ils sont capables de détecter l'absence ou la présence importante. Entre ces deux extrêmes , il est préférable de recourir aux photomètres.  Malgré leurs défauts, ces derniers renseignent sur l'évolution des valeurs, ce qui n'est pas négligeable : les dérives ou les améliorations, avec une marge d'erreur qui s'avère acceptable à en juger l'expérience des nombreux utilisateurs.

 

Mettre en cause le sable ne signifie pas qu'il est à proscrire, mais comme piège à sédiments, il est difficile à gérer. Les Barrebottomistes pourront confirmer. En cas de forte suspicion, il faut lever le doute. De mon côté, depuis de nombreux mois déjà je me bats contre une montée douce mais régulière du taux de PO4 : de 0.08 le taux est monté à 0.25 mg/l ces derniers temps. les traitements ne permettant au mieux de retrouver une situation acceptable que brièvement et seulement durant le traitement. Après avoir remis en cause tant de paramètres et essayé tant de produits et réacteurs,  j'en suis arrivé à la dernière option pour ne plus douter du sable : sa suppression, au moins momentanément, ce que j'ai réalisé il y a 3 semaines.

 

L’idéal est de supprimer tout le sable, quitte  à enlever le décor. Après avoir tout retiré, nettoyé et en n'en remettant qu'une petite partie pour les quelques animaux fouisseurs que j'avais oubliés et retrouvés à cette occasion, le résultat ne s'est pas fait attendre :  le taux est redescendu à 0.05 en 3 jours. 3 jours nécessaires pour retrouver un équilibre puisque j'ai profité de l'occasion pour revoir le décor et donc procédé à un chamboulement  très important. J'attire quand même l'attention sur le fait que l'extraction doit se faire avec le minimum  de perturbations, en évitant de trop soulever le sable, dans la crainte de remettre en suspension des bactéries/virus qui pourraient affecter poissons ou coraux : pompes de brassage à l’arrêt, aspiration du sable à la source. Prévoir un bon changement d’eau pour l’occasion.

 

Aujourd'hui, la situation se stabilise autour de 0.08 mg/l comme il y a quelques années, avec l'appui occasionnel de la résine JBL PhosEx Ultra que j'utilise en passif (produit que je trouve aussi efficace et moins couteux que de nombreux autres produits ferreux similaires). 

 

Inconditionnel du sable, j'ai pourtant mis en place pas mal de précautions pour éviter ces montées de PO4 qui se révèlent, je le constate sur plusieurs installations similaires, après environ 2 ans de fonctionnement.  Décor aéré, en grande partie démontable aisément, surélevé dans les endroits inaccessible, avec pompe d'évacuation sous décor, brassage avec multi contrôleur et oscillateurs... Au démontage j'ai quand même retrouvé une zone colmatée et bien chargée en sédiments constituées d'une boue fine. 

 

Malgré ces dispositifs que j'ai encore améliorés, et sachant que certains vivent des jours heureux en mode "PO4 free" durant des années, avec des couches de sable épaisses, je dois bien me rendre à l'évidence : la solution d'une maintenance avec du sable exige de respecter d'autres conditions que je ne maitrise pas encore. Y a-t-il un type de sable préférentiel, la cristallisation du carbonate de calcium sous une forme ou une autre a-t-elle son importance, la présence d'autres minéraux nuit-elle ? Je ne saurais répondre, il me semble que la constitution de nos sables calcaires est similaires. Le sable se charge-t-il superficiellement de PO4 au cours du temps ?  Je suis très sceptique, l'acidité locale et son érosion mécanique conduisent normalement à, sans cesse, remettre en suspension les particules des couches superficielles. Les adeptes du sable épais savent que la solution est plus liée à la bonne prise en charge biologique des sédiments et notamment à la combinaison granulométrie / épaisseur. Un relation que je ne maitrise pas comme les Déesbéiste et qui me laisse quelques espoirs d'amélioration. Pas encore prêt à mettre une couche épaisse, et sans avoir définitivement jeté mon sable lavé, j'ai quand même acheté un sable plus fin pour des jours meilleurs.

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Merci fort instructif comme l'était déja l'article de Denisio du lien sur Glaucos, mais à l'arrivée des points d'interrogation en plus  :( 

 

Ca fait aussi des voies de solutions possible , mais enlever le sable c'est une grosse entreprise 

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Malgré ces dispositifs que j'ai encore améliorés, et sachant que certains vivent des jours heureux en mode "PO4 free" durant des années, avec des couches de sable épaisses, je dois bien me rendre à l'évidence : la solution d'une maintenance avec du sable exige de respecter d'autres conditions que je ne maitrise pas encore. Y a-t-il un type de sable préférentiel, la cristallisation du carbonate de calcium sous une forme ou une autre a-t-elle son importance, la présence d'autres minéraux nuit-elle ? Je ne saurais répondre, il me semble que la constitution de nos sables calcaires est similaires. Le sable se charge-t-il superficiellement de PO4 au cours du temps ?  Je suis très sceptique, l'acidité locale et son érosion mécanique conduisent normalement à, sans cesse, remettre en suspension les particules des couches superficielles.

 

 

À mon avis, la raison première d'un sable qui accumule rapidement des sédiments est la raréfaction, voire l'inexistence d'un microfaune adaptée.

Et la cause de tout ça est, je pense, une populations piscicole souvent dévastatrice.

Rajoutées à ça des méthodes de maintenance qui négligent une bonne partie de l'écosystème marin et suppriment ou inhibent tout développement de plancton, et la boucle est bouclée.

 

Mais même dans un bac "idéal" (entendons par-là avec peu de gros prédateurs), il faut peut-être considérer le sable comme une surface absorbante, à l'instar des résines ou autres artifices chimico-mécaniques, et donc envisager de le remplacer au moins partiellement après un certain temps.

On peut supposer que c'est également la raison pour laquelle Leng Sy conseille de renouveler une partie de sa Miracle Mud tous les deux ans.

 

Dans le cas du sable, et en envisageant que ce changement se fasse tous les 3 ou 4 ans, c'est finalement peu de boulot et d'investissement financier par rapport aux services rendus, non?  ;)

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J'ai relu le sujet, je n'ai pas trouvé quel épaisseur de sable a Teslamaitre dans son bac, sur la photo cela semble très peu mais je ne situe pas la vitre de fond.

Il n'a pas de refuge ou n'en parle pas.

 

La microfaune peut être hébergée dans le sable d'un refuge je suppose ? et l'on peut se contenter de 2 à 3 cm dans le fond du bac répartis au gré d'un brassage efficace pour "faire beau " cela limite peut être le phénomène d'accumulation de PO4 dans le sable du bac principal

 

Le sable du refuge étant lui plus facile à changer .

 

En effet niveau logistique qd on a pas de fishroom c'est un aspect à prévoir à la conception , 3 ou 4 ans c'est à la fois long et pas long Piquepique ... 

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Pour répondre à Tobos :

 

1 - Ca m'a l'air d'être un mélange de sable très fin et d'autres grain beaucoup plus gros ? : il s'agit d'un sable très fin, il doit avoir une épaisseur moyenne de 3-4 cm.

 

2 -Tu pourrai plutôt faire une photo de la tranche si il te plais ? : oui, je fais ça dans la journée.

 

3 - Tu as 0 même quand tu regardes le teste à la verticale ? : oui bien sur, absolument aucun reflet coloré quand je teste mon eau osmosée.

 

4 - Tu as combien de poissons pour combien de litre ? : je suis loin d'une surpopulation ! 1 chirurgien, 2 petits clowns, 1 chelmon, 2 cardinaux + 3-4 petits poissons pour 450L. J'ai cette population depuis pas mal de temps maintenant, donc ce n'est pas eux sinon j'aurais eu des PO4 bcp plus tôt j'imagine.

 

5 - Tes pierres sont beaucoup enfoncés dans le sable ? : non, j'avais d'abord disposé les pierres et ensuite réparti du sable autour.

 

Je pense qu'une des pistes de réflexion est que j'ai des PO4 mais pas de pic de NO3.

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Le sable se charge-t-il superficiellement de PO4 au cours du temps ?  Je suis très sceptique, l'acidité locale et son érosion mécanique conduisent normalement à, sans cesse, remettre en suspension les particules des couches superficielles. Les adeptes du sable épais savent que la solution est plus liée à la bonne prise en charge biologique des sédiments et notamment à la combinaison granulométrie / épaisseur. Un relation que je ne maitrise pas comme les Déesbéiste et qui me laisse quelques espoirs d'amélioration. Pas encore prêt à mettre une couche épaisse, et sans avoir définitivement jeté mon sable lavé, j'ai quand même acheté un sable plus fin pour des jours meilleurs.

De ce que j'ai pu apprendre, une des partie les plus importante et le moins cité je trouve c'est le phénomène d'advection de l'eau à travers le sable. En DSB il est très long, en jaubert un peut moins, mais en berlinois il doit être au plus rapide afin de renouveler l'eau au maximum à travers le lit de sable. (De plus j'ai récemment appris que les petites zones d'H2S qui pouvaient ce former dans le sable transformaient les Po4)

 

C'est pour cella que au plus sûr, un lit de 3cm est très bien. Au fait c'est un peut tout ou rien, soit on mets au moins 10cm afin de crée une zone anaérobie qui dégradera les déchets, soit 3cm (ou moins) et là les acteur sont, la microfaune les bactérie aérobie seulement, et surtout le passage de l'eau à travers le sable. 

Il faut donc effectivement trouver les bonnes proportion granulométrie/brassage/épaisseur. En aparté les détritivores fouisseur de sable me semble important aussi. Cella permet d'éviter d'avoir des zones de sable qui pourrait ce colmater.

Le choix du sable est important aussi, il est préférable d'éviter le sable de corail par exemple, ou une fine couche sur le dessus. Mais je sais pas si je t'apprends grand chose denisio :D

 

teslamaitre: je te lis ce soir désolé. Je voulais dire une tranche du sable  ;) Mais ca va aller tu as répondu à tout ^^

 

 

@+

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Piquepique, certes un "aquarium refuge" serait l'idéal, mais quelque chose m'échappe. Le sable dont je parle, un sable corallien de granulométrie 3 à 5 mm et 3 à 4 cm d'épaisseur, a autrefois hébergé une belle microfaune alors que mes prédateurs étaient le mêmes (Chelmon, Synchiropus picturatus et ocellatus, Zanclus et même un gros labre que je n'ai plus. Cette microfaune était bien micro puisque je ne pouvais l'observer à travers la vitre, que sous grossissement (X4), à l'intérieur de la couche (microcrustacés amphipodes, copépodes, mini ophiures d'1 mm et quelques vers plutôt fins). Une zone que mes prédateurs n'allaient pas vraiment prospecter. Ma maintenance n'a pas fondamentalement changé, du moins je ne pense pas et les détritivores en faible quantité, sont restés les mêmes : 1 Holothuria edulis remplacée par 2 Holothuria hilla, 2 Archaster typicus, un gastéropode. Mes tentatives de réensemencement avec des pierres d'autres aquariums ou naturelles sont restée vaines. Mon sable est resté ces derniers mois, désespérément vide. Le fait est que j'ai vécu une évolution de ce sable que je ne m'explique pas.

 

Tobos, pas de problème, c'est toujours intéressant de lire ce que soulèvent nos commentaires ;)  Quand tu écris "il est préférable d'éviter le sable de corail par exemple " tu pense à quel type de sable ? Tu veux dire que le carbonate de calcium de synthèse est préférable  au naturel ?

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Le sable dont je parle, un sable corallien de granulométrie 3 à 5 mm et 3 à 4 cm d'épaisseur, a autrefois hébergé une belle microfaune alors que mes prédateurs étaient le mêmes  (...) Ma maintenance n'a pas fondamentalement changé, du moins je ne pense pas et les détritivores en faible quantité, sont restés les mêmes : 1 Holothuria edulis remplacée par 2 Holothuria hilla, 2 Archaster typicus, un gastéropode. Mes tentatives de réensemencement avec des pierres d'autres aquariums ou naturelles sont restée vaines. Mon sable est resté ces derniers mois, désespérément vide. Le fait est que j'ai vécu une évolution de ce sable que je ne m'explique pas.

 

"Autrefois"... c'était autrefois!  ;)

Nous constatons tous une abondance de microfaune variée durant (tout au plus) les premiers mois d'un bac.

Notons au passage que c'est exactement à ce moment que les paramètres ne sont pas "stables"!

Et puis, tout ça disparait, plus ou moins, et cela concerne aussi le sable.

Cette évolution, cette raréfaction, j'ai aussi beaucoup de mal à la comprendre, mais il est évident que nous maintenons dans un milieu restreint un écosystème simplifié à outrance.

 

La plupart d'entre-nous se concentrent sur une seule chose, ou presque... la santé (strictement visuelle) des coraux.

On se soucie peu de savoir, de connaitre et de comprendre les besoins d'un amphipode ou d'un ver de sable.

Phases pélagiques, phytoplancton, zooplancton, saisons, températures, marées, cycles lunaires... tant de choses que nous boudons sciemment, soit par flemme, soit pas méconnaissance.

 

On râle et intervient rapidement, dès que les paramètres dérivent ou que l'eau n'est plus cristalline....

On s'évertue à atomiser les prémices de la moindre pollution organique.

Pourtant, c'est dans les vieilles baignoires délaissées au fond d'un jardin que se multiplient les larves à n'en plus finir, c'est dans les bacs bien chargés et à l'eau pas très claire que la microfaune pullule.

Mais c'est dans ces mêmes bacs que les coraux meurent parfois... voire souvent!

Cruel dilemme!

 

Il suffit de comparer une PV fraichement sortie de la mer avec une pierre conservée depuis des mois en aquarium pour saisir l'ampleur du problème... Il ne reste sur la seconde qu'une petite misère.

Ça me fait penser à ces serres où l'on fait pousser des tomates hors-sol.

J'ai souvent l'impression de faire la même chose avec les rares êtres vivants (comparés à l'immense variété marine) qui se maintiennent dans mes bacs.

 

Pour en revenir au sable, et pour compliquer la chose, les avis divergent, même chez les "spécialistes":

Un Bob Goemans ne jurera que par du plénum, sans quoi au delà de 2,5cm de sable, nous courrons à la catastrophe, mes bons enfants.

Un Shimek se tordra de rire en dessous de 20cm, conseillera de changer le sable tous les deux ans en introduisant des kits de microfaune, diabolisera les Acharster (sans doute à raison!), pendant que deux Tontons, conscients de leur aura sur les foules récifales, s'évertueront à contredire à peu près tout ce que peut dire le Ronald.

Jojo, lui, communiquera peu, mais nous dira qu'il ramassait jadis ses vers en méditerranée, histoire de décomplexer le 3-5mm face à l'évidente richesse de vie du grain millésimé "sugar", avant de nous assommer un soir d'hiver en nous affirmant que ces histoires de plénum, mes bons valets, c'est du pur journalisme!

 

Et devinez quoi?

Aucun d'eux, malheureusement, ne parlent de phosphates, et quand ils en parlent, ils ne les ont pas vus! 

Perso, j'aurais une légère tendance à ne plus écouter que le Ronald.

 

M'eeeenfin, pour nous sortir de la Mud, Il nous faudrait des biolos... et encore!

Quand je pense que ceux présents ici-même "barbotonnent" à tout va, et ce, sans le moindre complexe!

 

Heureusement que l'ami Tobos, avec ses 3cm, sauve la mise!  :D

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Tobos, pas de problème, c'est toujours intéressant de lire ce que soulèvent nos commentaires ;)  Quand tu écris "il est préférable d'éviter le sable de corail par exemple " tu pense à quel type de sable ? Tu veux dire que le carbonate de calcium de synthèse est préférable  au naturel ?

Connais pas  :-[

Je disais ça par rapport au fait que le sable de corail est plus sujet au risque de colmatage. Car il est plus poreux et donc plus propice à absorber les éléments et a les concentrer.

Perso pour mon DSB j'ai pris un sable classique d'aragonite, avec un peut de sable de corail sur le dessus. Sable de corail que j'ai récupéré sur mon ancien bac.

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1 - Ca m'a l'air d'être un mélange de sable très fin et d'autres grain beaucoup plus gros ? : il s'agit d'un sable très fin, il doit avoir une épaisseur moyenne de 3-4 cm.

Donc comme je l'ai expliqué audessus le sable très fin n'est pas adapté celons moi au berlinois mais pour un DSB. Ici le phénomène d'advection de l'eau à travers le sable devient très faible  

 

 

3 - Tu as 0 même quand tu regardes le teste à la verticale ? : oui bien sur, absolument aucun reflet coloré quand je teste mon eau osmosée.

.

Bon...

 

4 - Tu as combien de poissons pour combien de litre ? : je suis loin d'une surpopulation ! 1 chirurgien, 2 petits clowns, 1 chelmon, 2 cardinaux + 3-4 petits poissons pour 450L. J'ai cette population depuis pas mal de temps maintenant, donc ce n'est pas eux sinon j'aurais eu des PO4 bcp plus tôt j'imagine.

D'autant plus bizarre donc

 

5 - Tes pierres sont beaucoup enfoncés dans le sable ? : non, j'avais d'abord disposé les pierres et ensuite réparti du sable autour.

Elle sont ensevelie de beaucoup ? Car il me semble que les pierres dans le sable s'oxydent et créé des substance néfastes. J'ai pas trop approfondie le sujet, toute façon mes pierres sont sur pilotis pour faciliter le brassage sur toute la surface du sable.

 

Je pense qu'une des pistes de réflexion est que j'ai des PO4 mais pas de pic de NO3.

Tu veux dire pas assez de No3 pour transformer les Po4 ?

Peut être, mais tu n'as pas de No3 indétectable non plus, tu as une valeurs très bien je trouve. Après assez par rapport au taux de PO4 pour entamer le procédés de transformation ? je sais pas du tout.

 

@+

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"Autrefois"... c'était autrefois!  ;)

 

Merci, je vais m'efforcer de repenser mon sable sous cet angle ;)

 

Je disais ça par rapport au fait que le sable de corail est plus sujet au risque de colmatage. Car il est plus poreux et donc plus propice à absorber les éléments et a les concentrer.

 

Ok je comprends ton propos. Tu différencie donc le sable dit d'aragonite (je suppose que tu fais allusion à celui qui est extrait dans les carrière) et le sable de corail extrait de la zone côtière. Sachant que le squelette de corail qui constitue la majeure partie du sable corallien,  est essentiellement constitué d'aragonite, je ne sais pas si il existe une vraie différence.

 

Est-ce un fait avéré que le sable corallien issu de la côte est plus poreux que l'aragonite issue d'extraction minière ? Je ne comprends pas cette question de colmatage liée à la porosité intrinsèque. Que ça puisse être lié à la granulométrie ok, mais la porosité. Si tu pouvais m'éclairer ;)

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Bah tu m'en apprends, encore ^^

 

Je t'avoue que j'ai pas cherché plus loin quand j'ai lue ça (il y a pas mal de temps maintenant), mais c'est un fait avéré sur mon ancien 75l qui avait une granulométrie plus grosse que sur le DSB, j'y avais retiré des plaques de sable de corail colmatées. 

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Aucun d'eux, malheureusement, ne parlent de phosphates, et quand ils en parlent, ils ne les ont pas vus! 

Perso, j'aurais une légère tendance à ne plus écouter que le Ronald.

 

M'eeeenfin, pour nous sortir de la Mud, Il nous faudrait des biolos... et encore!

Quand je pense que ceux présents ici-même "barbotonnent" à tout va, et ce, sans le moindre complexe!

Ce que les biolos peuvent en dire - et ils le disent depuis un moment mais sont peu écoutés - c'est que les phosphates ne disparaissent pas par miracle. Pas de forme gazeuse comme pour l'azote. Seules manières de limiter le phosphore: limiter l'apport et favoriser l'export. L'export peut être favorisé soit par l'écumage lorsque le phosphore est encore lié à des molécules organiques non métabolisées (car l'écumeur ne peut rien contre les phosphates inorganiques), soit par fixation dans des organismes autotrophes (coraux, algues) qu'on prend soin ensuite de retirer du système. Le plus important et ce qui a le plus de mal à rentrer dans la tête du récifaliste: on NE peut PAS obtenir une diminution des phosphates en nourrissant plus pour favoriser les organismes hétérotrophes. Car on favorise alors la métabolisation des composés phosphorés, et les phosphates s'accumulent. On peut éventuellement tricher en utilisant un sucre ou un alcool dénué de phosphore pour favoriser une prolifération bactérienne puis son export par écumage mais ce n'est pas ce que j'appelle un nourrissage. Qu'en est-il du sable ? Il fait dans nos bacs ce qu'il fait dans la nature. Quand les phosphates augmentent dans l'eau il les lie, et quand les phosphates diminuent dans l'eau il les relargue. Donc un lit de sable c'est génial au début et ça peut éventuellement le rester longtemps si on maitrise les phosphates dès le départ avec une population d'hétérotrophe limitée, donc un nourrissage limité, et une belle population d'autotrophe en croissance. Sinon, on est condamné à le changer régulièrement.

 

Bob Goemans ne comprend pas grand chose à la biologie. Ron Shimek lui est un bon biologiste mais il a un côté gourou qui l'empêche d'être objectif. Le DSB tel qu'il le présentait (nourriture à la pelle) ne pouvait pas marcher. Mais il a persisté, c'est marrant de voir aujourd'hui que sa réponse aux plantages, c'est "changez le sable..". Pour Jean Jaubert, il ne souhaitait pas parler des phosphates, trop content d'avoir tordu le coup aux nitrates. Mais les phosphates sont les phosphates, comme un sparadra dont on n'arrive pas à se débarrasser, surtout pas en les tenant pour négligeables.

 

Pour ce qui concerne la relative pauvreté biologique de nos bacs. C'est normal. Un milieu stable, et en particulier un si petit espace que nos bacs, est un milieu pauvre. Les proliférations n'ont lieu que lorsque on démarre un bac puis cela s'autorégule avec peu d'espèces qui détournent les ressources disponibles et prennent le pas sur  les autres. Sur terre, les grandes évolutions n'ont pu avoir lieu qu'à la suite de grandes déséquilibres. Les périodes d'équilibre sont les périodes où la diversité d'espèce est la plus faible.

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Je te trouve un peu dur avec Bob Goemans...

Ce gars a quand même sacrément œuvré de concert avec Sam Gamble pour le développement d'une aquariophilie récifale plus "naturelle".

 

Mr Jaubert a bien parlé des phosphates sur le forum dédié à sa méthode et sur lequel il intervient parfois, par administrateur interposé.

Il s'agissait cependant de petits bacs privés expérimentaux (de mémoire, moins de 50 litres), dans lesquels il avait fait mesurer les Po4, sans rien trouver, ou très peu.

Mais les bacs n'étaient probablement pas très vieux, et étaient (ou sont encore) peu peuplés.

 

Rendons quand même à César ce qui lui appartient:

Les mesures effectuées par Mr Delbeek, dans un (immense) bac Jaubert du Waikiki Aquarium, montraient au bout d'un an des taux de Po4 très proches du milieu naturel, et ceci pendant toute la durée du test ( plus de 3 ans).

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Salut,

 

De mon point de vue je rejoins Florian. J'ai tendance à nourrir beaucoup afin de favoriser la reproduction des poissons et une partie de la nourriture n'est pas complétement captée par la faune piscicole. De ce fait, j'ai une population abondante de microfaune mais je ne peux (veux !!) pas mettre de sable à cause de la libération des phosphates dans le temps. Cela me permet de retirer également du système tous les sédiments issus en partie de la minéralisation de la matière organique. Je ne conçois pas un changement d'eau sans siphonner le bac principal en recherchant sous les pierres les sédiments.

C'est un choix personnel de ne pas mettre de sable mais cela m'aide à avoir un taux raisonnable (0,06 ppm).

 

Concernant la biodiversité on retrouve le même principe dans la nature sur d'autres écosystèmes : après une tempête (klauss), un feux la biodiversité augmente du fait de l'apparition d'espèces colonisatrices puis au bout de quelques années d'autres espèces vont prendre le dessus du fait d'une stratégie de développement différentes, il y aura une baisse de la biodiversité. Il en est de même pour les tempête sur les récifs.

Dans un milieu clos cela va aller plus vite inexorablement des espèces vont prendre le dessus : plus compétitive, plus résistante...la biodiversité de la microfaune invariablement va diminuer.

 

olivier

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... sur mon ancien 75l qui avait une granulométrie plus grosse que sur le DSB, j'y avais retiré des plaques de sable de corail colmatées. 

 

Juste en passant:

Ce phénomène, dixit Sprung/Delbeek, est plutôt rare, et est probablement à mettre sur le compte d'une combinaison de taux de Kh et Ph très élevés, ce qui cause des précipitations localisées.

(Balling dosé trop fort/rapidement?)

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